Un Palmarès à découvrir en ligne : Music & Cinéma d’Aubagne

0
1355

En ces temps généralisés de confinement, avec fermetures de salles de cinéma et annulations de festivals, certains événements se sont déroulés en mode virtuel. À la pointe de cette adaptation en quatrième vitesse vers la dématérialisation de son organisation, le Festival Music & Cinéma d’Aubagne qui a proposé une édition accessible de chez soi, avec la complicité bienveillante des ayant-droits des films en sélection et des jurés qui ont accepté de se prêter au «jeu».

Ainsi, chaque jour il fut possible de découvrir sur le site officiel du festival certains films, longs et courts, docus et fictions, compétition ou hors-compétition (dont L’Extraordinaire voyage de Marona ou Papicha) sur leur site, pour une durée maximale de 24 heures chacun. Une initiative qui risque bien de se répéter dans les semaines et mois qui viennent, jusque sur la Croisette, peut-être.

En attendant une réponse à ce mystère (grand pour certains cinéphiles, tout petit petit pour la majorité des gens), venez jeter un coup d’oeil aux films primés lors de ce festival dédié en premier lieu, comme son nom l’indique, à la musique de film. En vous inscrivant sur le site officiel, vous pourrez découvrir GRATUITEMENT l’ensemble des films primés. Attention, c’est uniquement pendant deux jours, ce dimanche 5 avril et demain lundi 6 avril. À découvrir ici.

Kevin Janssens dans Patrick

À découvrir notamment la comédie dramatique Patrick, l’histoire d’un grand garçon pas très à l’aise avec le monde et les gens, obnubilé par la perte d’un marteau alors que son père vient de décéder et que les habitués du camping naturiste qu’ils géraient s’inquiètent de ses aptitudes. Plutôt bien réalisé et joué, avec une atmosphère prenante, malgré quelques longueurs. Le fascinant court-métrage L’Heure de l’ours est l’un des grands gagnants de cette année, avec notamment deux prix pour sa BO hypnotisante, signée Pierre Oberkampf.

L’Heure de l’ours

Parmi les prix remis, citons le Prix  Mathieu Hoche du meilleur documentaire, ainsi nommé en hommage à un ancien étudiant du Département SATIS, réalisateur à France 24 dont la vie a été fauchée au Bataclan en novembre 2015.

Le palmarès complet :

LONGS-METRAGES

Grand prix du jury officiel de la meilleure musique originale au compositeur Geert Hellings pour le film Patrick de Tim Mielants (Belgique/Pays-Bas), qui reçoit aussi un Prix d’interprétation pour l’ensemble de la distribution, composée notamment de Kevin Janssens dans le rôle-titre, Hannah Hoekstra, Jemaine Clement (des Flight of the concords), Bouli Lanners et Jean-Benoît Ugeux

Prix du meilleur long métrage : Kuessipan de Myriam Verreault, qui reçoit aussi une mention pour l’interprétation de Sharon Fontaine-Ishpatao

Deux meilleures amies grandissent dans une communauté innue. Alors que Mikuan a une famille aimante, Shaniss ramasse les morceaux de son enfance brisée. Enfants, elles se sont promis de rester unies quoi qu’il arrive. Mais alors qu’elles sont sur le point d’avoir 17 ans, leur amitié est ébranlée lorsque Mikuan tombe amoureuse d’un garçon blanc et commence à rêver de quitter la réserve qui est maintenant trop petite pour ses rêves.

Prix de la mise en scène : A certain kind of silence de Michal Hogenauer (République tchèque)

Mia, une jeune tchèque, commence à travailler en tant que fille au pair pour une famille aisée dans une somptueuse villa. Mia doit s’occuper de leur fils de dix ans et suivre de nombreuses règles étranges du ménage. Lentement, progressivement et systématiquement, elle abandonne sa moralité. Ses relations avec l’enfant confié deviennent le résultat d’une manipulation orchestrée par une communauté familiale radicale.

COURTS-METRAGES

Grand prix du jury officiel de la meilleure création musicale : L’heure de l’ours de Agnès Patron, compositeur : Pierre Oberkampf

Ce soir-là, les maisons prendront feu. Les hommes et les femmes se mettront à trembler. Les enfants se rassembleront en hordes hurlantes, dansant seuls parmi les cendres, rappelant à eux les ours sauvages. Car le cri d’un seul suffira à tous les réveiller !

Prix de la meilleure fiction : Homesick de Koya Kamura (France/Japon)

Deux ans apres la catastrophe nucléaire de Fukushima, Murai brave le danger et arpente la No-Go-Zone afin de passer du temps avec Jun, son fils de 8 ans.

Prix meilleure animation : Mind my mind de Floor Adams (Pays-bas/Belgique)

En s’appuyant sur des scénarios sociaux pour survivre dans le monde social, il n’est pas facile de les ignorer. Surtout si vous êtes obsédé par les bombardiers en piqué allemands et que vous voulez juste sortir avec une fille.

Prix Mathieu Hoche du meilleur documentaire : Bayandalai – El Señor de la taiga de Aner Etxebarria Moral et Pablo Vidal Santos (Espagne)

Depuis sa yourte au cœur de la Taïga, à Bayandalai, un ancien de la tribu Dukhas médite sur la signification de la vie et de la mort dans la plus vaste forêt du monde. Il est le dernier des grands éleveurs de rennes de la Taïga.

Prix Cinézik : L’Heure de l’ours d’Agnès Patron (France)

Prix de la nuit Bordeline : Plaqué or de Chloé Léonil (Belgique)

Inès, 16 ans, est déterminée à trouver du travail quand elle rencontre Martin, un garçon des beaux quartiers Bruxellois. Entre honte et fascination, elle prend brutalement conscience de l’injustice sociale.

Prix Goethe : Jemand und niemand de Joscha Douma (Allemagne)

Jonah, cowboy calme et réservé, veut venger son frère assassiné – pour enfin sortir de l’ombre de celui-ci et prouver à son père qu’il est un homme, un vrai. Mais l’ennemi est peut-être un peu trop fort…

Dotation Short Film Corner : Krzyzoki de Anna Gawlita (Pologne)

Les habitants d’un village proche d’Opole célèbrent le dimanche de Pâques. Hommes et chevaux se sont réunis près de l’église. Il s’agit d’une étape traditionnelle des fêtes de Pâques qui inclue des prières, une balade à cheval dans le voisinage et de fervents chants sous l’influence de l’alcool.

Mention meilleure actrice & meilleur acteur : Madeleine Baudot et Grégory Gadebois dans Pile Poil de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller (France)

Dans trois jours, Elodie passe l’épreuve d’épilation de son CAP d’esthéticienne. Son père, Francis, boucher, aimerait bien qu’elle l’aide davantage à la boucherie. Mais pour l’instant, Elodie a un autre problème : elle doit trouver un modèle. Un modèle poilu pour passer son examen.

Précisons enfin que L’Heure de l’ours est disponible sur le site d’Arte jusqu’au 12 septembre au cas où vous rateriez ce rattrapage. L’émission de radio Bulles de rêves sur Radio Libertaire, spécialisée dans l’animation, lui a récemment consacrée une de ses éditions :

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici