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Mickaël Lanoye

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Mickaël Lanoye, rédacteur cinéma / DVD / Blu-ray. Découvrir tous ses articles.

Test Blu-ray : L’assassin a réservé neuf fauteuils

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L’assassin a réservé neuf fauteuils est un PUTAIN de giallo. Totalement inédit en France, le film de Giuseppe Bennati est d’ailleurs non seulement un putain de giallo, mais une saloperie de petite bande d’exploitation maligne et vénéneuse qui ne se cantonne pas à ce seul et unique genre...

Test Blu-ray : Les heures sombres

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C’est Universal Pictures qui permettra donc aujourd’hui aux fans et aux retardataires de voir et revoir Les heures sombres sur support Blu-ray, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’éditeur a vraiment soigné sa copie niveau master. L’image est sublime, la définition est d’une précision à couper le souffle, nous offrant un piqué réellement impressionnant, mettant en valeur la formidable photo du film signée Bruno Delbonnel, collaborateur régulier de Jean-Pierre Jeunet. Les couleurs et surtout les noirs ne dépareillent pas, et contribuent à proposer une immersion totale dans le film de Joe Wright. Pour ce qui est du son, la VO s’offre un puissant mixage Dolby Atmos, qui sera décodé en l’absence de matériel adéquat en Dolby TrueHD, et la VF nous est proposé dans un spectaculaire Dolby Digital + : ampleur et dynamisme échevelé sont au rendez-vous, le tout présentant de plus une finesse acoustique remarquable, l'idéal pour une immersion absolue au cœur du métrage.

Test Blu-ray : Normandie nue

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Depuis de nombreuses années maintenant, Philippe Le Guay est parvenu à s’imposer comme un des grands artisans français d’un certain cinéma populaire « à l’ancienne ». A ce titre, on pourra, peut-être à tort, le cataloguer au sein d’un certain registre, aux côtés de cinéastes tels que Pascal Thomas ou Jean Becker, comme les représentants d’un cinéma de qualité française dont les œuvres semblent avant tout destinées à un public de « séniors », et dont les ambitions formelles surpassent rarement celles d’un téléfilm tourné pour France 3. Qu’à cela ne tienne cependant – son dernier long-métrage en date, Normandie nue, est une œuvrette qui a, tout comme ses films précédents, parfaitement su trouver son public dans les salles (presque 600.000 entrées tout de même !) et qui ne déstabilisera à priori pas trop les amoureux de son cinéma. Car malgré son sujet « sulfureux » en apparence, cette comédie paysanne est avant tout une nouvelle occasion pour le réalisateur / scénariste de constater une nouvelle fois à quel point la France contemporaine va à vau-l’eau, et à quel point tout était beaucoup mieux avant, ma bonne dame.

Test Blu-ray : Titan

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Pur film de science-fiction, Titan joue la carte de l’anticipation : dans un avenir proche, toutes les ressources de la Terre sont épuisées, et l’avenir de l’humanité réside dans un exil forcé sur Titan, une des lunes de Saturne, malheureusement inhabitable à cause de son climat hostile et de son manque d’oxygène. Des expériences sont donc menées sur des soldats et leurs familles afin de provoquer une « évolution » du genre humain qui rendrait la vie sur Titan possible à ces colons d’un nouveau genre… C’est donc Sam Worthington qui sera le cobaye tout désigné de ces expériences ; on comprend bien sûr les scientifiques du film, qui avaient dû voir Avatar et s’étaient probablement dit qu’il était le candidat parfait, puisqu’il avait déjà fait l’expérience de ce genre de métamorphose.

Test Blu-ray : Downsizing

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La découverte d’un nouveau film d’Alexander Payne naviguant dans le genre de la science-fiction avait clairement de quoi étonner le spectateur ; le cinéaste d’origine grecque avait en effet jusqu’ici plutôt placé sa filmographie sous le signe du cinéma indépendant, le tout étant toujours orienté « comédie » et volontiers saupoudré d’un brin de satire sociale. A priori, on pouvait donc penser que Payne opérait avec Downsizing un revirement complet niveau style ; c’est peut-être d’ailleurs en partie ce qui pourrait expliquer l’échec du film au box-office américain – les fans d’Alexander Payne n’ont-ils pas osé le suivre dans la voie de l’anticipation ? Ou ont-ils tout simplement été déroutés par le côté absurde du pitch de départ du film, qui voit le personnage de Matt Damon intégrer une micro-société après avoir été miniaturisé avec des milliers de ses compatriotes ?

Test Blu-ray : Tueurs

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Sorti début décembre sur un tout petit circuit de 81 salles en France, Tueurs ne totaliserait quant à lui qu'un peu plus de 43.000 entrées. Une injustice manifeste pour ce film franco-belge malheureusement destiné à retomber dans l'oubli malgré d'immenses qualités... Réalisé par les inconnus Jean-François Hensgens et François Troukens, le film évoque une série de faits divers ayant secoué la Belgique des années 80, et connus sous l'appellation des « tueries du Brabant » : une série de braquages ayant tourné aux massacres en série et occasionné des dizaines de morts. Si ces crimes ne sont toujours pas élucidés plus de trente ans après les faits, de nombreuses théories circulent depuis de nombreuses années sur l'identité des trois mystérieux tueurs impliqués dans ces drames, et Tueurs en proposera une au spectateur, de façon on ne peut plus agressive.

Quinzaine 50 : Horreur, Hauts espoirs !

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Dans l’inconscient général, et malgré l’évidence de cette réalité - si l’on se base du strict point de vue de la sonorité - « Quinzaine des réalisateurs » ne rime pas forcément avec « Cinéma d’horreur ». Pourtant, si l’on survole rapidement l’interminable liste de films ayant été projetés à la Quinzaine depuis sa première édition en 1970, deux films incontournables nous sautent immédiatement aux yeux : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (1975) et Le projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez (1999).

Test DVD : Tremors 6 – A cold day in hell

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On ne change pas une équipe qui gagne : trois ans après le succès de Tremors 5 en vidéo, Don Michael Paul (réalisateur) et John Whelpley (scénariste) ont donc remis le couvert avec Tremors 6 : A cold day to Hell, qui permet à Michael Gross de renouer avec son rôle fétiche de Burt Gummer, et au spectateur de se replonger dans la nostalgie en repensant à la saga initiée en 1990 par le chef d’œuvre de Ron Underwood.

Test Blu-ray : San Babila, un crime inutile

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Sorti en 1976 en Italie (et possiblement distribué sur une partie du territoire français dans la première moitié des années 80 sous le titre Tuer pour tuer), San Babila : Un crime inutile est un film pour le moins singulier, qui dut poser quelques problèmes de conscience à ses producteurs lors de sa sortie dans les salles de cinéma. Ne sachant probablement pas trop comment « vendre » le film de Carlo Lizzani, les producteurs ou les distributeurs ont choisi d’opter pour une affiche bien agressive. Etant donné que le casting du film était quasi-uniquement composé d’inconnus du grand public, cette dernière nous montrait deux pognes serrées sur des flingues (à priori des Walther P38), ceux-ci étant pointés en direction de silhouettes aux formes suggestivement féminines, présentant la particularité de proposer des cibles placées sur les zones les plus sensibles de leur anatomie (poitrine, région pelvienne). Cette affiche, subtil mélange de violence et de provocation, nous ramène directement aux grandes heures du « poliziottesco » ou néo-polar italien, genre très populaire durant la décennie 70. Ce grandiose sous-genre du bis mettait le plus souvent en scène des faits divers sordides dans l’Italie des « années de plomb », et était peuplé de personnages borderline, anti-héros anarchistes et/ou inadaptés.

Test Blu-ray : Night is short, walk on girl

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La nuit a toujours fasciné les artistes. La nuit, qui arrive comme un « négatif » de la journée, où tout semble « inversé », à l'envers ; la nuit, sa vie, son œuvre, sa faune, et tout ce qu'elle implique en termes d'errances, de personnages haut en couleurs – la nuit en tant que telle a déjà, à de nombreuses reprises, été le sujet « officieux » de quelques grands films, comme un personnage central, même si elle n'est jamais explicitement citée. On pense bien sûr au cinéma de Martin Scorsese (After hours, A tombeau ouvert), mais également à d'autres grands films « noctambules » explorant les arcanes de l'après-minuit : Naked (Mike Leigh, 1993), Night call (Dan Gilroy, 2014), Ouvert la nuit (Édouard Baer, 2016)...

Test Blu-ray : Mind game

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S’il n’a réalisé que trois longs-métrages en l’espace de quinze ans, la filmographie de Masaaki Yuasa s’est vite imposée comme une des plus indispensables qui soient – dès son premier film Mind game en 2004, le spectateur médusé avait en effet pu découvrir une œuvre d’Art total, visuellement éblouissante et bouleversant totalement la « grammaire » cinématographique d’usage avec une inventivité furieuse et absolue.

Test Blu-ray : Insidious – La dernière clé

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Quand le prodige du cinéma d’horreur James Wan a à nouveau pris la décision de partir explorer les horizons du blockbuster contemporain avec Aquaman, il a laissé orphelin non seulement le public, mais également son camarade et complice Leigh Whannell, désormais seul maitre à bord sur la franchise Insidious. Probablement sous l’influence de ses producteurs Jason Blum et Oren Peli, le scénariste de la saga a donc dû céder le poste de réalisateur qu’il occupait sur le troisième opus à un des petits nouveaux de l’écurie Blumhouse, Adam Robitel, réalisateur en 2014 de L'étrange cas Deborah Logan. L’annonce de l’arrivée de Robitel à la réalisation d’Insidious – La dernière clé avait beaucoup inquiété les amateurs de cinéma fantastique. Cependant, au regard du produit terminé, on constatera néanmoins que l’on est en présence d’un solide petit film horrifique, privilégiant certes le recours aux « jump-scares » plutôt que la montée en puissance d’une ambiance, mais demeurant globalement assez fréquentable.