Quelques heures après l’annonce des 24 films en lice pour le César du court-métrage (22 fictions, 2 documentaires), voici les 12 films en lice pour le César du court-métrage d’animation. Cette sélection riche en films aux styles graphiques très différents seront départagés par les membres votants de l’Académie qui recevront un coffret DVD ou pourront les visionner en salles et en vidéo à la demande.
Le premier tour de vote pour déterminer les cinq nommés se déroulera du 2 au 24 janvier 2017.
Les nominations seront annoncées le mercredi 25 janvier 2017. La 42ème cérémonie aura lieu le vendredi 24 février 2017.
Coup de cœur particulier pour Peripheria de David Coquard-Dassault, un moment de cinéma très fort aperçu à Annecy et Pantin, entre autres lieux, un superbe essai d’une grande noirceur avec des chiens sauvages dans un cadre d’apparence post-apocalyptique. Après Man on a chair, Jeong Dahee confirme un grand talent esthétique avec son film suivant, La Chambre vide. Plusieurs de ces courts-métrages ont été projetés à Clermont-Ferrand comme Café Froid du duo à l’origine du très beau Fleuve rouge, sông hông. Déjà nommé en 2013 pour Edmond était un âne, Franck Dion va tenter de se glisser à nouveau parmi les finalistes avec Une tête disparaît. Comme chaque année, cette sélection dépasse en qualité (sens de l’image, du cadre, de la narration et/ou de l’abstraction) celle des fictions.
La sélection complète
Café Froid de Stéphanie Lansaque et François Leroy (produit par Je Suis Bien Content, 15 min)
Saigon, Vietnam. À la mort de sa mère, une jeune fille se voit contrainte d’abandonner ses études pour reprendre le café familial. Confrontée à un changement de vie radical, à la solitude et au chagrin, elle perd petit à petit ses repères.
Celui qui a deux âmes de Fabrice Luang Vija (produit par Fargo, 18 min)
On l’appelait « Celui qui a deux âmes ». Il était beau comme une femme… et il était beau comme un homme. Il hésitait….
Iâhmès et la grande dévoreuse de Claire Sichez et Marine Rivoal (produit par Xbo Films, 14 min)
Iâhmès, un enfant de dix ans, refuse de mourir. En colère contre les dieux, il rejette leur jugement et fuit dans la ville qu’il habitait. Débute alors son chemin vers l’acception.
Journal animé de Donato Sansone (produit par Autour de Minuit, 4 min)
Improvisation artistique menée au jour le jour entre le 15 septembre et le 15 novembre 2015, inspirée par l’actualité internationale des pages du quotidien français « Libération ».
Jukai de Gabrielle Lissot (produit par Autour de Minuit, 10 min)
Des fils de couleur s’enfoncent dans une forêt sombre et épaisse. Une jeune femme les suit, les démêle en espérant trouver au bout les réponses aux peurs qui la hantent.
Marzevan de Vergine Keaton (produit par Sacrebleu Productions, 9 min)
Aux derniers jours de sa vie, une vieille dame à la mémoire troublée entrevoit l’histoire de ses origines. Commence alors un voyage vers la terre ancestrale, où les souvenirs et l’imagination s’organisent peu à peu.
Nœvus de Samuel Yal (8 min)
Peripheria de David Coquard-Dassault (produit par Autour de Minuit, 13 min)
Voyage au cœur d’un grand ensemble de banlieue laissé à l’abandon, Peripheria dresse le portrait d’un environnement urbain devenu sauvage : une Pompéi moderne où le vent souffle et les chiens rôdent, sur les traces de la vie humaine.
The Empty (La Chambre vide) de Jeong Dahee (produit par Sacrebleu Productions, Between The Pictures, 9 min)
Dans la chambre de la femme, des souvenirs s’accumulent et disparaissent sans cesse comme de la poussière. L’homme passe du temps dans cette chambre en créant de petits jeux inutiles avec ses souvenirs à elle.
Uncanny Valley de Paul Wenninger (produit par Films de Force Majeure, 13 min)
Dans un musée, de nos jours. Un diorama représente deux jeunes soldats dans les tranchées. Soudain, nous sommes projetés à l’intérieur du diorama : les soldats figés s’animent, la terreur se lit sur leur visage – la caméra danse autour d’eux – explosions, chaos, brouillard : tout voltige dans les airs. À chaque tir, ils tressaillent et se recroquevillent sur eux-mêmes.
Une tête disparaît de Franck Dion (produit par Papy3D Productions, 10 min)
Jacqueline n’a plus toute sa tête mais qu’importe, pour son voyage au bord de la mer, elle a décidé de prendre le train toute seule, comme une grande !
Yùl et le serpent de Gabriel Harel (produit par Kazak Productions, 13 min)
Yùl, treize ans, accompagne son grand frère Dino pour conclure un deal avec Mike, petite frappe accompagnée de son dogue argentin. Alors que la situation tourne mal, un étrange serpent apparaît.