Habemus Papam

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Habemus Papam

Jeu concours Habemus PapamHabemus Papam

France, Italie : 2011
Titre original : Habemus Papam
Réalisateur : Nanni Moretti
Scénario : Federica Pontremoli
Acteurs : Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr
Distribution : Le Pacte
Durée : Durée du film
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 7 septembre 2011

Globale : [rating:2][five-star-rating]

J’ai été un spectateur trop peu assidu ces dernières années pour replacer le dernier film de Nanni Moretti dans son œuvre. Je peux seulement dire qu’Habemus papam, comme un parfum délivre une note de tête extrêmement plaisante puis des notes de cœur et de fond un peu décevante.

Synopsis : Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…

Une première partie réussie

Plaisir assez jubilatoire tout d’abord avec notamment certaines scènes de jolie comédie (les cardinaux tapant dans leurs mains au rythme d’une chanson populaire que le garde suisse, qui doit simuler la présence du pape dans sa chambre, écoute pour tromper son ennui, les cardinaux encore se laissant prendre à une partie de volley organisée par le psy dans les cours du Vatican…..), plaisir incontestable devant la prestation de Michel Piccoli (qui interprète Melville) superbement juste de bout en bout et dès le 1er regard (et je le dis d’autant plus volontiers que Piccoli n’a jamais été mon acteur préféré malgré son talent). Si l’on s’arrête là, on n’est pas loin de penser qu’Habemus papam est un petit bijou.

Habemus Papam

La suite est décevante

Mais voilà on ne s’arrête pas sur cette piquante note de tête et on est un peu déçu par celle de cœur. Une scène trouble notre plaisir tout d’abord – celle où les cardinaux retrouvent le pape parmi les spectateurs d’un théâtre et déclenchent une standing ovation…. On a du mal à comprendre cette scène tant il semble improbable que le Vatican, qui tente par tous les moyens de garder le secret sur la fuite du pape, la dévoile ainsi devant tous.

C’est suffisant pour nous faire relire le film autrement et s’interroger sur la vision très humaine du Vatican et de ses cardinaux que nous livre Moretti. Car il nous montre bien derrière la pompe et les pesantes traditions vaticanes, des hommes en proie au doute, à la peur. Ce n’est pas seulement Melville qui affiche son refus de la charge papale, c’est tous les cardinaux qui prient secrètement pour ne pas être élu, tous les cardinaux qui affichent sur leurs mines, dans leur regard, la crainte que la papauté ne leur échoit, leur soulagement quand le vote les rassure.

Résumé

Il n’y aurait donc parmi eux aucune ambition ? Ne seraient-ils faillibles que par la peur. Cela semble une vision bien lisse, réductrice et fort gentillette. Sans aller à la charge contre la religion, on a quand même l’impression que Nanni Moretti s’est arrêté en route.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YsYb-TgFCG8[/youtube]

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