Critique Express : Krishnamurti, la révolution du silence

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Krishnamurti, la révolution du silence

France : 2024
Titre original : –
Réalisation : Françoise Ferraton
Scénario : Françoise Ferraton
Interprètes : Leïli Anva, Yann Boudaud, Michael Lonsdale
Distribution : Jupiter Films
Durée : 1h19
Genre : Documentaire
Date de sortie : 27 novembre 2024

3/5

Synopsis : Penseur inclassable, la base de son enseignement est la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle. Ce film veut nous aider à pénétrer l’une des pensées les plus fascinantes du XXème siècle. Son message continue de marquer par sa profondeur et son intemporalité. Jiddu Krishnamurti est l’une des plus authentiques figures spirituelles. « Est-il signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade ? » – Krishnamurti

Etre à soi-même sa propre lumière

Doit on se fustiger de ne jamais avoir entendu parler de Jiddu Krishnamurti avant de se retrouver face à Krishnamurti, la révolution du silence, le film réalisé par Françoise Ferraton ? En tout cas, à la fin de sa vision, on ne regrette pas que ce film nous ait permis de faire la connaissance de ce penseur inclassable et même donné envie d’en savoir davantage sur cet homme si particulier. Un homme que beaucoup considéraient comme étant un gourou alors qu’il refusait d’avoir des disciples. Un penseur ne se rattachant à aucune religion et qui, tout en étant né en Inde, n’appartenait ni à l’orient ni à l’occident. En fait, la base de son enseignement partait de sa conviction selon laquelle les mutations fondamentales (et indispensables !) de la société sont indissociables d’une transformation de la conscience individuelle. Comment arriver à une telle transformation ? En étant à soi-même sa propre lumière sans s’appuyer sur une quelconque autorité. On notera que Jiddu Krishnamurti est mort en 1986, c’est-à-dire très longtemps avant l’émergence des réseaux sociaux et on devine très bien ce qu’il en aurait pensé !

Krishnamurti, la révolution du silence ne prétend pas être un biopic de Jiddu Krishnamurti : c’est principalement une présentation succincte de cet homme et de son œuvre sous la forme d’un récit dit par Leïli Anvar, interrompu de temps en temps par des textes de Krishnamurti dits en voix off par Yann Boudot et Michael Lonsdale, le tout accompagnant des images d’archive ainsi que des images d’une grande beauté, certaines montrant la nature de façon très contemplative, d’autres montrant la souffrance de l’humanité de façon réaliste. Le film présente aussi des entretiens de Krishnamurti avec le physicien américain David Bohm et avec l’homme de théâtre et de télévision André Voisin. En fait, à la fin de ce film finalement très court (79 minutes), on n’a qu’une envie : s’efforcer d’en savoir davantage sur cet homme si particulier et si méconnu. C’était probablement un des buts de Françoise Ferraton lorsqu’elle a réalisé son film et elle l’a parfaitement atteint !

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