Test Blu-ray : Les flics ne dorment pas la nuit

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Les flics ne dorment pas la nuit

 
États-Unis : 1972
Titre original : The new centurions
Réalisateur : Richard Fleischer
Scénario : Stirling Silliphant
Acteurs : George C. Scott, Stacy Keach, Jane Alexander
Éditeur : Carlotta Films
Durée : 1h43
Genre : Policier, Thriller
Date de sortie cinéma : 11 janvier 1973
Date de sortie DVD/BR : 9 novembre 2016

 

 

Suite à une chute de cheval qui a mal tourné, la jeune Sarah perd l’usage de la vue. À sa sortie de l’hôpital, elle retourne habiter chez son oncle et sa tante dans un joli cottage de la campagne anglaise. Un jour que Sarah passe l’après-midi chez son ami Steve, un drame a lieu dans la demeure familiale…

 

 

Le film

[5/5]

En presque 50 ans de carrière, Richard Fleischer s’était semble-t-il fait un point d’honneur à naviguer entre les genres, sans jamais réellement se fixer, comme d’autres cinéastes de sa génération, sur un style en particulier. Il aura donc abordé le thriller, la science-fiction, le film de guerre ou même l’horreur, pour le pire et le meilleur. Après avoir sorti en Blu-ray l’excellent Étrangleur de Boston en 2013, Carlotta Films s’attarde à nouveau sur la carrière de Richard Fleischer en éditant trois de ses thrillers des années 70…

Avec cette adaptation d’un roman policier signé Joseph Wambaugh (vrai flic de Los Angeles s’étant lancé dans la littérature), Richard Fleischer révolutionne le film policier, et impose sans peine « LE » film qui servira de mètre-étalon au genre pour les années qui suivraient. Plus qu’une réussite, Les flics ne dorment pas la nuit est un véritable chef d’œuvre, dressant le portrait ultra-réaliste et sans concession d’une poignée de policiers en proie aux affres de leur métier. Habile, le cinéaste prend le temps d’installer ses personnages sur le principe de la « chronique », sans réel fil ténu au niveau de l’intrigue, si ce n’est celui qui est lié à l’évolution des policiers qu’il suit, comme un observateur discret, au fil de leurs rondes et de leur vie.

Sans tomber dans le foisonnement de personnages que l’on retrouvera au cœur des films de Robert Altman ou des polars tels que Fuzz – Les poulets (Richard A. Colla, 1972), Les flics ne dorment pas la nuit suit le quotidien de ces flics « normaux » confrontés à un métier qui devient pour la plupart d’entre eux une raison de vivre. Habile, Fleischer montre dans un style quasi-documentaire la difficulté du « retour à la vie normale » pour ces flics qui ont vécu auprès de leurs collègues dans une « bulle » tellement éloignée de la réalité qu’ils ne parviennent plus à trouver leurs repères, comme des soldats de retour au pays après des années passées au front.

Un film indispensable, à découvrir séance tenante si vous ne l’avez pas encore vu.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Disponible chez Carlotta Films au sein d’une vague de trois films consacrée à Richard Fleischer, Les flics ne dorment pas la nuit s’offre donc un très attendu lifting HD sur galette Blu-ray.

Aussi bien côté image que côté son, le master proposé par l’éditeur est de très bonne tenue ; le film est proposé au format respecté et encodé en 1080p. La restauration nous permet aujourd’hui de découvrir le film dans d’excellentes conditions, avec une image stable respectant parfaitement la granulation d’origine, même si les séquences nocturnes ou en basse lumière affichent un grain nettement plus prononcé que les séquences diurnes. Le piqué et le niveau de détail sont tout à fait . Les séquences nocturnes ou en basse lumière ne marquent aucune baisse notable de définition, l’ensemble est tout à fait recommandable, même si l’étalonnage tend sans doute à tirer légèrement sur le rose. Côté son, VF et VO sont proposées en DTS-HD Master Audio 1.0 mono d’origine, claires et sans souffle, se concentrant principalement sur la restitution des dialogues.

Dans la section bonus, Carlotta Films nous propose une présentation du film signée en voix off par Nicolas Saada, et disponible en avant-propos quand on lance la lecture du film : une bonne introduction au métrage appuyant essentiellement sur le naturalisme forcené de l’entreprise. Outre la traditionnelle bande-annonce, on retrouvera également une passionnante analyse du film par Nicolas Boukhrief. On ajoutera à cela un passionnant making of rétrospectif ainsi qu’un « résumé » du film en Super 8 et la traditionnelle bande-annonce.

 

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