Test DVD : Castle Rock – Saison 2

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Castle Rock – Saison 2


États-Unis : 2019
Titre original : –
Créateurs : Sam Shaw, Dustin Thomason
Acteurs : Lizzy Caplan, Elsie Fisher, Tim Robbins
Éditeur : Warner bros.
Durée : 8h20 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD : 2 décembre 2020

La querelle entre deux clans rivaux s’intensifie lorsque la psychopathe en herbe Annie Wilkes débarque à Castle Rock, accompagnée de sa fille Joy. La jeune infirmière, froidement accueillie par les habitants du coin, ne compte pas se laisser intimider…

La saison

[4/5]

En l’espace de presque 50 ans, Stephen King est parvenu à créer un univers littéraire au cœur duquel certains lieux et personnages sont déjà apparus à plusieurs reprises. Cependant, la possibilité de créer un univers cinématographique étendu autour de l’œuvre littéraire du binoclard du Maine semble impossible, dans le sens où les droits de ses différents ouvrages sont disséminés à travers le monde.

Avec la série Castle Rock, les producteurs J.J Abrams et Stephen King ont donc choisi la petite ville imaginaire du Maine, emblématique de l’œuvre du romancier, comme un point de départ à des récits qui ne sont pas des « adaptations » à proprement parler, mais de nouvelles histoires mettant en scène des personnages et des lieux bien connus des lecteurs de King.

Comme la première saison du show, la deuxième saison de Castle Rock (créée par Sam Shaw et Dustin Thomason) prend donc le parti d’aborder le King par le biais d’un récit inédit, évoluant dans son univers, et choisissant d’évoquer le romancier par la notion de « réminiscence ». Ainsi, vingt ans après Les évadés de Frank Darabont, il sera littéralement impossible de réprimer un frisson de plaisir en voyant Tim Robbins passer à nouveau les portes de la prison de Shawshank dans cette saison…

Mais Tim Robbins, qui incarne ici Pop Merrill (croisé dans Le molosse surgi du soleil, une des nouvelles du recueil Minuit 4), n’en est pas pour autant le personnage principal de cette deuxième saison de Castle Rock. L’intrigue imaginée par les auteurs du show tourne en effet d’avantage autour du personnage d’Annie Wilks (Misery), et de ses démêlés à la fois avec la justice et avec Ace Merrill (Le corps), qui se trouve être le nouveau « locataire » de la maison de Marsten House (Salem).

Autant dire donc que les références à l’univers de Stephen King abondent dans cette seconde saison de Castle Rock. Bien sûr, les amoureux de l’auteur se régaleront des différents clins d’yeux à ses œuvres que l’on retrouvera ici et là. Cependant, la série n’est pas uniquement conçue pour les habitués du romancier : les néophytes devraient également y trouver leur compte, dans le sens où le récit n’est jamais « étouffé » par les références, et s’impose comme absolument solide du début à la fin.

Ambitieux, imaginatif et beaucoup moins évident qu’il n’y parait, l’exercice d’adaptation / réappropriation effectué ici par les scénaristes de la seconde saison de Castle Rock s’avère d’ailleurs assez époustouflant. Ainsi, le passé qu’ils sont parvenus à créer au personnage d’Annie Wilks (épatante Lizzy Caplan) est à la fois passionnant et toujours absolument cohérent avec ce que l’on peut connaître d’elle à travers le roman Misery. L’épisode le plus marquant de la saison est d’ailleurs probablement celui dédié à la jeunesse d’Annie, formidable de bout en bout, et prenant un sens particulier quand on connaît la façon dont elle nouera, bien plus tard, des liens d’amour et de haine avec Paul Sheldon.

Passionnant exercice de style, proche de La tour sombre dans sa façon d’aborder l’œuvre de Stephen King comme un « tout », la série Castle Rock a finalement été annulée en novembre dernier par le service de SVOD Hulu au terme de cette seconde saison, pourtant solide et addictive. Dommage…

Le coffret DVD

[4/5]

C’est à la branche française de Warner Bros. que l’on doit le plaisir de la découverte de Castle Rock – Saison 2 en DVD. Si la série est disponible au format Blu-ray dans plusieurs pays, notamment en Europe, elle n’est à ce jour disponible dans l’hexagone qu’en définition standard. Cependant, force est de constater que l’on est en présence d’un très beau master, à la définition précise et aux couleurs éclatantes, composant habilement avec les limites techniques imposées par le support DVD. Côté son, la VF et la VO sont proposées dans des encodages Dolby Digital 5.1, nous réservant quelques beaux moments de dynamisme acoustique (surtout dans le placement des voix, toujours nettes et claires, et des bruitages sur les scènes les plus intenses). Bref, c’est du tout bon.

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose une très intéressante featurette (16 minutes) se concentrant sur la personnalité d’Annie tout en dressant des parallèles avec de vraies tueuses en série – une façon habile de saluer la rigueur des scénaristes du show.

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