Test Blu-ray 4K Ultra HD : Timecop

0
161

Timecop

États-Unis, Canada, Japon : 1994
Titre original : –
Réalisation : Peter Hyams
Scénario : Mark Verheiden
Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Mia Sara, Ron Silver
Éditeur : ESC Éditions
Durée : 1h38
Genre : Action, Science-fiction
Date de sortie cinéma : 30 novembre 1994
Date de sortie DVD/BR/4K : 17 septembre 2025

Un procédé permettant de voyager dans le temps a été découvert. Depuis sa mise en place, des truands en profitent pour s’enrichir en modifiant le passé. La TEC, une brigade spéciale, a été créée pour surveiller les voyages temporels et tenter d’empêcher ces dérives. Elle est placée sous l’autorité du sénateur McComb…

Le film

[3,5/5]

Cinéaste incontournable, dont la carrière s’est étalée entre 1974 et 2013, Peter Hyams s’est, au fil des films, façonné une image de réalisateur aussi direct qu’habile. Si le cinéaste, aujourd’hui âgé de 82 ans, n’a plus rien tourné depuis un peu plus de dix ans, un regard sur sa filmographie nous confirme que Peter Hyams possédait un don bien réel pour mettre en boite des films populaires diablement efficaces, même s’ils n’ont évidemment pas tous forcément marqué les mémoires avec la même intensité. Les amateurs de films d’action se souviennent néanmoins avec émotion de certains de ses titres de gloire des années 80/90, et notamment des deux films qu’il a tourné avec Jean-Claude Van Damme, Timecop et Mort subite.

Sorti sur les écrans du monde entier en 1994, Timecop est sans aucun doute le plus gros succès public de toute la carrière de Jean-Claude Van Damme : le film a en effet remporté la bagatelle de cent millions de dollars au box-office international, et était parvenu à attirer plus de 900.000 français dans les salles. A l’époque, Van Damme essayait de se diversifier, de s’écarter du cinéma d’action classique, et le pitch de Timecop en témoigne. Le film de Peter Hyams prend place dans un futur proche : en 2004. Les voyages dans le temps viennent d’être rendus possibles, mais ils doivent être régulés. C’est dans ce but qu’est créé le TEC (Time Enforcement Commission, ça claque), un organisme gouvernemental que l’on pourrait appeler « police du temps » – une police à laquelle appartient Max Walker (Jean-Claude Van Damme), un flic intègre ayant perdu sa femme dans des conditions dramatiques une dizaine d’années plus tôt.

Bien sûr, le scénariste de Timecop Mark Verheiden n’avait pas vu venir les milliards d’écrans qui inonderaient littéralement le monde réel dans les décennies qui suivraient la sortie du film, et on peine un peu aujourd’hui à imaginer un futur sans écrans partout. Cependant, tout dans le film de Peter Hyams est suffisamment plausible pour lui conférer une certaine crédibilité, au moins dans le cadre des paramètres établis par son pitch de départ. En deux mots comme en cent, dans son créneau, l’intrigue est solide, Ron Silver (Blue Steel) y incarne un méchant politicard tout ce qu’il y a de plus abject, et bien sûr, il y a Van Damme, qui se retrouve à devoir botter des culs à travers le temps. Et comme toujours, il le fait avec son style inimitable, capable de nous claquer un grand écart en pleine fusillade. Le mec est une machine. Et puisqu’il interprète à la fois le Max « version 1994 » et le Max « version 2004 », l’acteur y explore à nouveau la notion de double et/ou de gémellité, que l’on retrouve à de nombreuses reprises dans sa carrière : dans la saga Universal Soldier bien sûr, mais également dans Double Impact (1990), Risque maximum (1996) et évidemment dans Replicant (2001).

Mais ce qui transcende réellement Timecop, c’est le talent de formaliste de Peter Hyams, qui signe également la photo de son film, et nous propose une poignée de séquences inoubliables, telles que sa séquence d’ouverture, qui s’impose sans peine comme l’une des plus géniales de l’histoire du cinéma d’action. On y découvre une poignée de soldats confédérés transportant l’or du général Lee, sous une pluie battante, à l’époque de la guerre de Sécession. Un cow-boy solitaire se met en travers de leur route, et leur intime l’ordre de lui remettre l’or. Lors de l’inévitable affrontement qui s’ensuit, on découvre que le bandit était armé de deux pistolets automatiques dotés de visée laser… Malheureusement, le reste du film n’atteindra plus jamais par la suite ce niveau d’excellence, mais Timecop n’en demeure pas moins un film d’action / science-fiction amusant et dynamique, qui a plutôt bien vieilli en dépit de ses effets spéciaux numériques ratés et de ces véhicules pseudo-futuristes à la ramasse. Un des films les plus attachants de la carrière de Jean-Claude Van Damme.

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[5/5]

C’est évidemment à ESC Éditions – grand défenseur de la carrière de Jean-Claude Van Damme – que l’on doit le plaisir de redécouvrir aujourd’hui Timecop dans un superbe coffret « Édition limitée », prenant la forme d’un Digipack trois volets, contenant à la fois le Blu-ray 4K Ultra HD du film, mais également le Blu-ray et une affiche du film qui ravira à coup sûr les collectionneurs.

Côté master, l’upgrade que nous propose ce Blu-ray 4K Ultra HD est incontestable et réellement impressionnant, en partie grâce à l’étalonnage Dolby Vision / HDR10 qui permet d’avoir des couleurs plus vives et de gagner beaucoup de détails dans les (nombreuses) scènes sombres. Le master rend un bel hommage à la sublime photo de Peter Hyams, les niveaux de noir sont denses et soutenus, et les contrastes ont également été tout particulièrement soignés. Seuls les plans à effets spéciaux marquent de légères baisses de définition. Côté son, ESC Éditions fait également très fort en proposant des pistes son en DTS-HD Master Audio 5.1 à la fois en VO et en VF. Dans les deux cas, il s’agit de présentations acoustiques littéralement tonitruantes : la spatialisation ultra-dynamique permet une immersion totale pour le spectateur, qu’il choisisse de visionner le film dans n’importe quelle langue – ça fuse dans tous les sens, c’est bluffant et 100% impressionnant. Pour ceux qui ne disposeraient pas de système de spatialisation acoustique, l’éditeur propose également un mixage DTS-HD Master Audio 2.0 en VO  ; il s’agit sans doute de l’option la plus cohérente si vous visionnez Timecop sur une simple TV.

Pour les suppléments, il faudra retourner sur le Blu-ray du film, qui nous propose un bon panaché de bonus, placés sous le signe d’Arthur Cauras, qui nous propose tout d’abord de nous plonger dans le dixième épisode de sa saga consacrée à la carrière de Jean-Claude Van Damme (26 minutes), entamée en 2021 sur le Blu-ray de Chasse à l’homme. Il reviendra sur les films Trafic mortel, JCVD et Universal Soldier – Regeneration. Passionné par son sujet, Arthur Cauras (dont on connaît le travail pour le collectif Forge) entreprend de réhabiliter le troisième volet de la saga UniSol, réalisé par le fils de Peter Hyams, John Hyams. On notera que les prises de vue sont signées Ludovic de Gaillande (Vardøger, Une lumière dans la nuit), jeune réalisateur de talent. On enchaînera ensuite avec une présentation du film par David Da Silva et Arthur Cauras (37 minutes), qui prendra la forme d’une discussion et permettra de revenir sur la genèse du film, de son contexte de production à son tournage en passant par ses thématiques. On continuera avec un retour sur la carrière de Peter Hyams par Alexandre Jousse (23 minutes), que les fidèles avaient déjà pu découvrir sur le Blu-ray de Mort subite, et on terminera avec la traditionnelle bande-annonce.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici