Girimunho, Swirl

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Girimunho, Swirl l'affiche du film

Girimunho, Swirl l'affiche du filmSwirl

Espagne, Brésil, Allemagne : 2011
Titre original : Girimunho
Réalisateur : Helvécio Marins Jr., Clarissa Campolina
Scénario : Helvécio Marins Jr., Clarissa Campolina
Acteurs : Maria Sebastiana Martins Álvaro, Maria Da Conceição Gomes de Moura
Distribution : Inconnu
Durée : 1h30
Genre : Drame
Date de sortie : Inconnue

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Les chants rituels envahissent l’obscurité. Les pieds qui martèlent le sol se calent sur les rythmes enivrants des tambours. Autant de joies et de percussions qui résonnent dans une nuit de fête. Girimunho nous entraîne, tout en poésie, dans la lente chorégraphie du quotidien de deux femmes octogénaires, Doña Bastu et Doña Maria Sebastiana.

Synopsis : dans ce village du Brésil, sur les rives du fleuve Sao Francisco, Bastu vient de perdre son mari, le forgeron Feliciano. Bastu s’interdit les larmes comme si, pour elle, la mort faisait partie de la vie. Elle se réfugie dans les souvenirs, s’enferme dans les réminiscences du tempo obsédant de la forge. Son amie Maria, enseigne à ses descendants les chants et les percussions, patrimoine de son peuple et de ses origines, qui se perdent.

Girimunho, Swirl l'affiche du film

Le deuil, sentiment universel

Girimunho se compose d’histoires courtes qui s’entremêlent, scènes du quotidien. Leur tranquillité, leur agréable torpeur apportent un réalisme surprenant et reflètent la longue cicatrisation de Bastu. Le lent déroulement de l’action s’accorde à la difficulté et au temps nécessaire pour affronter le deuil. Cette vieille femme doit s’habituer à sa nouvelle solitude, accepter, jour après jour, la perte de son mari et son absence. Malgré la routine, le temps semble suspendu, perdu au milieu des songes dans lesquels Bastu s’est réfugiée. Un univers paisible, peuplé de souvenirs, de rêves et d’un mari qu’elle interpelle encore, sans céder au chagrin. Cet aspect poétique, nostalgique et onirique fait toute la force du film. Et c’est sans doute ce rapport au deuil, qui nous permet de réfléchir à notre propre condition, à l’importance des souvenirs et à l’universalité des sentiments.

La tradition comme exutoire

Maria, la musicienne, amie de Bastu, apporte elle aussi cette délicieuse part de poésie et de nostalgie. Sa musique afro-brésilienne, ce tourbillon d’énergie – tourbillon des esprits – traduit l’âme de son peuple, dans une communion entre elle et ses ancêtres. Du fin fond d’un Brésil rural, Girimunho soulève le problème du recours aux traditions, non pas pour se figer dans un folklore nostalgique, mais pour affronter les épreuves de la vie. Pourtant, ces coutumes disparaissent, laminées par la société qui privilégie la technologie et le matérialisme.

Girimunho, Swirl photo du film

Résumé

À part leur maison, ces gens-là n’ont rien, ou presque. Leur richesse est ailleurs, dans un imaginaire fertile où les songes s’abreuvent de souvenirs et où la pulsation de tambours fait résonner leurs traditions culturelles.

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Mathilde Pichot, M2 Info Com Nantes

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