Critique : Dune Deuxième Partie

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Dune : Deuxième Partie

USA, 2024
Réalisateur: Denis Villeneuve
Scénario : Denis Villeneuve, Jon Spaihts
Acteurs : Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, Josh Brolin, Stellan Skarsgard
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Science-fiction, Drame
Durée : 2h46
Date de sortie : 28 février 2024 (France)

3/5

La deuxième partie du tonitruant blockbuster à succès de Denis Villeneuve débarque dans les salles obscures. Est-ce que c’est le grand spectacle que vous attendez en ce début d’année ? Ça dépend un peu de vous….

Là où la première partie, sortie en 2021 a pu servir (uniquement ?) d’exposition de l’univers, ce deuxième volet, résolument plus remuant, va adresser de front la montée en puissance du peuple des sables d’Arrakis contre la figure capitaliste de l’Empereur et sa milice Harkonnen.

Nous nous sentons obligé d’évacuer d’abord la question de la réussite esthétique du film. En effet, comme pour sa première partie, le travail sur les costumes, la lumière, les textures mystiques données au sable contre le “brutalisme” du métal, la finesse des effets spéciaux, etc…. nous paraît une réussite renouvelée. Bien que l’on pourra apprécier relativement certains délires visuels, l’on sera surtout comme écrasé par l’ambition graphique de ce spectacle, devenu, pour beaucoup, une référence plastique contemporaine.

C’est plutôt dans le traitement de son scénario que l’on pourra avoir quelques réserves, ainsi que sur un casting en demi-teinte. Là où Villeneuve a toujours su construire classieusement l’anticipation du spectateur et nous garder en tension ; l’on pourra rester un peu partagé sur la vitesse à laquelle l’action en elle-même est “expédiée” quand elle finit par arriver.

Synopsis : Paul Atréides se rallie à Chani et aux Fremen tout en préparant sa revanche contre ceux qui ont détruit sa famille. Alors qu’il doit faire un choix entre l’amour de sa vie et le destin de la galaxie, il devra néanmoins tout faire pour empêcher un terrible futur que lui seul peut prédire.

Il ne s’agit donc pas ici de remettre en question les qualités techniques indéniables du film; encore moins son efficacité tant on ne peut lui reprocher un manque de rythme malgré sa longueur (comme quoi il s’agit bien toujours de rythme).

Non, il s’agira simplement de nuancer le consensus critique déjà à l’oeuvre à la sortie du film en précisant tout d’abord que l’intrigue politique, déjà pas très subtile, entre le “peuple des sables” et les capitalistes en hélicoptères n’est pas renforcée ici par un casting très inégal où Christopher Walken semble se demander ce qu’il fait là et Zendaya, figure moderne convaincant d’habitude par son “naturel” a bien du mal à rentrer dans les bottes très génériques de l’amoureuse éplorée.

Mentions spéciales, néanmoins, à Timothée Chalamet qui semble enfin sortir un peu de son cocon adolescent wertherien, à Rebecca Ferguson, toujours épatante et à Stellan Skarsgard qui serait capable de faire passer une pub Décathlon pour une pièce de Shakespeare.

Vous l’aurez compris, il est de notre avis que tout celà fonctionne, même que c’est carrément impressionnant ; mais peut-être un peu tout juste pour ceux qui voudront vraiment plonger dans cet univers. Que le film soit un moment technologique, il n’y a pas à en douter; pas certain néanmoins que cette grande fresque ne prenne pas un sacré coup de vieux quand sera passée la vague frénétique d’excitation qui entoure sa sortie.

Conclusion

“Dune partie II” vaut sacrément le coup d’œil ; ne serait-ce que pour l’ambition graphique de son auteur. Alors que les canons rugissent et que le sable se soulève, l’on préfèrera tout de même vous prévenir  qu’il est possible que le souffle de l’épopée ne vous emporte pas tout à fait avec la même force ; tant l’émotion se construit d’abord dans les décors, laissant souvent son casting se “débrouiller” avec ce qu’il reste.

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