Critique : Black Sheep

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Black Sheep de Jonathan King

Black Sheep

Black Sheep afficheNouvelle-Zélande : 2006
Titre original : –
Réalisation : Jonathan King
Scénario : Jonathan King
Acteurs : Nathan Meister, Peter Feeney, Tammy Davis
Durée : 1h27
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie : 19 mars 2008

Note : 4/5

Black Sheep est le premier film de Jonathan King, un réalisateur de films d’horreur Néo-Zélandais. Impossible de ne pas comparer ce film aux classiques du maître incontesté du film trash de la petite île d’Océanie : M. Peter Jackson.

Henry, citadin phobique des moutons, décide de suivre les conseils de sa thérapeute en retournant à la ferme familiale pour vendre ses parts à son frère aîné, sans se douter des expériences génétiques qui y sont menées sur les moutons. Au même moment, des activistes écologiques, au courant de ces pratiques, libèrent un agneau mutant du laboratoire secret. Le fléau va très vite se répandre et transformer tous les moutons en prédateurs très très méchants.

Black Sheep de Jonathan King

Un petit air de déjà vu…

Black Sheep de Jonathan King

La comparaison ne s’arrête pas au fait que les 2 réalisateurs viennent de Nouvelle-Zélande. Le film est totalement déjanté, il possède un humour noir et une bonne dose d’absurdité à l’instar des premiers film de Jackson. En prime, les effets spéciaux sont réalisés par la société Weta Workshop du réalisateur du Seigneur des Anneaux. Enfin Jonathan King se définit lui-même comme un grand fan de Bad Taste et autre Braindead : on s’en était douté…

Présenté au Festival de Gérardmer 2008, Black Sheep a remporté le Prix du public et le Prix spécial du Jury. Pas étonnant puisque ce film est un mélange d’humour et de gore. En même temps, choisir des moutons en guise de monstres était déjà une idée sacrément tordue. Jonathan King, à qui l’on doit également le scénario, explique cette idée par le fait qu’il y ait 40 millions de moutons en Nouvelle-Zélande pour 4 millions d’habitants, une bonne raison d’en faire les héros d’un film d’épouvante.

Par ailleurs, la réalisation est excellente, et pour un premier film King réussit à jouer avec les codes de la comédie dans lesquels le peuple Néo-Zélandais en prend pour son grade et ceux du film d’horreur. C’est très dynamique, la photographie est réussie et nous présente les  superbes paysages de ce beau pays. Les effets spéciaux sont totalement crédibles et même s’ils gardent un coté kitch, le film ne nous choque jamais puisqu’il fait figure de parodie.

Peu de budget mais beaucoup d’idées

Le scénario totalement fou enchaîne les péripéties sur un rythme effréné. Même si après une entame magnifique dans laquelle on rit à en pleurer, le film perd en intensité et peut même à certains moments tirer en longueur. Les idées sont présentes et King place d’innombrables clins d’œil au cinéma d’horreur. On est tout de même en-dessous du niveau de Badtaste et Brain Dead bien mieux écrits.

Black Sheep de Jonathan King

Des personnages irrésistibles

Les personnages sont excellents : entre un héros qui a la phobie du mouton joué par Nathan Meister (qui n’a fait que quelques apparitions dans des séries TV), un méchant crétin qui fait des expériences frankensteiniennes sur les pauvres bêtes interprété par l’excellent Peter Feeney (30 jours de nuit) et un couple de militants anti-OMG totalement improbables incarnés par Danielle Mason et Oliver Driver, tout ceci est délicieux et réserve de nombreuses surprises.

Résumé :

Black Sheep est à réserver à un public fan de la comédie d’horreur. Il faut en effet être très tolérant concernant les travers de cette série B d’horreur. A l’image de Badtaste et Brain Dead qui sont des films cultes pour les trentenaires, Black Sheep représente un film incontournable pour la génération suivante.

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