Tobias Dunschen
Les sorties du 30 mai 2018
Rien de particulièrement porteur à signaler en ce dernier mercredi du mois de mai – qui ressemble côté météo plus à un mois d'août –, pris en sandwich entre les deux mastodontes hollywoodiens Star Wars et Jurassic World. La prédominance des productions françaises, face à la peau de chagrin américaine qui consiste en un seul film, n'est hélas pas nécessairement un garant de qualité.
La Cinémathèque Française à l’été 2018
Encore une semaine de films de William Wyler et d'accompagnements de la grande exposition dédiée à Chris Marker – « Chris Marker Les 7 vies d'un cinéaste » – qui sera encore visible jusqu'à fin juillet, puis la Cinémathèque Française basculera en mode été avec ses deux derniers mois de programmation, avant la fermeture annuelle habituelle au mois d'août.
Les sorties du 23 mai 2018
Côté commerce, cette semaine est placée presque exclusivement sous le signe de Star Wars, par le biais de Solo A Star Wars Story de Ron Howard, qui avait eu son avant-première internationale assez décevante au Festival de Cannes. Avec plus d'écrans à sa disposition que toute la concurrence des nouveautés réunie, cette épopée de l'espace devrait hélas monopoliser l'attention de la plupart des spectateurs.
Le box-office de la semaine du 9 mai 2018
Après avoir délaissé le box-office français pendant quinze jours, passage intense à Cannes oblige, nous le retrouvons en cette semaine 19, allant du 9 au 15 mai, à peu près au même niveau que la semaine dernière, c'est-à-dire redescendu de ses sommets de blockbuster hors saison estivale pour plafonner à un niveau plutôt respectable.
Décès de la monteuse Anne V. Coates
La monteuse anglaise Anne V. Coates est décédée le 8 mai dernier à Los Angeles. Elle était âgée de 92 ans. Une véritable légende au sein de sa profession, Coates avait monté une cinquantaine de films et avait collaboré avec de nombreux réalisateurs de renom, tels que David Lean, Sidney Lumet, David Lynch et Steven Soderbergh.
Les sorties du 16 mai 2018
Deuxième semaine de cinéma de suite à être placée sous le signe du Festival de Cannes, avant que les sorties ne reprennent leur rythme habituel à partir de mercredi prochain. Deux films débarquent donc tout frais de la Croisette, le premier quasiment en direct après sa présentation en compétition, le deuxième seulement à partir de samedi, en simultané avec la clôture du festival.
Cannes 2018 : Une affaire de famille
Ce n'est point à une apologie du crime et des petites combines minables que Kore-eda Hirokazu s'adonne dans son nouveau film, présenté en compétition au Festival de Cannes, mais au portrait touchant et intimiste d'une famille patchwork. Les liens forts seulement en apparence qui unissent ce groupe dysfonctionnel se défont au fur et à mesure que ses mensonges deviennent intenables, Une affaire de famille devenant alors une affaire pour les juges, lors de la dernière partie un brin trop didactique du film.
Cannes 2018 : Under the Silver Lake
Los Angeles, la ville de tous les vices imaginables, a depuis toujours été la source d'inspiration de nombreux écrivains et réalisateurs. La Cité des Anges n'est pas seulement la capitale commerciale du cinéma, elle exerce aussi un pouvoir d'aimant malsain, attirant vers elle toutes sortes de rêveurs et de fêtards, prêts à vendre leur âme en échange d'un peu de richesse et de célébrité.
Cannes 2018 : Le Procès contre Mandela et les autres
Si notre objectif avait été de nous plonger sans modération dans une orgie de documentaires, nous aurions sans doute fait le déplacement au Festival de Cannes en vain. Pour pareille entreprise de cinéphilie de niche, mieux vaudra revenir d'ici deux mois à un peu moins de deux cents kilomètres à l'est de la Croisette, pour le FID à Marseille.
Cannes 2018 : Amin
Que serait le cinéma français sans Philippe Faucon ? Ce n'est pas un réalisateur qui déplace les foules et les médias ne lui prêtent réellement attention que depuis son sacre aux César pour Fatima il y a deux ans. Or, depuis un quart de siècle et désormais une petite dizaine de longs-métrages, Faucon est l'un des rares cinéastes à mettre les Français face à leurs responsabilités, à la fois en tant que communauté historique et au niveau individuel de membre d'une société aux dysfonctionnements difficiles à ignorer.
Cannes 2018 : Fahrenheit 451 (Ramin Bahrani)
Édité au début des années 1950, le roman d'anticipation « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury avait marqué les esprits à cette époque-là. Dans la foulée, cette histoire pessimiste sur une société, où la littérature est considérée comme le mal absolu, avait été adaptée au cinéma par François Truffaut en 1966.
Cannes 2018 : Le Pape François Un homme de parole
Est-ce que le pape François en tant qu'entité morale serait à sa place au Festival de Cannes, le temple suprême du culte du cinéma, où l'on ne participe à l'expérience commune de regarder un film qu'après avoir accompli l'épreuve de patienter avec anxiété parmi les membres de la caste des badges presse inférieurs, jamais tout à fait sûrs de pouvoir accéder aux séances les plus plébiscitées ?