Critique : Scream

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Scream

Scream 1 photo promo

États-Unis : 1996
Titre original : –
Réalisateur : Wes Craven
Scénario : Kevin Williamson
Acteurs : Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox
Distribution : Dimension Films
Durée : 1h51
Genre : Horreur, Thriller
Date de sortie cinéma : 16 juillet 1997

Note : 3,5/5

20 décembre 1996. Les États-Unis découvrent avec stupeur le premier volet de la saga des Scream, devenu depuis une véritable légende du cinéma d’horreur. Le succès est immédiat et la rumeur se propage. En France, le film dépasse les deux millions d’entrées et caracole en tête du box-office américain. Le scénario plutôt novateur (pour l’époque), a largement su effrayer mais également fasciner toute une génération d’adolescents, inscrivant à tout jamais le sordide masque blanc au panthéon de l’angoisse.

Woodsboro, quelque part aux États-Unis. Deux adolescents sont retrouvés sauvagement poignardés. La panique s’empare des habitants de cette petite ville tranquille puisque le meurtrier, obsédé par les films d’horreur, ne semble pas vouloir finir son oeuvre macabre. Il semble déterminé à tuer la jeune Sidney Prescott, encore meurtrie par la mort de sa mère, survenue un an auparavant. Rapidement, les suspects s’enchainent. Attention, spoiler ! Le meurtrier est vêtu de noir et porte un masque blanc…

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Dring dring, qui est-là ?

La sonnerie du téléphone retentit. Une jolie blonde décroche, un homme répond et c’est alors le début de la fin… La scène d’introduction désormais culte, brasse toutes les attentes d’un spectateur en manque d’adrénaline : un psychopathe caché quelque part et une adolescente terrifiée qui voit son petit ami ligoté sur une chaise. Tout est mis en place de façon à accrocher l’attention du spectateur. Alors ? Mission (plutôt) réussie !

Les défauts de ses qualités

On ne s’ennuie pas, ou peu, durant le premier opus. Il peut même nous arriver de sursauter ! Le rythme est haletant et les scènes s’enchainent parfaitement. Le film joue avant tout sur l’identité de celui qu’on surnomme « Ghostface », en nous promenant dans un dédale d’indices et de fausses pistes jusqu’au lever de rideau. Les producteurs, plutôt rusés, mêlent subtilement le suspense et l’épouvante, allant même jusqu’à offrir aux personnages une épaisseur psychologique, à l’image de Sidney Prescott (Neve Campbell). Le film n’est donc pas un assemblage de meurtres gores, dont le mobile est tristement banale. Wes Craven se crée à travers Scream un monde bien à lui, où les ados sont un peu fous et où les journalistes sont des requins (aucune ressemblance avec la réalité bien sûr).

Néanmoins, à trop vouloir bien faire, on s’y perd. La mise en scène de clichés parodiques, de meurtres assez caricaturaux et de dialogues souvent stéréotypés devient vite ridicule. Ces aspects nuisent parfois aux jeux des acteurs, qui sont globalement fades, malgré les bonnes prestations de Neve Campbell et de Courteney Cox (Friends).

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Une satire de la jeunesse ?

Il faut dire qu’avec Scream, Wes Craven ne prenait pas de grands risques. Le film est un slasher : genre cinématographique où un meurtrier masqué tue des ados à l’arme blanche, révélé par des films tels qu’Halloween : La nuit des masques et qui a largement fait ses preuves auprès du public américain.

Mis à part les vêtements des personnages, le film vieillit plutôt bien puisqu’il a su tirer habilement sur les ficelles du genre. Dans un contexte difficile pour le cinéma de série B, Scream tient tout simplement au sujet exploré par le réalisateur : un film sur les adolescents et pour les adolescents. Le premier opus nous interroge , avec plus ou moins de subtilité, sur les éventuelles influences que les films d’horreur peuvent avoir sur la jeunesse. Alors, vrai ou faux ? À vous de voir. Mais, en devenant le fil rouge de l’ensemble de la saga, cette réflexion certes originale s’avérera vite fastidieuse.

Scream reste incontournable pour tout spectateur vierge en matière de films d’horreur. La recette du succès est maitrisée : Mettez un fou furieux qui poignarde tout le monde et versez généreusement une musique angoissante. Ajoutez-y une poignée de jeunes ados effrayés ainsi qu’un scénario bien ficelé et vous obtenez un bon premier opus…

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