Mains criminelles

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Critique : Mains criminelles de Roberto Gavaldon avec Arturo de Cordoba, Leticia Palma

Mains criminelles, En la palma de tu mano de Roberto GavaldonMains criminelles

Mexique : 1951
Titre original : En la palma di tu mano
Réalisateur : Roberto Gavaldon
Scénario : Roberto Gavaldon
Acteurs : Arturo de Cordoba, Leticia Palma, Ramon Gray
Distribution : Producciones Mier y Brooks
Durée : 1h59
Genre : Drame
Date de sortie : 17 août 1956

Globale : [rating:3][five-star-rating]

C’est toujours grâce au Festival International du film d’Amiens et à sa rétrospective « lumières mexicaines » que l’on découvre ce Mains criminelles du duo Roberto Gavaldon à la réalisation et Alex Phillips à la photo.

Synopsis : Le charlatan Jaime Karín se fait passer pour un astrologue afin d’escroquer les clientes du salon de beauté où travaille sa femme. Il tente de faire chanter l’une d’elles qu’il soupçonne d’avoir tué son mari.

Critique : Mains criminelles de Roberto Gavaldon avec Arturo de Cordoba, Leticia Palma

Et c’est une bonne découverte. Bien sur le film a vieilli mais c’est un vrai film noir et je suppose que c’est les arcanes de la distribution qui en France ne l’ont pas inscrit dans les mémoires même s’il fut classé dans les années 90 parmi les 100 meilleurs films mexicains (à la 70ème place). Dans le panthéon des femmes fatales, Ada de Romano (Letitia Palma) à pourtant sa juste place auprès de la Phyllis (Barbara Stanwick) d’Assurance sur la mort de Billy Wilder et la Cora (Lana Turner) du Facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett.

Véritable garce, Ada de Romano fait supprimer son riche et vieux mari par son amant , le propre neveu de celui-ci puis victime du chantage exercée par Karin, un pseudo voyant, le séduit à son tour et le persuade de faire disparaître le dit neveu avant enfin de le chasser du revers d’une épaisse liasse de billet.

Tous les ingrédients du classique film noir – et du crime parfait – sont donc en place jusqu’au rebondissement final qui bien sur fait plonger le couple criminel. Roberto Gavaldon a particulièrement creusé la psychologie de son principal personnage masculin Karin (Arturo de Cordova), personnage plutôt antipathique au début du film lorsqu’il escroque les clientes de son cabinet de voyance en utilisant leurs conversations tenues dans l’institut de beauté où travaille sa maitresse, antipathique toujours lorsqu’il use du chantage pour obtenir de fortes sommes d’Ada de Romano, pris dans les filets de cette dernière lorsqu’il tue son amant, assez humain lorsque l’on comprend qu’il cherche avant tout à assurer le bonheur de Claire, sa maitresse (Carmen Montejo) dans un Mexique ravagé de l’après-guerre, profondément humain lorsqu’il cache à la vieille marchande de journaux la mort de son fils en Corée ou lui donne l’argent d’Ada, l’argent du crime en prétendant que c’est ce fils qui lui envoie, en proie aux remords enfin lorsqu’il jauge ses mains, ses mains criminelles…

Résumé

Comme dans Double destinée, Gavaldon et Phillips usent abondamment du contraste du noir et blanc (même scène de cimetière par exemple où même scène d’ombre portée dans les escaliers) allant jusqu’à vêtir Claire de tenues …. claires et Ada, bien entendu, de noir, noir du deuil, noir des robes du soir, noir des déshabillés. Claire qui ne supporte pas les mensonges et les bassesses dans lesquels se fourvoie Karin et Ada prête à tout, qui ne pense qu’à l’argent.

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