Critique : Lazarus Effect

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USA
Titre original : The Lazarus Effect
Réalisateur : David Gelb
Scénario : Luke Dawson
Acteurs : Mark Duplass, Olivia Wilde, Donald Glover
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h23
Genre : Horreur
Date de sortie : 11 mars 2015

Note : 2,5/5

Jason Blum et Blumhouse production sont des noms qui commencent à être familiers à ceux qui s’intéressent au cinéma de genre. Cet maison de production a fait parler d’elle grâce à ses méthodes et ses résultats avec de petits budgets injectés dans des projets horrifiques, avec à la clef souvent de gros bénéfices. On peut citer The Purge (titré American Nightmare dans notre contrée) et Sinister comme exemple, sans oublier le plus retentissant, Paranormal Activity. Aucune volonté ici de critiquer l’homme qui, malgré quelques orientations parfois commerciales, permet à des réalisateurs prometteurs ou confirmés de réaliser de petits bijoux, comme James Wan avec Insidous ou Rob Zombie et son sublime Lord of Salem. Lazarus Effect est le dernier rejeton en date de la société.

Synopsis : Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n’imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.

Film Title: The Lazarus Effect

Jamais sans mon scientifique

Le film a la bonne idée d’utiliser son petit budget à son avantage en nous plongeant dans un quasi huis-clos avec peu de personnages. Ces derniers sont assez stéréotypés surtout dans le genre «bande de scientifiques». On a le mari ultra-motivé par son projet, sa femme qui le soutient mais désire aussi une vie sentimentale, la petite nouvelle cameraman, candide qui, avec son outil, nous amène dans cet univers, le jeune scientifique sérieux et le geek/malin/sidekick/lourdingue. Une brochette vue et revue qui, heureusement, grâce à des acteurs corrects et un élément perturbateur qui intervient rapidement, nous permet de nous plonger assez vite dans le film sans avoir trop le temps de sentir le réchauffé mais le pitch de départ est vite évacué au profit de péripéties cauchemardesques et surnaturelles. Tout le côté scientifique est traité en surface et assez vite expédié. Sachant qu’on parle de ramener quelqu’un à la vie, ça coince un peu pour rendre le tout vraiment crédible et effrayant. On touche donc au second problème du long-métrage, et plus particulièrement de l’histoire : son rapport à la peur.

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Même pas peur !

Rien ne fait vraiment peur que ce soit au niveau de l’image ou de ce qui arrive aux personnages. Le film se repose sur son sujet qui est le retour à la vie après la mort. Cela permet d’éveiller chez nous des concepts et idées à propos de la mort ou de l’éternelle question de «l’après». Ainsi, si le film fait peur, ce n’est pas dans sa recherche du sentiment par sa mise en scène, mais par les questions qu’éveillent son pitch. Un peu problématique pour un film d’horreur.
La réalisation est dans l’ensemble correcte mais souffre de l’abus de jump scares, cette technique censée nous terroriser en combinant un élément qui surgit sur l’écran avec une augmentation soudaine du volume sonore. Oui ça fait sursauter. Mais on ne stimule pas notre peur par cette méthode, juste nos réflexes. Inutile, surtout quand c’est encore un des personnages qui voulait juste faire peur à son petit copain, ou un animal qui surgit d’une poubelle. Un peu la technique du pauvre pour qui n’arrive pas à nous faire frémir par son ambiance.
Cependant, le film nous gratifie de jolies visions cauchemardesques dans un bâtiment en feu, et réussi plutôt habillement son dernier quart d’heure par un jeu du chat et de la souris plutôt bien fichu. Le réalisateur utilise habilement son décor, fait de couloirs labyrinthiques, pour nous plonger dans une ambiance angoissante, enfin ! De plus, quelques jolis plans et mouvements de caméra viennent agrémenter le métrage, comme cette revenante drapée de blanc qui reste immobile et installe une vraie sensation de peur. Une image symbolique qui, espérons le, se veut une référence à l’image traditionnelle du fantôme plutôt qu’à une résurrection biblique.

Conclusion

Bien que souffrant de défauts plus ou moins graves, Lazarus Effect reste un produit correct, ni transcendant ni bien neuf, mais offre la promesse de passer un moment sympa durant un samedi soir ou un dimanche pluvieux. Et c’est déjà pas mal.

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