Test DVD : La brune brûlante

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La brune brûlante

 
États-Unis : 1959
Titre original : Rally ’round the flag, boys !
Réalisateur : Leo McCarey
Scénario : Leo McCarey, Claude Binyon
Acteurs : Paul Newman, Joanne Woodward, Joan Collins
Éditeur : ESC Éditions
Durée : 1h42
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 24 juillet 1959
Date de sortie DVD/BR : 2 novembre 2016

 

 

Harry et Grace Bannerman vivent à Putnam’s Landing, paisible ville de banlieue. Harry se sent délaissé par Grace, dont l’emploi du temps semble entièrement consacré à ses activités civiques. Ils ont pour voisine Angela, une femme voluptueuse, qui n’est pas insensible au charme de Harry. Mais le projet d’implantation d’une base militaire secrète va bouleverser leurs existences respectives…

 

 

Le film

[3/5]

Réalisé par Leo McCarey en 1958, La brune brûlante est un film clairement scindé en deux en son milieu. Le film se divise en effet en deux parties de cinquante minutes environ, très différentes l’une de l’autre – la première partie est un trésor de comédie burlesque autour d’une femme délaissée bien décidée à prendre dans ses filets un homme marié, la deuxième se concentre sur l’arrivée de l’armée dans une petite ville de la banlieue de New York, et les déboires qu’ils rencontrent avec les habitants.

Et le moins que l’on puisse dire à la découverte du film, c’est que ses deux parties sont pour le moins inégales. Les français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en renommant le film La brune brûlante : ce titre, bien éloigné du « Rally ‘round the flag, boys ! » original, fait clairement référence à la première moitié du film, qui s’avère à la fois une comédie de situation type vaudeville sur les rapports homme/femme et une féroce satire des mœurs américaines et de la société WASP de l’époque. Enlevée, souvent drôle, la première moitié du film de McCarey est portée par les prestations impeccables de Joan Collins (également vue en danseuse/braqueuse dans Les sept voleurs d’Henry Hathaway, mais dont la popularité exploserait quelques années plus tard grâce à son rôle récurrent dans la saga télévisuelle Dynastie) et de Paul Newman, qui révélait ici un tempérament comique assez inédit et surprenant. Côté mise en scène, McCarey n’est définitivement pas Blake Edwards, mais le tout est emballé avec suffisamment d’énergie et de bonne humeur pour remporter l’adhésion du spectateur.

Le tout se gâte un peu avec l’arrivée dans l’intrigue des militaires et de leur base « top secret » ; le film perd en rythme, Joan Collins se voit reléguée au statut de second, voire de troisième rôle, et La brune brûlante devient de fait nettement moins emballant, plus convenu. Mais qu’à cela ne tienne : rien que pour sa première heure, le film de Leo McCarey vaut assurément le coup d’être vu !

 

 

Le DVD

[4,5/5]

Toujours inédit en DVD en France, La brune brûlante débarque donc sur support numérique sous les couleurs d’ESC Éditions, qui vient grossir les rangs de sa riche collection Hollywood Legends. Le DVD nous propose d’ailleurs un master propre, stable et d’une très bonne tenue générale. La compression ne pose pas de problème, les couleurs sont éclatantes, et même la définition et le piqué s’en tirent plutôt bien – pour de la définition standard bien sûr – malgré des arrière-plans un peu doux. En deux mots, l’éditeur a réussi à exploiter de façon intelligente les qualités et limites du support DVD. Côté son, VF d’époque et VO sont toutes deux proposées en Dolby Digital 2.0 mono d’origine, et ne présentent pas de problème particulier : malgré un niveau sonore un poil plus bas en version française, les dialogues sont clairs et on ne ressent jamais de souffle disgracieux ou de sensation de voix étouffées.

Du côté des suppléments, ESC Éditions nous propose une présentation du film signée Olivier Père, directeur du cinéma d’Arte France. Ce dernier y va de son amour pour le cinéma de Leo McCarey, qu’il tient en très haute estime puisqu’il compare sa filmographie à celles de cinéastes tels qu’Alfred Hitchcock ou Howard Hawks. Si on pourra bien sûr émettre quelques réserves sur son enthousiasme, on ne peut en revanche que saluer l’effort d’analyse et de remise en contexte.

 

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