A Horrible Way to Die

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Photos du film d'horreur A Horrible Way to Die avec Amy Seimetz

L'affiche du film d'horreur A Horrible Way to Die avec Amy SeimetzA Horrible Way to Die

USA, Japon : 2010
Titre original : A horrible way to die
Réalisateur : Adam Wingard
Scénario : Simon Barrett
Acteurs : Amy Seimetz, AJ Bowen, Joe Swanberg, Whitney Moore, Brandon Carroll
Distribution : Arable Entertainment
Durée : 1h25
Genre : Horreur, Thriller
Date de sortie : 2011 en DVD aux USA

Globale : [rating:4][five-star-rating]

A même pas tente ans, le réalisateur nord-américain Adam Wingard a déjà la réputation d’innover le cinéma de genre horreur (Homme Sick, Pop Skull). A horrible way to die le prouve.

Synopsis : Garrick, dangereux tueur en série s’évade et récidive pendant sa cavale. Sarah, son ex-compagne bénéficie du régime de la protection des témoins pour l’avoir dénoncé. Traumatisée et esseulée, elle tente de se reconstruire. La trajectoire sanguinaire du serial killer vient peu à peu télescoper ce fragile équilibre…

Photo du film d'horreur A Horrible Way to Die avec Amy Seimetz

Une approche d’emblée centrée sur la densité des personnages

La réalisation s’avère particulièrement soignée et pointilleuse. La narration s’écarte des codes traditionnels en adoptant un axe volontairement non linéaire. Les protagonistes de l’histoire acquièrent ainsi une grande consistance.

A Horrible Way to Die paraît au départ alambiqué et lent, au risque de provoquer un « décrochage ». Les quelques efforts d’attention sont vite récompensés par la qualité et l’originalité. La caméra d’Adam Wingard approche ses personnages avec un soin constant apporté à la photographie et une volonté de marquer leur épaisseur. Un exercice de style personnel qui a les attributs du cinéma indépendant. L’alternance des plans fixes, mouvants, suggestifs, s’inscrit dans un souci d’esthétisme. De même pour la juste combinaison à une musique et des effets sonores particulièrement envoûtants.

Le rythme s’accorde amplement au personnage de Sarah. Son existence dominée par la morosité s’articule autour de son travail et les réunions aux alcooliques anonymes qui peinent à tempérer un désespoir affectif. L’excellence de l’interprétation s’associe à une dimension presque intimiste de la mise en scène provoque un attachement troublant d’empathie.

En parallèle, le tueur en série Garrick suit une route sanglante loin des schémas classiques. D’une grande banalité physique, le contraste est saisissant avec son ingéniosité et paranoïa glaçante. Il se douche et se rase dans une station-service comme il tue à l’arme blanche rapidement et cruellement. Derrière ce psychopathe, il a un acteur remarquable, AlfredJ Bowen (Hatchet 2, The Signal).

Photos du film d'horreur A Horrible Way to Die avec Amy Seimetz

Une vision très originale de la thématique du serial killer

La densité des personnages s’agrège subtilement à la trame scénaristique. Le climat se hisse au fur et à mesure à un très bon niveau de tension, et la cohérence du récit se solidifie. A horrible way to die développe un axe très parcouru : les tueurs en séries. Le parti pris n’est pas conventionnel mais sombrement réaliste. Garrick dans sa cavale sème bien des cadavres. Le lot de victimes sans atteindre l’exagération outrancière est présent dans des séquences calibrées au millimètre près. Loin de lorgner sur les lignes du cinéma gore, la brutalité et la cruauté du tueur n’est pas en reste. Nul besoin de mettre en scène une équipe du FBI aux trousses d’un monstre, mais une traque suggestive particulièrement efficace (de brefs flash d’infos réguliers radio ou télévisuels). Un angle au total qui revisite judicieusement un thème presque saturé. Le retentissement psycho-social dans la vie de Sarah ressort aussi amplement. Suffisamment rare pour être salué.

Adam Wingard décuple les attentes avec des séquences originales et très surprenantes. Le final horrifique décapant est à lui seul un moment de pure stupéfaction. L’étau se verrouille complètement sur Sarah devenue la proie d’un animal redoutable. Prenant conscience que les meurtres frappent autour d’un cercle dont elle est à l’épicentre, sa fuite dans un chalet s’impose. Dans ce cadre, le cinéaste place un huit clos époustouflant théâtre d’un dénouement aussi inattendu que très violent.

Résumé

A horrible way to die ne fera pas forcément l’unanimité par sa construction et réalisation qui sort des sentiers battus. Il peut être une voie d’entrée d’excellence pour les cinéphiles frileux (mais avertis) des films d’horreur grâce au travail méticuleux sur la forme et le fond. Il déroutera à coup sûr les yeux affutés aux frayeurs servis sur un plateau. Il est signé d’un cinéaste très prometteur. En 2012, son nouveau long métrage intitulé « you’re the next » sonne un rendez-vous que l’on a bien envie de na pas décliner et encore moins de rater.

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