Dix hivers à Venise

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Dix hivers à Venise avec Isabella Ragonese, Michele Riondino, Glen Blackhall sexy

Dix hivers à Venise

Italie : 2011
Titre original : Dieci inverni
Réalisateur : Valerio Mieli
Scénario : Isabella Aguilar
Acteurs : Isabella Ragonese, Michele Riondino, Glen Blackhall
Distribution : Bellissima Films
Durée : 1h 39min
Genre : Romance
Date de sortie : 15 février 2012

Globale : [rating:1.5][five-star-rating]

Malgré un sujet prometteur laissant supposer un souffle épique comme savent si bien en faire souffler les Italiens, ces « Dix hivers »-là s’enlisent comme dans une lagune. Un découpage séquentiel assez désastreux hachurent le propos au lieu de lui conférer le caractère épique qu’on pouvait attendre. Reste une interprétation convaincante mais cela ne suffit pas à éviter l’ennui.

Synopsis : Camilla et Silvestro se rencontrent au cours de l’hiver 1999 à bord d’un vaporetto sur la lagune vénitienne. Il tient un arbre fruitier à la main, elle un lampadaire. Mais ce sont leurs regards qui vont les unir. Il est aussi effronté qu’elle est timide mais ils finissent par s’apprécier sans jamais s’avouer leur penchant réciproque. La vie va les mener à Moscou puis les ramener à Venise dans les dix années qui suivent.

 Dix hivers à Venise avec Isabella Ragonese, Michele Riondino, Glen Blackhall sexy

Pâle Italie, triste Russie 

Le synopsis est lourd de promesses. Le résultat laisse une amère sensation d’un film, non point bâclé, mais qui se freine dans tous les élans qu’un tel choc culturel pouvait laisser supposer.

Pensez donc ! Les Russes et les Italiens. Les deux peuples les plus sanguins du monde. Les éternels romantiques bouillonnant plus chaudement au fur et à mesure que la température extérieure dégringole et les plus fous amoureux de l’amour de la planète. Comme si Konchalovski rencontrait Scola.

Dix hivers à Venise avec Isabella Ragonese, Michele Riondino, Glen Blackhall sexy

Rencontre manquée

La rencontre n’aura pas lieu. L’épisode moscovite ne tenant qu’à une séance théâtrale, un madrigal dressé à Tchekhov et une beuverie, il semble ici tenir lieu de remplissage, rien en effet ne justifiant le choix de la Russie dans le scénario. Pour la partie vénitienne, le cinéaste aura opté pour l’abolition de tout effet « carte postale ». On lui en saurait gré si les personnages avaient eu un peu plus de corps et ne naviguaient sans cesse entre Charybde et Silla (ou l’enclume et le marteau…) à force d’atermoiements et de tergiversations. Tout manque cruellement de souffle, d’exubérance.

Le découpage séquentiel en années ne va pas arranger les choses. D’une part parce qu’il n’offre aucun rythme complémentaire à l’ensemble, d’autre part parce que le procédé ne s’applique pas facilement à un film aussi court. Car au fond, cette succession de mini séquences ne finit que par hachurer le sujet, n’offrant aucune chance aux personnages d’exister vraiment. On finit par se désintéresser complètement de leur sort. Aucune empathie n’est possible. Dommage, car les comédiens sont bons. Il ne leur manquait juste qu’un peu plus de matière à défendre.

Résumé

Dix ans résumés en une heure trente à cheval sur deux pays. L’équation ne prend pas vraiment et laisse le spectateur au point mort. Trop timoré et mal découpé, ce film, en dépit d’une bonne interprétation, ne convainc pas.

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