Le Palmarès du 10e Festival du Film Canadien à Dieppe (23 – 26 mars)

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Cette année, le 10e Festival du Film Canadien nous a invité à découvrir huit excellents longs métrages en compétition et en parfaite parité entre les réalisatrices et les réalisateurs, quatorze courts métrages, deux documentaires, un film inédit et trois films d’éditions antérieures, ainsi que des rencontres autour du cinéma de genre et de la musique de film.

Avec un nombre de spectateurs grandissant et plusieurs séances complètes, le festival, principalement constitué de spectateurs non-professionnels, a attiré cette année plus de 3500 personnes et s’est déroulé en quatre jours du 23 mars au 26 mars.

La programmation a privilégié la fraicheur et la spontanéité des premières réalisations en tout genre. Le jury hétéroclite de cette année était constitué de Bernard Le Coq (président), Pauline Grisoni, Gilles Renaud, Guilaine Londez, Anne-Sophie Versnaeyen, Thierry Godard et Vassili Schneider. Les choix étaient difficiles, mais voici les six prestigieux Galets d’Or qui ont trouvé leurs heureux propriétaires cette année.

Rosie/Mélanie Bray, Keris Hope Hill, Alex Trahan/©Images de Gail Maurice – Assini Productions

Le Prix du jury jeune pour le meilleur film a été décerné à Gail Maurice pour son premier long métrage, la comédie Rosie (présentée en ouverture) au casting éminemment réussi. Dans le Montréal des années 1980, Rosie, une orpheline autochtone de 6 ans, est forcée de vivre avec sa tante. Une famille recomposée, moderne et drag se forme progressivement. Le récit est fondé sur l’histoire contemporaine canadienne de l’enlèvement d’enfants indigènes pour les faire adopter par des familles de blancs.

Bungalow/Guillaume Cyr et Sonia Cordeau/©Images de Coop Video

Le deuxième long-métrage de Lawrence Côté-Collins, la comédie Bungalow, somptueusement décalée, a remporté le Grand Prix du jury et sera à découvrir prochainement en salle. L’histoire d’une rénovation qui vire au cauchemar, un véritable bijou, parfaitement rythmé, montre le comique de situations grâce à la mimique des visages d’excellents interprètes Guillaume Cyr et Sonia Cordeau. Les couleurs vives, les motifs zèbre et le faux cristal de la maison en rénovation permanente plongent le spectateur dans le délicieux décor kitsch de ce couple de ploucs bien touchant. 

Noémie dit oui/ Kelly Depeault/©Images de Wayna Pitch

Le public a eu l’opportunité de découvrir le premier long métrage de Geneviève Albert, le drame Noémie dit oui, qui a remporté deux prix ! Le Prix de la ville de Dieppe et celui d’interprétation féminine a été décerné à Kelly Depeault pour son remarquable personnage d’adolescente, Noémie qui fugue d’un centre de jeunesse et se prostitue. Le film est à voir absolument en salle à partir de 26 avril.

Les 12 Travaux d’Imelda/Michelle Barette, Martin Villeneuve/©Images de Martin Villeneuve & Yannick Macdonal

Dans sa comédie Les 12 Travaux d’Imelda, le réalisateur Martin Villeneuve joue sa propre grand-mère qui entreprend de régler certaines choses avant de célébrer ses 100 ans, comme passer son permis de conduire. La performance admirable de Martin Villeneuve a été récompensée par le Prix de la meilleure interprétation masculine.

Farador/Lucien Ratio, Benoit Drouin Germain/©Images de TVA Films

Farador d’Edouard A. Tremblay a été distingué par le Prix du public en partenariat avec TV5 Monde. Cette adaptation du court métrage de 2006 du même nom, devenu un véritable phénomène sur YouTube auprès des amateurs de jeux vidéo et de jeux de rôle, met en scène des puceaux trentenaires en colocation qui passent leur temps libre, depuis 18 ans, à jouer aux jeux de type Donjons & Dragons. Les choses changent lorsque la sœur de Charles (Eric K. Boulianne), aménage avec eux. Drôle et touchante, cette comédie fantastique co-écrite par Eric K. Boulianne, rend un admirable hommage à l’animateur Ray Harryhausen avec un monstre en pâte à modeler et animé image par image. Eric K. Boulianne qui joue le rôle principal est également scénariste de l’excellent On dirait la planète Mars de Stéphane Lafleur, présenté en compétition et qui sortira en salle le 12 juillet.

Before I change my mind/Vaughan Murrae/©Images de Loud Whisper Productions

Le Prix du jury jeune en partenariat avec le Kiwanis Club de Dieppe pour le meilleur univers musical a été décerné à Before I change my mind (drame) de Trevor Anderson. En 1987, Robin, garçon androgyne nouvellement arrivé au Canada des États-Unis, se lie d’amitié avec le harceleur de sa nouvelle école. Parmi les tubes des années 1980, nous pouvons admirer quelques morceaux parodiques et très réussis de Jésus Christ Superstar, intitulé Marie Madeleine Vidéo-Star.

In the Jam Jar/©H264distribution

La Mention Spéciale, heureusement créée en urgence lors de cette édition pour récompenser le format court, a été décernée à In the Jam Jar (docu-fiction) de Colin Nixon : un film sur la vie, la mort et la famille.

Long métrages en compétition

Bungalow de Lawrence Côté-Collins (Québec)

Noémie dit oui de Geneviève Albert (Québec), sortie le 26 avril 2023

Les 12 Travaux d’Imelda de Martin Villeneuve (Québec)

Farador d’Edouard A. Tremblay (Québec)

Rosie de Gail Maurice (Québec et Ontario)

Before I change my mind de Trevor Anderson (Alberta)

I Like Movies de Chandler Levack (Ontario)

On dirait la planète Mars de Stéphane Lafleur (Québec), sortie le 12 juillet 2023

Vous pouvez retrouver le programme complet sur le site du festival https://festival-canadien-dieppe.fr.

– Prix du Jury Jeune pour le meilleur film : Rosie de Gail Maurice

– Grand Prix du Jury : Bungalow de Lawrence Côté-Collins

– Prix d’interprétation féminine : Kelly Depeault pour Noémie dit oui de Geneviève Albert

– Prix de la ville de Dieppe : Noémie dit oui de Geneviève Albert

– Prix d’interprétation masculine : Martin Villeneuve pour Les 12 Travaux d’Imelda de Martin Villeneuve

– Prix du public en partenariat avec TV5 Monde :  Farador d’Edouard A. Tremblay

– Prix du jury jeune en partenariat avec le Kiwanis Club de Dieppe pour le meilleur univers musical :  Before I change my mind de Trevor Anderson

– Mention Spéciale pour le court métrage In the Jam Jar de Colin Nixon

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