Test DVD : Patrick

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Patrick (2013)


Australie : 2013
Titre original : Patrick
Réalisateur : Mark Hartley
Scénario : Justin King
Acteurs : Charles Dance, Rachel Griffiths, Sharni Vinson
Éditeur : Zylo
Durée : 1h31
Genre : Horreur
Date de sortie DVD : 17 mars 2015

 

 

Kathy est une jeune et jolie infirmière. Elle obtient un poste à la clinique Roget, un hôpital psychiatrique spécialisé dans les cas de mort cérébrale, suite à la mystérieuse disparition d’une infirmière. Plongée dans une atmosphère lourde et lugubre, très vite le cas d’un patient attire son attention : celui de la chambre 15, visiblement victime de nombreuses expériences cruelles. Mais il semblerait que ce dernier, Patrick, ait aussi des pouvoirs télépathiques. Son affection pour Kathy va se transformer en une sanglante et mortelle obsession, ne laissant rien ni personne en travers de son chemin…

 

 

Le film

[3/5]

Depuis quelques années, l’Australie semble s’être lancée dans une vague de remakes des grands classiques de l’horreur et du fantastique que le pays d’Oz avait lancée à la face du monde dans les années 70. Après Long week-end en 2008, et en attendant Harlequin, Razorback ou les classiques de Peter Weir, c’est Patrick qui connaît aujourd’hui les joies du remake. Réalisé par Richard Franklin en 1978, le Patrick original avait remporté un beau succès international. A une époque où cinéma d’épouvante rimait souvent avec ambiances gothiques, le film de Franklin tirait les leçons de L’exorciste et nous livrait un film fantastique contemporain, qu’on pouvait classer à l’époque aux côtés des premiers films du canadien David Cronenberg. Malheureusement, Patrick et à plus forte raison sa suite italienne Le retour de Patrick vieilliraient beaucoup moins bien que Rage ou Frissons, et malgré un petit soubresaut d’intérêt sur l’électrocardiogramme du film avec sa sortie en DVD couplée au magazine Mad Movies au tournant des années 2000, le film est depuis retombé dans un oubli relatif duquel personne ne semble vraiment motivé à l’extirper.

En 2013, Justin King remanie donc le scénario original d’Everett de Roche (Long week-end, Harlequin, Razorback… en voila un qui avait la mainmise sur le genre à l’époque !) afin de le remettre au gout du jour, et Mark Hartley, cœur à vif et réalisateur de son état, s’embarque derrière la caméra. Formellement, techniquement, le film s’avère d’ailleurs absolument sublime : doté d’un budget confortable, la réalisation d’Hartley sait se faire élégante, aérienne, et dénote d’une très belle maitrise du format Cinémascope. La photo signée Garry Richards s’avère vraiment de toute beauté, et la musique de Pino Donaggio en rajoute encore dans la classe folle dont fait très rapidement preuve le métrage.

Alors bien sûr, la technique ne fait pas tout, et le film manque certainement un peu de mordant dans le traitement de son intrigue ; cela dit, ce petit récit fantastique tient ses promesses de classicisme forcené, nous réservant même une petite surprise par ci par là (« Patrick veut que tu le masturbes » repris en cœur par tous les pensionnaires de l’asile). Plus important encore, Patrick ne tombe jamais dans les pièges de la surenchère graphique gratuite dont font preuve beaucoup de productions horrifiques aujourd’hui. Une sobriété et une classe qui en font donc un sympathique petit film d’horreur du samedi soir, loin de révolutionner le genre mais proposant, au moins, une bonne petite ambiance et une facture technique assez époustouflante.

 

 

Le DVD

[4/5]

Le DVD édité par Zylo fait honneur à la belle direction photo du film : le master s’avère d’une grande précision, le piqué est étonnamment précis pour de la définition standard, les couleurs et contrastes sont bons, les noirs relativement profonds sans être bouchés, on ne constate pas de pixellisation à outrance sur les arrière-plans, bref, c’est un très beau boulot, qu’on regrette même de ne pas pouvoir admirer en Blu-ray. Côté son, le constat est le même avec deux mixages Dolby Digital 5.1 (VF / VO) bien enveloppants et dynamiques, faisant la part belle à la musique de Pino Donaggio.

En revanche, nous n’aurons malheureusement aucun supplément à nous mettre sous la dent…

 

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