Test Blu-ray : The X-Files – L’intégrale des 9 saisons

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The X-Files – L’intégrale

 
États-Unis : 1993
Titre original : The X Files
Créateur : Chris Carter
Acteurs : David Duchovny, Gillian Anderson
Éditeur : 20th Century Fox
Durée : 151h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique, Science-fiction
Date de sortie Blu-ray : 8 décembre 2015

 

 

Les agents Scully et Mulder travaillent pour une branche spéciale du FBI. Leur spécialité : les affaires non-résolues, les fameux « X-Files »…

 

 

La série (1993 – 2002)

[5/5]

L’immense succès de la série X-Files, que les français ont longtemps regardé sous le titre Aux frontières du réel (ce qui faisait de la série une fausse cousine d’Au-delà du réel), est probablement du en partie au fait que la série créée par Chris Carter est arrivée pile à un moment où le public international, en pleine crise de parano, commençait à douter de tout – et principalement des « puissants » de ce monde, suite à plusieurs révélations majeures étant intervenues par le biais d’un vecteur assez récent à l’époque : la vidéo domestique. Après avoir « killed the radio star » dans la deuxième moitié des années 80, la vidéo avait en effet continué à perturber les mentalités de par le monde, et plus particulièrement aux États-Unis, notamment avec l’explosion des ventes de caméras destinées au grand public, qui allaient devenir de véritables vecteurs de « vérité » au cœur d’un pays toujours enclin au doute et à la remise en question.

De l’affaire Rodney King (1991) à l’autopsie de l’extra-terrestre de Roswell (1995), la « vidéo » amateur revenait sans cesse sur le devant de la scène dans les années 90, avec ses dérives people parfois (la sextape de Pamela Anderson et Tommy Lee), et surtout alimentant malgré elle la montée en puissance d’une nouvelle vague de paranoïa typiquement américaine, chaque nouvelle « affaire » liée à la vidéo prouvant en quelque sorte la collusion des puissants et des gouvernements destinée à cacher la vérité au plus grand nombre, et rajoutant du grain à moudre aux adeptes des diverses théories du complot. « La vérité est ailleurs », « Le gouvernement nous ment », « Ne faites confiance à personne » font partie des leitmotivs de X-Files (deux de ces phrases sont d’ailleurs inscrites au générique), et collent parfaitement aux préoccupations de l’époque, qu’on pouvait également voir poindre au cinéma dans, entre autres, des films tels que JFK (1991), Complots (1997) ou encore Arlington Road (1999).

 

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Bien sûr, le succès de la série n’est pas seulement du à un heureux concours de circonstances, mais bel et bien à un travail rigoureux à la fois sur la mise en scène des épisodes ainsi que sur les scénarios (Frank Spotnitz, Vince Gilligan, John Shiban, Glen Morgan, James Wong ou encore Darin Morgan), qui ont su imposer une semaine après l’autre des histoires et des ambiances très originales et variées, la série ne tombant que très rarement dans la « redite » ou la facilité.

Bien sûr, X-Files ne serait rien sans le duo Fox Mulder / Dana Scully, incarné par David Duchovny et Gillian Anderson, véritable pilier sur lequel se base l’intégralité de la série, et qui se verrait mis à mal durant les deux dernières saisons. Les deux personnages s’avèrent rapidement aussi opposés qu’indissociables : d’un côté Fox le rêveur, intuitif et paranoïaque, de l’autre Dana la (fausse) sceptique, aussi froide que scientifique. Les deux personnages si dissemblables soient-ils se rejoignent dans leur quête insatiable de la « vérité ». Si le spectateur a longtemps cru qu’une histoire d’amour était impossible entre les deux agents, qui partageaient une complicité forte et mystérieuse tout en restant platonique, les auteurs d’X-Files laissent toujours planer le doute lors de la huitième saison de la série, qui met en scène la grossesse de Scully, puisqu’on y sous-entend à plusieurs reprises que le père de l’enfant de Scully serait bel et bien Mulder. Une fois cet élément révélé au public, on comprenait finalement que le duo ne pouvait plus fonctionner comme avant, et cela permit à David Duchovny de pouvoir quitter la série en douceur. Mais le dernier épisode de la série nous réserve tout de même une surprise de taille…

Enfin, la série créée par Chris Carter aura sans doute fait beaucoup, en seulement quelques années, pour la démocratisation du genre fantastique en France. On pourra bien sûr arguer qu’il ne s’agit là que d’une coïncidence, mais l’immense succès de X-Files dans l’hexagone aura probablement sorti le fantastique et l’horreur du ghetto dans lequel ils étaient cloitrés depuis des années. Les tirages de revues telles que Mad Movies ou L’écran Fantastique ont sensiblement augmenté durant les premières années de diffusion du show, et leurs auteurs peuvent largement remercier Mulder et Scully, qui auront peu à peu permis au genre de s’installer dans les foyers français, avec un impact sans doute beaucoup plus important que d’autres séries fantastiques populaires chez nous, telles que Les contes de la crypte par exemple. Car X-Files brassait large dans le fantastique, nous proposant au fil des épisodes des rencontres avec divers extraterrestres, monstres, mutants, vampires, zombies et autres revenants, fantômes, loups-garous, cannibales, hommes invisibles, créatures en tous genres, familles consanguines, clones, possessions… On y pratiquait allégrement télékinésie, pyrokinésie, télépathie, vaudou, voyage dans le temps, chamanisme, combustion spontanée… Le spectre des thèmes fantastico-horrifiques abordés par la série est large, d’une richesse étonnante, naturellement due à la longévité de la série.

 

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Avec plus de 200 épisodes au compteur, X-Files aura duré neuf ans et captivé nombre de spectateurs français jusqu’en 2002, même si les audiences ont marqué un net déclin à l’issue de la cinquième saison. Alors que nos deux agents du FBI préférés Mulder et Scully s’apprêtent à revenir sur les écrans pour six nouveaux épisodes en 2016, 20th Century Fox vient d’éditer un « gros » coffret réunissant l’intégralité des neuf saisons du show, le tout au format Blu-ray.

On remercie l’agence de presse Cartel, qui nous a gentiment envoyé l’intégralité des 55 disques composant le coffret, mais faute de chroniqueurs en nombre suffisant, on ne pourra logiquement pas passer les 175 heures qui seraient nécessaires au visionnage de la totalité des coins et recoins du coffret pour vous livrer le test le plus complet et exhaustif possible.

On s’est donc arrêté sur quinze épisodes parmi les meilleurs de la série, difficilement sélectionnés par un grand admirateur de la série depuis ses tous débuts – une époque lointaine où il n’y avait ni smartphones ni même d’Internet. Ces 15 épisodes nous permettront de survoler l’évolution de la série en terme d’image et de production, ainsi que des relations entre Mulder et Scully dans le show.

 

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Saison 1 :

Épisode 1 – Nous ne sommes pas seuls (Pilot)

Efficace entrée en matière, Nous ne sommes pas seuls pose en moins d’une heure l’essentiel des bases à venir de la série (extra-terrestres, conspiration, enlèvement de Samantha Mulder, mise en place du duo…), tout en se payant le luxe de s’avérer un excellent épisode, encore relativement efficace plus de vingt ans après son tournage, malgré des effets spéciaux qui ont un peu vieilli. La narration est limpide, la mise en scène solide, en deux mots comme en cent il s’agit d’un épisode fondateur sur lequel il serait dommage de faire l’impasse. Les deux personnages principaux explosent littéralement à l’écran, cela dit dans une version un peu « roots » niveau vestimentaire / coupe / maquillage, chacun des deux personnages serait par la suite amené à porter des vêtements beaucoup plus élégants et taillés à leur mesure. David Duchovny tenait déjà efficacement son personnage, mais s’avérait peut-être un peu plus lunatique encore qu’il ne le serait par la suite dans la série, puisqu’il passe facilement dans cet épisode de l’excitation la plus folle à l’abattement complet – on le verrait beaucoup moins rire dans la suite de la série, ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il fut régulièrement surnommé « Droopy ». Gillian Anderson, dont il s’agissait des débuts en tant qu’actrice, crevait l’écran en campant un personnage réaliste, qu’on soupçonne au départ de peut-être tenir un rôle « négatif » mais qui se révélera parfaitement honnête et intègre. En l’état, son personnage rappelle bien sûr un peu celui de Clarice Sterling (Jodie Foster) dans Le silence des agneaux, par la ténacité et la force de caractère mais également d’un point de vue physique (une femme faisant une tête de moins que les autres agents du FBI l’entourant). Un beau pied de nez aux responsables de chez Fox qui souhaitent engager une actrice plus sexy, blonde et pulpeuse, et auprès de qui Chris Carter avait du lourdement insister en leur expliquant qu’il ne prévoyait pas d’introduire d’élément romantique entre les deux agents. Anecdote amusante d’ailleurs, Gillian Anderson s’était montrée assez réticente à l’idée de tourner la scène où son personnage se rend dans la chambre d’hôtel de Mulder en sous-vêtements pour qu’il examine la piqure présente dans le bas de son dos, qu’elle considérait comme gratuite. Chris Carter lui avait alors expliqué que la scène avait pour but de mettre en lumière la nature platonique de la relation entre Mulder et Scully. On notera, toujours au rayon « romantisme », que deux scènes mettant en scène le petit ami de Scully avaient été tournées à la demande des responsables de la chaîne mais ont été supprimées au montage car elles ralentissaient le rythme de l’épisode.

 

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Épisode 8 – Le projet Arctique (Ice)

Un des épisodes les plus marquants de cette première saison est en fait une relecture de The thing, chef d’œuvre absolu de John Carpenter, lui-même remake de La chose d’un autre monde (1951) et adapté du bouquin « La bête d’un autre monde » de John W. Campbell. Prenant place dans une base arctique isolée et complètement coupée du monde par les événements climatiques, un petit groupe de personnages se voit confronté à une créature extraterrestre. Tendu, puissant, cet épisode particulièrement brillant marque un des premiers affrontements entre Mulder et Scully, repoussant les limites de leur confiance réciproque et ajoutant encore de forts liens émotionnels entre les deux agents. Si l’on regrette que l’épisode, encore bridé par des normes et impératifs télévisuels forts à l’époque, ne puisse pas forcément aller au bout de ses idées dans la montée en puissance de la tension et de la violence, il s’agit d’un très bel hommage au film de Carpenter, une relecture assez formidable, réalisée avec classe, qui multiplie les clins d’yeux (la présence du chien, le décor créé par Graeme Murray, qui fut décorateur de plateau sur The thing) et développe un puissant sentiment de paranoïa, exploite son décor avec un grand talent, impose un rythme soutenu à l’histoire jusqu’à son dénouement et se classe directement dans la liste des épisodes vraiment indispensables de la série. On notera également que Projet arctique comporte des éléments récurrents du travail de Glen Morgan et James Wong, principalement en ce qui concerne la notion de double-identité : comme souvent dans leurs histoires, les personnages présentent une personnalité de façade alors qu’une autre est cachée en eux. Petite anecdote : on reconnaitra dans le rôle de la scientifique Nancy Da Silva l’actrice Felicity Huffman, épouse de William H. Macy à la ville et future Lynette Scavo de la série Desperate housewives.

 

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Saison 2 :

Épisode 16 – La colonie : Première partie (Colony)
Épisode 17 – La colonie : Deuxième partie (End game)

Avec ce double-épisode, nous voilà rentrés de plein fouet dans une catégorie d’épisodes d’X-Files bien particuliers, que l’on nommera épisodes « mythologiques ». Placés sous le signe de la théorie de la conspiration, ces épisodes mettent en scène les démêlés des agents du FBI confrontés à des puissances gouvernementales -ou extra-gouvernementales, cela n’est jamais clairement défini- bien décidées à cacher au public l’existence des extra-terrestres et forment un arc narratif que l’on retrouvera régulièrement au fil des neuf saisons de la série et des deux films de cinéma. Bien sûr, l’enlèvement de la sœur de Mulder, l’enlèvement et la grossesse à venir de Scully seront liées de très près à ces épisodes mythologiques, dont on pourra difficilement cerner les tenants et aboutissants si l’on n’a pas vu l’intégralité des épisodes précédents. On différenciera donc les épisodes mythologiques des « loners », ou épisodes indépendants, que l’on pourra suivre avec grand plaisir même si l’on n’est pas un habitué de la série. Sur l’ensemble des neuf saisons, la proportion de « loners » est un peu plus élevée que celle des épisodes mythologiques. Selon les spectateurs, une préférence -souvent assez nette- se fait pour l’une ou l’autre de ces catégories. Sur les quinze épisodes choisis pour rédiger cette chronique, on trouvera cinq épisodes mythologiques pour dix loners, ce qui correspond à la proportion deux tiers / un tiers que l’on retrouvera approximativement sur l’ensemble de la série.

La colonie est un double épisode mythologique marquant une rupture assez nette dans le déroulement de la série. Après une quarantaine d’épisodes, les théories avancées par Mulder depuis les premiers épisodes ne peuvent plus que très difficilement être remises en question, et même le scepticisme de Scully a été mis à rude épreuve par une série d’événements paranormaux qu’elle ne peut ni nier ni expliquer. Ainsi, si les premiers épisodes pouvaient laisser la place au doute et au rationalisme, à ce stade le spectateur et les auteurs ont déjà tous pris le parti de Mulder, selon lequel « la vérité est ailleurs ». La colonie choisit donc l’angle du fantastique pur, avec une intrigue qui exploite pleinement l’idée de l’existence des extra-terrestres, et qu’ils sont qui plus est bien présents et implantés sur notre planète qu’ils projettent -à priori- de coloniser. On nage donc en pleine science-fiction, avec des clones, des extraterrestres se réduisant en bouillie verdâtre quand il meurent, et un invincible chasseur de primes alien et métamorphe, dont le physique et le visage mono-expressif rappellent beaucoup le Terminator incarné par Arnold Schwarzenegger (Brian Thompson, l’acteur qui l’incarne dans la série, jouait d’ailleurs le loubard auquel Schwarzie piquait ses fringues au début du film de James Cameron : belle revanche sur la vie !). Le rythme est bon, la réalisation est au diapason, on se souviendra par exemple longtemps de la silhouette du premier clone se relevant, désarticulée mais toujours en vie, après une chute de plusieurs étages. Par le biais d’un fantastique assumé et spectaculaire, les auteurs illustraient alors leur volonté nette de faire d’X-Files LA série de science-fiction incontournable et d’aller toujours plus loin dans les prouesses formelles et thématiques quasi-cinématographiques.

La colonie nous permet également de découvrir la « première » réapparition de Samantha, la sœur de Mulder, qui impacte lourdement la famille et les relations déjà tendues de Fox avec son père. Mulder et Scully sont plus unis que jamais, leur relation frère/sœur très forte prenant clairement le pas sur les retrouvailles entre Fox et sa « fausse » sœur. Côté personnages secondaires, le chef des deux agents Skinner, dont on n’a pas encore parlé, va une fois de plus montrer son soutien aux théories de Mulder, et jouera un rôle clé dans le dénouement de l’intrigue, notamment par le biais de son affrontement avec Mr. X, deuxième informateur de Mulder dont les motivations restent troubles. Bien sûr, bon nombre de questions soulevées depuis les débuts du show restent toujours sans réponse, mais cet épisode introduit beaucoup d’éléments inédits à l’histoire et explore des pans narratifs jusqu’alors inédits, comme les frustrations et les non-dits qui pourrissent la famille du personnage principal.

 

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Saison 3 :

Épisode 12 – La guerre des coprophages (War of coprophages)

La troisième saison d’X-Files marque l’apparition d’épisodes à vocation humoristique, parfois considérés comme des auto-parodies. La guerre des coprophages met en scène une « invasion » de cafards sur le mode de l’hommage aux films de science-fiction des années 50. Bourré de clins d’yeux à La guerre des mondes, émission de radio d’Orson Welles ayant créé l’hystérie collective en 1938, l’épisode a nécessité l’apport actif de quelques 300 cafards non numériques, et d’un cafard numérique traversant l’écran sur l’objectif de la caméra : il s’agit là de l’une des très rares occasions au cours de laquelle la série brisait le quatrième mur pour faire rire le spectateur. Même s’il ne s’est finalement pas révélé satisfait de l’épisode, qui selon lui ne fonctionnait pas à l’écran, le scénariste Darin Morgan s’amuse à malmener ses deux héros, les faisant finir dans le fumier et ajoutant un soupçon de jalousie dans le comportement de Scully quand Mulder évoque au téléphone l’entomologiste répondant au doux prénom de « Bambi ».

 

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Épisode 20 – Le seigneur du magma (Jose Chung’s From outer space)

A la fois considéré comme un des épisodes les plus réussis et les plus déroutants de toute la série, Le seigneur du magma s’amuse à démonter, sur le mode de l’absurde, toutes les théories OVNIesques et liées à la théorie du complot qui sont pourtant le « fond de commerce » d’X-Files depuis trois saisons. Ceci s’explique en fait par le fait que le scénariste Darin Morgan avait cette idée de départ dans ses tiroirs avant même de devenir membre de l’équipe de scénaristes de la série. Étant donné qu’elle comptait à l’époque déjà plus de soixante d’épisodes au compteur, Morgan a fait le pari -gagnant- selon lequel le public, fort attaché aux caractéristiques fortes de ses personnages favoris, pouvait envisager de les aborder sous l’angle du rire et de la parodie. A nouveau, Le seigneur du magma comporte un grand nombre de références et de clins d’œil. Parmi les plus évidents, outre la présence des fameux « Men in Black », on notera une référence à la fameuse vidéo d’autopsie de petit gris évoquée en introduction, un petit hommage à Rencontres du troisième type à travers le type qui fait une montagne avec sa purée ainsi qu’un « Seigneur du magma » tourné en stop-motion évoquant naturellement le travail de Ray Harryhausen. Brillant, plein d’auto-dérision, nous donnant à voir des personnages et des séquences complètement folles, cet épisode s’avère un désopilant feu d’artifice de scènes joyeusement et totalement barrées, en rupture avec tous les codes de la série.

 

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Saison 4 :

Épisode 2 – La meute (Home)

La meute est un épisode important, dans le sens où il marque le retour aux affaires des scénaristes Glen Morgan et James Wong, absents durant toute la troisième saison en raison d’un engagement sur la série Space 20631, qui sera finalement annulée à l’issue de sa première saison. Ils décident donc de frapper fort les esprits, avec un épisode revisitant un genre du cinéma horrifique jusqu’ici non abordé par X-Files, celui de la « famille tronçonneuse ». Sous-genre initié par le génial Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, il s’agit d’un type bien précis de survival rural, prenant place dans les régions les plus dépeuplées de l’Amérique profonde (ces bourgades du trou du cul du monde peuplées de péquenauds) et mettant en scène des familles consanguines, cannibales et meurtrières, ayant perdu depuis longtemps pied avec toute notion de réalité. Ne prenant pas de gants dans la représentation, malsaine et volontiers dérangeante, de cette famille de dingues, La meute est un épisode repoussant clairement les limites de ce qui se faisait alors à la télévision, et de loin le plus horrible de toute la série (encore à ce jour, vingt ans après, il est très possible qu’il soit considéré comme un des épisodes de série les plus glauques et bizarres jamais produits pour la télévision). C’est d’ailleurs le premier épisode de la série dont la diffusion fut précédée d’un avertissement aux téléspectateurs concernant la violence de son contenu, et le seul à être déconseillé aux moins de 17 ans (l’autre épisode à avoir comporté un avertissement étant Via negativa, un épisode de la huitième saison). Brocardant de façon brutale les inaltérables valeurs familiales américaines de la façon la plus sordide qui soit, de même que la nostalgie dans laquelle semble baigner une partie des américains, prenant souvent des allures rétrogrades, cet épisode permet aussi de faire évoluer le personnage de Scully, en plaçant sur le tapis une réflexion sur son propre désir de maternité. Ainsi, l’épisode oppose la vision moderne de la maternité de Scully à une notion de famille absolument pervertie de la mère Peacock. Pour ceux qui connaissent la série et le destin de Scully lors des saisons suivantes, on peut supposer qu’on détectait là les prémices de sa décision de devenir la mère d’un enfant conçu à l’aide de la technologie.

 

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Épisode 20 – La queue du diable (Small potatoes)

La quatrième saison d’X-Files est marquée par la révélation du cancer de Scully, et propose beaucoup d’épisodes au ton assez grave, voire même carrément triste. Vince Gilligan, bon ami de Darin Morgan, scénariste sur les deux saisons précédentes, prend le parti avec La queue du diable, d’alléger le ton général de la saison en y créant une pause, presque une récréation, et choisit de s’orienter vers un épisode humoristique, au cœur duquel il confiera le rôle principal à Darin Morgan, qui s’avère contre toute attente un bon acteur de comédie. Souvent drôle, bien rythmé et présentant une galerie de personnages hauts en couleur, cet épisode est très intéressant dans le regard qu’il porte sur les personnages de Mulder et Scully. Mulder y est dépeint comme un véritable « loser », tandis que dans la dernière séquence, Scully semblerait presque prête à céder au charme de son coéquipier, qui est en réalité un « faux » Mulder. Plutôt anecdotique comparé à d’autres « grands » épisodes de la série écrits par Gilligan, La queue du diable est cependant un épisode enjoué, inventif qui approfondit un peu la tension « romantique » qui pourrait exister -si les personnages n’étaient pas ce qu’ils sont en réalité- entre les deux protagonistes principaux. David Duchovny y livre par ailleurs une interprétation bluffante, subtile et hilarante.

 

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Saison 5 :

Épisode 7 – Prométhée post-moderne (Post-modern Prometheus)

Les deux épisodes que l’on a choisi d’aborder pour cette cinquième saison comptent assurément parmi les plus décalés de la série, mais également parmi les meilleurs. Adaptation un poil foutraque du classique de Mary Shelley Frankenstein ou le Prométhée moderne, cet épisode signé par Chris Carter lui-même s’inspire d’avantage dans l’esprit du Frankenstein de James Whale que du roman originel. Tourné dans un noir et blanc absolument splendide, sur une musique de Mark Snow aux forts relents d’Elephant Man, Prométhée post-moderne s’impose comme un des épisodes expérimentaux les plus aboutis de l’univers X-Files. La prestation de Chris Owens sous le maquillage du « Grand Mutato » est exceptionnelle, touchante, puissante et digne et l’épisode nous propose un équilibre parfait entre, d’un côté, les aspects esthétiques et scénaristiques, et de l’autre entre le drame, l’humour et la déférence aux grands maitres, qu’il s’agisse des cinéastes de la grande époque de l’Horreur classique ou même des auteurs de comic books qui ont fait et continuent de faire rêver toutes les générations à travers le monde. D’un point de vue thématique, Prométhée post-moderne aborde également les thèmes de la maternité et de la sexualité, et annonce, comme La meute durant la saison précédente, la maternité à venir de Scully par le biais de méthodes non conventionnelles. La place toute particulière des chansons de Cher dans un épisode évoquant une créature difforme, dont l’apparence diffère de celle des autres humains, peut également être vue comme une critique détournée de l’utilisation à outrance de la chirurgie esthétique, qui transforme l’apparence de chacun, et qui est devenue une pratique courante pour la chanteuse aujourd’hui âgée de 70 ans. Enfin, on notera que l’interprétation de la scène finale, intervenant après que Mulder se soit exprimé sur le fait que le « Grand Mutato » semble condamné à une vie solitaire, pourra différer d’une personne à une autre : s’agit-il là de la réalité, ou d’un happy end imaginé par Izzy Berkowitz dans sa bande dessinée ?

 

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Épisode 13 – Le shérif a les dents longues (Bad blood)

Noté 9,4/10 sur le site de référence IMDb, Le shérif a les dents longues est souvent considéré comme le meilleur épisode de toute la série. Écrit par Vince Gilligan, il s’agit d’un nouvel épisode humoristique, nous proposant de découvrir, à la façon du Rashōmon d’Akira Kurosawa, deux versions de la même histoire, une fois racontée par Scully puis par Mulder. Bien sûr, le caractère de chacun et la vision qu’ils ont des événements les amènent à raconter des histoires relativement différentes. De fait, la narration prend le pas sur l’enquête des deux agents, qui s’avère en réalité particulièrement simple et routinière. Mais quel brio dans la construction des divers passages comiques ! Irrésistible, gonflé, vraiment hilarant et réussissant l’exploit d’être très différent des autres épisodes tout en restant parfaitement cohérent avec le reste de la série, ce petit bijou d’écriture et de mise en scène se paye en plus le luxe d’un guest de talent en la personne de Luke Wilson, qui interprète le shérif Ronnie Strickland. Un shérif au centre de toutes les attentions, puisque Mulder le considère comme laid et stupide (Wilson se voit même affublé d’un faux dentier dans sa version de l’histoire), tandis que l’on sent Scully très attirée par la virilité de ce représentant de l’ordre. D’ailleurs, la série renverse un peu les codes à cette occasion, et notamment celui du concept de « regard masculin » généralement utilisé en TV et cinéma, concept selon lequel la caméra se met à la place d’un téléspectateur masculin et hétérosexuel, réduisant de fait la femme à un rôle d’objet de désir. Ici, c’est clairement le shérif qui devient l’objet du désir de la jeune femme par une série de plans iconiques plutôt bien vus. Parallèlement, le fait de nous offrir tour à tour deux plongées dans les psychés respectives de Mulder et Scully permet au spectateur de se rendre compte de la façon dont ils se voient l’un l’autre, Scully décrivant Mulder comme un doux dingue un peu illuminé et fantasque, tandis que Mulder évoque Scully comme une harpie castratrice le rabaissant à tout bout de champ et n’hésitant pas à régulièrement lever la voix sur lui. Mais dans le fond, leurs versions respectives ne sont peut-être également que des preuves de leur manque d’assurance, et des façons de mettre en avant leur professionnalisme et leur sens de l’à propos, peut-être dans une tentative désespérée d’attirer le regard de l’autre. Brillantissime.

 

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Saison 6 :

Épisode 3 – Triangle

Techniquement, Triangle est un des épisodes les plus impressionnants que nous ait donné à voir Chris Carter depuis les débuts d’X-Files. Tourné en CinemaScope, uniquement composé de quatre longs plan-séquences, il s’agit d’un véritable tour de force formel et visuel, surtout quand on considère que l’histoire se déroule à deux époques différentes parfois réunies par le biais du split-screen. Composé de quatre actes distincts finissant par se rejoindre, cet épisode surprend par son homogénéité -surtout quand on considère qu’il s’agit de « faux » plans-séquences ayant nécessité des coupes discrètes- et la classe de sa mise en scène, qui s’offre quelques passages d’une créativité épatante (les deux Scully se croisant en split screen). Pour la petite histoire, le tournage de cet épisode semble avoir été éprouvant pour l’équipe et les acteurs, aussi bien physiquement que mentalement. Du point de vue de la relation entre Mulder et Scully, il s’agit du premier baiser échangé entre les deux personnages, à la différence près que Mulder embrasse le « double » de Scully de 1939 et non réellement sa partenaire de travail. Il commence néanmoins visiblement à accepter le fait d’avoir des sentiments profonds pour elle, d’où sa déclaration en toute fin d’épisode sur son lit d’hôpital. Mais quand il dit « Je t’aime » à Scully, celle-ci met ce débordement d’affection sur le compte de la convalescence et, probablement, des médicaments. Un coup dans l’eau donc !

 

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Saison 7 :

Épisode 4 – Millennium

Situé lors des jours précédant le réveillon de l’an 2000, Millennium est un épisode « crossover » réunissant les personnages de deux séries créées par Chris Carter, Millennium et X-Files. La série mettant en scène Frank Black (incarné par Lance Henriksen) ayant été arrêtée à l’issue de sa troisième saison début 1999, cet épisode « passerelle » fera office de « final » pour Millennium, la résolution de l’épisode permettant à Carter et ses auteurs d’en finir également avec quelques-unes des questions laissées en suspens par l’arrêt prématuré du show. Noir, classique, nerveux et bien tenu, cet épisode à base de morts-vivants est une belle réussite, qui permet également à nos agents du FBI préférés Mulder et Scully de se laisser aller en toute fin d’épisode à un long mais très chaste baiser afin de se souhaiter la bonne année et de constater, que « le monde continue de tourner ». Intéressant car en fin de saison, le spectateur apprendra médusé que Scully est enceinte, alors que tout un arc narratif de la cinquième saison nous avait jusqu’alors laissé penser qu’elle était stérile. Qu’en est-il donc de cette grossesse ? La huitième saison nous donnera quelques pistes…

 

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Saison 8 :

Épisode 13 – Per Manum (Per Manum)

Pourquoi Per Manum, me demanderez-vous, plutôt que le double-épisode Essence / Existence, qui nous montre l’accouchement de Scully, la naissance du petit William et le fameux « baiser » tant attendu (ou redouté) par les fans échangé entre les deux agents du FBI ? Tout simplement parce que si représentatifs soient-ils, les deux épisodes de la fin de la huitième saison ne révèlent pas plus que celui-ci l’identité réelle du père du bébé porté par Scully, et qu’en nous laissant une série d’indices assez conséquente, Per Manum s’inscrit avec brio dans une désormais très longue lignée d’épisodes mythologiques. Traitant d’extra-terrestres de façon claire, et principalement de « grossesses » liées aux aliens, cet épisode s’offre non seulement quelques images assez sublimes, mais aussi et surtout trois flash-backs mettant en scène Mulder, et notamment un moment clé durant lequel Scully lui propose de devenir le « donneur » concernant sa fécondation. S’ensuit un quiproquo résumant bien toute la complexité des rapports hommes/femmes, et les barrières que les deux agents se mettent dans la tête concernant une éventuelle relation entre eux. Lors du dernier flash-back, Scully annonce à Mulder l’échec de son insémination artificielle, ce à quoi Mulder répond « Il faut toujours croire aux miracles ». En effet, Scully est bel et bien enceinte. Après son accouchement dans le double-épisode Essence / Existence, Mulder et elle partageront un autre baiser, qui pourra faire penser aux spectateurs que la conception de William aurait finalement pu se faire de façon on ne peut plus naturelle. Mais c’est en réalité dans les deux derniers épisodes que tout sera révélé de la façon la plus explicite.

 

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Saison 9 :

Épisodes 19/20 – La vérité est ici (The truth)

Mettant un point final à un ensemble de 60 épisodes « mythologiques », le double-épisode La vérité est ici va tenter, en l’espace d’un peu moins d’une heure trente, de répondre aux questions laissées en suspens sur la question de la disparition de Mulder ainsi que celle, plus vaste, de la « conspiration ». Construit sur un habile système de flash-backs couvrant l’essentiel de la mythologie mise en place pendant les neuf saisons du show, ce « procès de Mulder » permettra donc de revenir sur tous les éléments importants de l’intrigue : disparition de la sœur de Mulder, rôle de l’homme à la cigarette, retour de Krycek, de Marita Covarrubias, de Mr. X et même de Gorge profonde… L’épisode foisonne de personnages, et perdra à coup sûr les spectateurs « occasionnels » de la série pour n’accrocher que les inconditionnels. Néanmoins, pour les amateurs, il s’agit d’un double-épisode profondément cohérent, réservant donc son lot de surprises au spectateur, « LA » révélation principale étant évidemment la vérité quant à la relation entre Mulder et Scully et sur l’identité du père de William, qui est explicitement citée à plusieurs reprises et sur laquelle aucun doute n’est plus permis. Fort et émouvant, notamment grâce au jeu fébrile et sans la moindre faille du couple David Duchovny / Gillian Anderson, La vérité est ici est sans doute l’épisode que l’on aimera le plus détester en tant que fans de la première heure de la série : déjà parce qu’il revient en somme sur beaucoup d’éléments que l’on connaissait déjà, mais également pour les éléments inédits qu’il met sur le tapis, auxquels beaucoup ne voulaient ou n’osaient réellement croire. Enfin, ce dernier épisode était jusqu’à l’année dernière tout à fait détestable pour la simple raison qu’il constituait le dernier épisode avoué d’une série avec laquelle on avait grandi, évolué, et qu’on aurait sans doute aimé ne jamais voir s’arrêter (même si cela est tout à fait absurde).

 

 

Le coffret Blu-ray

[5/5]

C’est donc à 20th Century Fox que l’on doit la grande et excellente surprise d’avoir découvert en décembre sur les linéaires de nos meilleurs revendeurs ce gros coffret « Intégrale X-Files », contenant la bagatelle de 55 Blu-ray pour la modique somme de 130 € (ce qui nous fait la galette HD à 2,40 € : le tiers du prix d’une galette des rois !). N’ayant pas eu le coffret finalisé entre les mains, on ne pourra juger que les visuels disponibles sur le Net, très attrayants, l’éditeur nous précisant d’ailleurs qu’un emplacement est réservé à l’intérieur du coffret afin de loger le coffret de la saison 10 qui sortira logiquement en Blu-ray d’ici la fin 2016.

Tournée en pellicule, la série a eu la chance de se voir remasterisée en Haute-Définition et passe donc, pour les quatre premières saisons du show, d’un format « carré » 1.33 à un élégant format d’image en 1.78 (16/9). Cela ne s’est à aucun moment avéré choquant ni même perceptible sur les quinze épisodes choisis pour réaliser ce test. Côté définition, c’est assez bluffant ; la série gagne en piqué en la définition s’en sort plutôt bien, même visionnée sur des écrans de trois mètres de diagonale. Les noirs sont naturellement granuleux, mais ce sont les aléas d’un tournage TV en pellicule. On regrettera également de brutales chutes de définition sur certains plans issus de stock-shots sur les deux premières saisons, mais cela s’arrange à partir de la troisième, le succès du show ayant assuré à ses auteurs un budget nettement plus confortable.

Côté audio, les fans seront ravis de retrouver la version française d’origine, assurée par Georges Caudron et Caroline Beaune, qu’ils connaissent et chérissent par dessus tout. On notera bien sûr que le doublage de Gillian Anderson sur la dixième saison qui arrive cette année devrait être réalisé par Danièle Douet, qui a pris la suite de Caroline Beaune décédée en 2014 sur les séries The fall et Hannibal. L’ensemble est proposé dans un très satisfaisant Dolby Digital 2.0, avec 12 épisodes de la deuxième saison encodés en 1.0. Bien sûr, la V.O mixée en DTS-HD Master Audio 5.1 en enverra nettement plus côté immersion et spatialisation, avec un effort tout particulier pour donner de l’ampleur à la musique de Mark Snow.

Côté suppléments, c’est donc 23 heures de bonus répartis sur les neuf saisons du show que l’éditeur nous propose. 20th Century Fox a donc pris le parti de reprendre l’intégralité des suppléments présents sur les éditions DVD (et donc en définition standard, et VOST), en y ajoutant quelques modules entièrement inédits. Introductions, scènes coupées, making of, commentaires audio, spots TV… Des featurettes souvent courtes et enregistrées après le tournage, mais solides et parfois même passionnantes. N’ayant pu en visionner la totalité, on vous renvoie vers le communiqué de l’éditeur :

Bonus Saison 1 :
Introduction à la série par Frank Spotnitz
La saison 1 vue par Chris Carter
Scènes coupées
Extraits en doublages étrangers
Commentaires de R.W. Goodwin sur l’épisode Les hybrides [inédit]
L’ange déchu – les effets spéciaux
Documentaire : La vérité sur la saison 1

Bonus Saison 2 :
Scènes coupées
La saison 2 vue par Chris Carter
Faux frères siamois
Documentaire : La vérité sur la saison 2
Commentaires de Chris Carter sur l’épisode Duane Barry : 1ère partie [inédit]
Commentaires de Frank Spotnitz sur l’épisode La colonie – 2ème partie [inédit]
Commentaires de R.W. Goodwin sur l’épisode Anasazi [inédit]

Bonus Saison 3 :
Scènes coupées commentées par Chris Carter
La saison 3 vue par Chris Carter
Séquences internationales
Les effets spéciaux – Commentaire de Mat Beck
Documentaire : La vérité sur la saison 3
Construire la mythologie : Les enlèvements
Commentaires de R.W. Goodwin sur l’épisode Anagramme [inédit]

Bonus Saison 4 :
Les effets spéciaux – Commentaires de Paul Rabwin
Scènes coupées commentées par Chris Carter
Tunguska – Interview de Chris Carter
Cœurs de tissu – Interview de Vince Gilligan
Commentaires de Rob Bowman sur Journal de mort [inédit]
Commentaires de Franck Spotnitz sur Journal de mort
Commentaires de Kim Manners sur Tempus fugit : 2ème partie [inédit]
Documentaire : La vérité sur la saison 4

Bonus Saison 5 :
Extraits en doublages étrangers
Scènes coupées commentées par Chris Carter
Les effets spéciaux – Commentaires de Paul Rabwin
Documentaire : La vérité sur la saison 5
Featurettes sur les effets spéciaux
Introduction de Chris Carter et Frank Spotnitz à l’épisode Promethée post-moderne
Commentaires de Kim Manners sur Patient X : 1ère partie [inédit]
Commentaires de Chris Carter sur Patient X : 2ème partie [inédit]
Commentaires de Chris Carter sur Promethée post-moderne [inédit]
Commentaires de John Shiban sur Les nouveaux Spartiates [inédit]

Bonus Saison 6 :
Les effets spéciaux – Commentaires de Paul Rabwin
Scènes coupées commentées par Frank Spotnitz
Extraits en doublages étrangers
Commentaires de Kim Manners sur l’épisode Toute la vérité : 1ère partie
Commentaires de Frank Spotnitz sur l’épisode Toute la vérité : 2ème partie
Commentaires de Kim Manners et Chris Carter sur l’épisode Triangle [inédit]
Introduction de Chris Carter et Frank Spotnitz à l’épisode A cœur perdu
Portraits X-Files : L’homme à la cigarette
Featurette sur la saison 6
Documentaire : La vérité sur la saison 6

Bonus Saison 7 :
Scènes coupées commentées par Chris Carter
Les effets spéciaux – Commentaires de Paul Rabwin
Extraits en doublages étrangers
Documentaire : La vérité sur la saison 7
Portraits X-Files : Assistant Directeur Skinner et Samantha Mulder
Commentaires de Kim Manners sur l’épisode Délivrance 2ème partie

Bonus Saison 8 :
Effets spéciaux de Mat Beck commentés par Paul Rabwin
Extraits en doublages étrangers
Scène coupée avec commentaire de Frank Spotnitz et John Shiban
Documentaire : La vérité sur la saison 8
Scènes coupées commentées par Chris Carter
Discussions sur la mythologie : la colonisation
Portraits X-Files
Commentaires de Kim Manners et Robert Patrick sur l’épisode Chasse à l’homme – 1ère partie [inédit]
Commentaires de Frank Spotnitz sur l’épisode Renaissances [inédit]
Commentaires de Rod Hardy sur l’épisode Vienen [inédit]

Bonus Saison 9 :
Scènes coupées commentées par Frank Spotnitz
Effets spéciaux de Mat Beck commentés par Paul Rabwin
Extraits en doublages étrangers
Commentaires de Chris Carter, Vince Gilligan, John Shiban, Frank Spotnitz et Kim Manners
Documentaire : La vérité sur la saison 9
Le making of de La vérité est ici
Les secrets de X-Files
Hommage à X-Files
Mythologie : Super soldats
Portraits X-Files
Analyse de La vérité est ici
Panel au Wondercon

4 Commentaires

  1. Merci d’avoir signalé les 12 épisodes en mono, étrange !

    Sinon coté audiences, net déclin est un peu fort mais oui ce n’était pas aussi fort.

    Parcontre les bonus inédits ne le sont pas, ils étaient présents sur des DVD spécial mythologie sortis en 2005

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