Le Roi Scorpion

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Le Roi Scorpion

Le Roi ScorpionLe Roi Scorpion

USA : 2002
Titre original : The Scorpion King
Réalisateur : Chuck Russell
Scénario : Stephen Sommers
Acteurs : Dwayne Johnson, Kelly Hu, Michael Clarke Duncan
Distribution : United International Pictures (UIP)
Durée : 1h30
Genre : Action, Aventure
Date de sortie : 1 mai 2002

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Personnage mémorable du Retour de la Momie, le Roi Scorpion s’offre moins d’un an après la sortie de ce dernier son propre long-métrage. Et s’il n’y a ni momies ni de soldats à têtes de chacal, l’aventure est tout de même au rendez-vous !

Synopsis : Il y a 5,000 ans dans la ville de Gomorrhe, un souverain diabolique fait tout pour éliminer les nomades du désert. Le peu des tribus restantes, ennemis naturels depuis toujours, doit s’unir ou périr. Sachant que leur ennemi s’appuie sur les visions d’un sorcier pour les éliminer, ils embauchent un habile assassin, Mathayus, pour éliminer le visionnaire. Après avoir infiltré le camp ennemi, Mathayus découvre que le sorcier est, en fait, une sorcière, une femme d’une exceptionnelle beauté…

Le Roi Scorpion

Un spin-off bienvenu

Exit Stephen Sommers, c’est le sympathique Chuck Russell (The Mask, L’Effaceur) qui met en scène les péripéties de notre grand gaillard tout en muscles, le réalisateur américain ayant fait ses preuves en matière de blockbuster explosif. C’est toutefois avec une certaine appréhension que la production va mettre en place ce spin-off. Le ton ayant changé (le Roi Scorpion n’est plus une divinité maléfique mais bel et bien un héros avec un grand H), ils ne veulent pas qu’il y ait trop de casse ; le budget est donc bien amoindri comparé aux deux précédents films. Résultat : pas de réelles stars au générique, peu d’effets spéciaux et surtout une action un brin plus fauchée, le tiroir-caisse ne s’élevant qu’à 50 millions de dollars (contre 90 millions pour les deux Momie).

Cette baisse de billets verts se ressent quelque peu au cours du long-métrage, les quelques effets spéciaux ne se limitant qu’à des créatures numériques anodines (des fourmis rouges, un aigle et des serpents), des flèches en images de synthèse et bien entendu des matte-paintings omniprésents. Les décors pharaoniques sont en revanche magnifiques, en particulier le palais de Memnon le méchant-qui-veut-gouverner-le-monde et cette sublime tempête de sable certes moins impressionnante que celle de La Momie mais néanmoins bien cool (oui c’est le mot juste). Pour le reste, ça sera une foule de combats à l’épée, des affrontements à mains nues puant la sueur et des cascades en veux-tu en voilà.

Le Roi Scorpion

L’avènement de The Rock

Autour de ce scénario mêlant vengeance, prophéties et conquête Égypte se dresse un homme, un vrai, un géant d’1m96 : Dwayne Johnson, alias The Rock. L’ancienne star du catch savait déjà jouer la comédie dans ses shows TV, le voici désormais au centre du long-métrage. Mais là où on attendait un véritable héros badass sanguinaire et sans pitié, voilà que notre grand brun s’apparente plus à une sympathique bouille pleine de muscles mais au grand cœur. Visiblement prévu pour être familial et faire briller les yeux de tous ses (jeunes) fans, The Rock nous fait plus rire qu’effrayer, son personnage de roi déchu étant ici un guerrier super balèze se coltinant un sidekick rigolo (Grant Heslov) qui lui a sauvé la vie et même la prophétesse qu’il devait zigouiller (elle est tellement belle qu’il en oublie sa mission, prétextant qu’elle servirait plus vivante que morte – tu parles !).

Sorte de Conan le destructeur mêlé à une aventure piochée au hasard de la série « Hercule », cette première péripétie solo du Roi Scorpion n’est au final qu’une simple série B certes bien distrayante mais un peu cheap sur les bords et en fin compte pas très spectaculaire. On aurait donc bien aimé voir plus d’hémoglobine, de monstres et de hargne que ce divertissement sympathique où les aficionados du genre n’auront à se mettre sous la canine que de l’érotisme ultra-soft, des chorégraphies à l’épée et des pirouettes par dizaine, le tout sous une vague d’humour aussi rigolote qu’en soi malvenue. Pas le blockbuster espéré mais un bon petit produit en somme tout à fait satisfaisant.

Résumé

Une série B détonante sous fond de musique rock ? Les amateurs du genre fonceront les yeux fermés tandis que les plus exigeants bouderont légèrement ce qui s’annonçait comme une grosse fresque épique narrant le passé tumultueux du Roi qui implora l’aide du dieu Anubis…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5c_6HUA9FAY&feature=related[/youtube]

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