Jean-Jacques Corrio

Le plus beau cadeau qu'on puisse faire à la réalisatrice, décédée alors que le montage du film n'était pas totalement terminé, consiste à ne pas retenir ses rires face aux situations très drôles qu'elle nous présente.

Cette adaptation du roman homonyme de son ami Durian Sukegawa permet à Naomi Kawase de greffer l'émotion que procure un mélodrame à ses thèmes de prédilection, les forces de l'esprit et l'amour de la nature.

Antonin Peretjatko nous régale avec "La Loi de la jungle", un film jouissif, complètement déjanté, un film qui fonce à bride abattue mais que son réalisateur arrive à maîtriser du début jusqu'à la fin.

"l'Idéal" s'avère à la fois excitant et irritant. C'est dans le scénario que résident les défauts les plus flagrants du film, en particulier en ce qui concerne l'articulation entre les différentes séquences du film.

Avec César Acevedo, la Colombie abrite un réalisateur dont "La Terre et l'ombre", premier film très réussi, annonce de futures grandes œuvres.

Entre drame et comédie, entre rires et larmes, Paolo Virzi se sort avec les honneurs d'un sujet difficile à traiter grâce, en particulier, à deux comédiennes parfaitement à l'aise dans des rôles de femmes pas très bien dans leurs têtes, amochées par la vie et les médicaments.

Dans ses meilleurs moments, "Le Lendemain" arrive à faire penser à certaines œuvres de Haneke, celles de ses débuts autrichiens

Sur le sujet de la peine de mort, "Apprentice" est un film d'une grande force, un film grave sans être pesant.

"Notre petite sœur", qui fait parfois penser à Yasujirō Ozu, peut être considéré comme un sommet dans l'œuvre de Hirokazu Koreeda.

On se demande comment ce film, qui faisait partie de la sélection 2015 du Festival de Cannes et dont les qualités sont évidentes, a pu repartir bredouille.

Certes, il peut sembler présomptueux d'exprimer un sentiment général sur un Festival dont on est très loin d'avoir vu tous les films de toutes les sélections. Toutefois, à la lumière de l'échantillonnage pratiqué sur ces sélections et des échos qu'on a pu avoir sur les autres films, on peut affirmer presque à coup sûr que le cru 2016 a été globalement très moyen.

Dans "Victoria", film de Justine Trier sur la dépression qui peut guetter celui ou celle qui met son travail largement au dessus de sa vie sentimentale et de sa famille, on retrouve une très bonne Virginie Efira.