Festival du Cinéma Brésilien de Paris du 8 au 14 avril

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Festival Brésil 2015

La 17ème édition du Festival du Cinema Bresilien de Paris s’est ouvert ce mardi 7 avril au cinéma L’Arlequin (76, rue de Rennes, métro Saint-Sulpice, ligne 4) avec la première projection du film Trinta de Paulo Machline, biographie de Joãosinho Trinta, artisan majeur du Carnaval de Rio tel qu’il existe aujourd’hui avec ses excès graphiques baroques et ses couleurs explosives. L’impact visuel de cet événement festif annuel lui doit beaucoup. En clôture, le documentaire Favela gay de Rodrigo Felha (72 min) qui présente la vie quotidienne de la communauté homosexuelle dans les bidonvilles de Rio de Janeiro.

Un hommage sera rendu à la chanteuse Maria Bethânia née en 1946 en trois films : le court-métrage Tout près de Bethânia qui enregistre ses débuts en 1966, Les Doux Barbares, documentaire qui capte sa tournée avec Gilberto Gil, Gal Costa et Caetano Veloso pour leurs dix ans de leur carrière en 1976 et enfin Le vent au-dehors (2014, 64 min) dans lequel elle récite des poèmes de Fernando Pessoa aux côtés de Cleonice Berardinelli.

La section Cinéma et littérature réunit des adaptations d’oeuvres littéraires dont le chef d’oeuvre réalisé par Nelson Pereira dos Santos, Sécheresse (Vidas Secas), présenté par la productrice Lucy Barreto le lundi 13 avril à 19h. Une rareté enfin, Le baiser de la femme araignée, qui a permis à William Hurt de remporter l’Oscar du meilleur acteur et un prix d’interprétation à Cannes, sera projeté le jeudi 9 avril à 15h30. Le film n’est pas souvent programmé, l’occasion est rare de pouvoir découvrir ce film majeur du cinéma contemporain.

 

Et pour les grands amateurs de cinéma brésilien, rappel de la rétrospective à la Cinémathèque Française, le programme est ici.

Les fictions

Vents d'ouest
Vents d’ouest

Films en compétition

Absence (Ausência) de Chico Teixeira (87 min) avec Matheus Fagundes, Irandhir Santos et Francisca Gavilán

A 15 ans, Serginho est l’homme de la maison depuis que son père a abandonné femme et enfants. A la recherche d’une place au sein de ce monde qui l’a obligé à grandir trop vite, il cherche à combler les absences.

 

Bonne chance (Boa Sorte) de Carolina Jabor (90 min), avec Deborah Secco, João Pedro Zappa et Fernanda Montenegro

Dans un centre de réhabilitation, Jean, 17 ans et drogué, rencontre Judite, une femme de 30 ans qui n’a plus beaucoup de temps à vivre.

 

Casa Grande de Fellipe Barbosa (112 min) avec Marcello Novaes et Suzana Pires

Jean tente de prendre son indépendance vis-à-vis de sa famille trop protectrice tandis que celle-ci tombe progressivement dans la faillite.

 

Castanha de Davi Pretto (95 min) avec João Carlos Castanha et Celina Castanha

João Carlos Castanha, 52 ans, acteur le jour et transformiste dans les bars gays le soir, vit avec sa mère. Entre réalité et fiction, le portrait d’un homme qui, malgré la mort qui rôde, continue de célébrer la vie.

 

Jamais trop vieux pour miauler (Gata Velha Ainda Mia) de Rafael Primot (89 min) avec Regina Duarte, Bárbara Paz et Gilda Nomacce

Gloria Polk, écrivaine amère, accorde un entretien à la journaliste Carol. Leur entrevue va peu à peu se transformer en un thriller insolite.
Sang bleu (Sangue Azul) de Lírio Ferreira (114 min) avec Daniel de Oliveira, Carolina Abras et Sandra Coverloni

A 9 ans, un frère et une sœur sont séparés car leur mère craint qu’ils ne développent des sentiments incestueux. Vingt ans plus tard, Zolah, l’homme-canon, revient sur l’île de son enfance…

 

Vents d’août (Ventos de Agosto) de Gabriel Mascaro (77 min) avec Dandara de Morais, Geová Manoel dos Santos et Antonio José dos Santos

Dans un petit village du littoral, le mois d’août apporte avec lui des découvertes et questionnements sur la vie et la mort.

 

Tim Maia de Mauro Lima (140 min), avec Babu Santana et Robson Nunes

Ce portrait de Tim Maia, l’un des chanteurs les plus aimés au Brésil, retrace son ascension vers le sommet et la genèse de sa musique, teintée de funk et de soul.

 

Films hors compétition

Trinta (94 min) avec Matheus Nachtergaele

Le Carnaval est l’événement artistique annuel le plus attendu du Brésil et ne serait pas tel que nous le connaissons aujourd’hui sans l’intervention de Joãosinho Trinta. Ce film résume sa bataille, son histoire.

 

Une Seconde Mère d’Anna Muylaert (114 min) avec Regina Casé et Camila Márdila

Val est domestique au sein d’une famille de São Paulo. Quand sa fille, éloignée d’elle depuis 13 ans, vient vivre chez ses patrons, les barrières de classe se révèlent.

 

Yvone Kane de Margarida Cardoso (117 min), avec Irene Ravache, Beatriz Batarda et Gonçalo Waddington

Après la mort de sa fille, Rita retourne en Afrique pour enquêter sur le décès de l’activiste et ex guérillera Yvone Kane. Elle va être entraînée dans un passé qui la rattrape, et avec lui la guerre et ses fantômes.

En complément de programme, deux films déjà sortis en salles : Au premier regard (Hoje Eu Quero Voltar Sozinho) de Daniel Ribeiro (96 min) et Le Garçon et le monde (O Menino e o Mundo) d’Alê Abreu (80 min)

Section Cinéma et littérature

Le Baiser de la femme araignée 01
À la gauche du père (Lavoura Arcaica) de Luiz Fernando Carvalho (2001 / 171 min), d’après Raduan Nassar

Un drame tragique sur l’éternel conflit entre tradition et liberté au sein d’une famille d’immigrants libanais dans les confins de la campagne brésilienne.

 

Le Baiser de la femme araignée de Hector Babenco (O Beijo da Mulher-Aranha) (1985 / 120 min), d’après Manuel Puig, avec William Hurt, Raul Julia et Sonia Braga

Un prisonnier politique et un homme coupable de détournement de mineurs partagent une cellule sous la dictature. Grâce aux récits qu’ils s’inventent, leur relation va évoluer en une amitié inattendue.

 

Capitaines des sables (Capitães de Areia) de Cecília Amado (2011 / 96 min), d’après Jorge Amado

L’histoire des enfants des rues de Bahia et de leur survie quotidienne

 

Dona Flor et ses deux maris (Dona Flor e Seus Dois Maridos) de Bruno Barreto (1976 / 120 min), d’après Jorge Amado, avec la décidément délicieuse Sonia Braga

Vadinho, bohême et amoureux des femmes, meurt subitement. Sa femme, Dona Flor, se remarie avec un pharmacien austère, mais le fantôme de Vadinho revient la séduire.

Histoire de Fausta (Romance da Empregada) de Bruno Barreto (1988 / 88 min), d’après Naum Alves de Souza

Entre les exigences de sa patronne et l’alcoolisme de son mari, Fausta rêve de quitter la favela pour une maison bien à elle. Sa rencontre avec Zé lui ouvre de nouvelles perspectives.

lecon d'amour 01
Leçon d’amour (Lição de Amor) d’Eduardo Escorel (1975 / 80 min), d’après Mário de Andrade

São Paulo, années 20 : une gouvernante est embauchée dans une maison bourgeoise pour dispenser des cours de piano et d’allemand, mais aussi pour faire l’éducation sexuelle de l’aîné.

 

Mon bel oranger (Meu Pé de Laranja Lima) de Marcos Bernstein (2012 / 99 min)

Zézé, 8 ans, se réfugie sous les branches d’un oranger auquel il confie ses secrets. Un endroit où son imagination n’a plus de limites.

 

Sécheresse (Vidas Secas) de Nelson Pereira dos Santos (1963 / 105 min), d’après Graciliano Ramos

Dans la sécheresse du Sertão brésilien, une famille de paysans pauvres quitte sa terre en direction du sud, à la quête d’un bout de terrain qui leur donnera de quoi manger et travailler.

Les documentaires

Argentine, les 500 bébés volés de la dictature d’Alexandre Valenti (105 min)

En Argentine, la dictature militaire a entraîné l’enlèvement de centaines d’enfants, placés dans de « bonnes familles chrétiennes ». La lutte des Grand-Mères de la Place de Mai pour les retrouver se poursuit toujours.

 

Combien de temps le temps a-t-il ? (Quanto Tempo o Tempo Tem?) d’Adriana L. Dutra (80min)

Tout nous suggère la vitesse, l’urgence, mais pourquoi le temps nous paraît-il si court ? Une exploration du hiatus entre le temps et son manque dans le monde contemporain.)

 

Les dames de la samba (Damas do Samba) de Susanna Lira (75 min)

La samba fait partie intégrante de la culture brésilienne, mais on oublie parfois le rôle des femmes au sein de ce mouvement musical et socioculturels.

 

Nul ne me privera de mon vécu (Esse Viver Ninguém me Tira) de Caco Ciocler (75 min)

Responsable de l’émission de passeports au Consulat du Brésil de Hambourg, Aracy Moebius de Carvalho a sauvé la vie de juifs poursuivis par le nazisme en les aidant à émigrer vers le Brésil.

 

Œil nu (Olho Nu) de Joel Pizzini (101 min)

Un essai cinématographique qui offre un portrait sans ambages ni détours de la vie du chanteur Ney Matogrosso, en privé aussi bien que sur le devant de la scène.)

 

Samba & Jazz : Rio de Janeiro – New Orleans (Samba & Jazz) de Jefferson Mello

Similarités musicales et culturelles entre ces deux villes à travers le regard de leurs musiciens.

 

Photos et bande-annonces sur le site officiel du site.

Ci-dessous l’agenda des séances :

Festival Brésil 2015 agenda

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