Test Blu-ray 4K Ultra HD : Thunderbolts*

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Thunderbolts*

États-Unis : 2025
Titre original : –
Réalisation : Jake Schreier
Scénario : Eric Pearson, Joanna Calo
Acteurs : Florence Pugh, Sebastian Stan, David Harbour
Éditeur : Marvel Studios
Durée : 2h07
Genre : Fantastique, Super-Héros
Date de sortie cinéma : 30 avril 2025
Date de sortie DVD/BR/4K : 3 septembre 2025

Tombés dans un piège redoutable, ces laissés pour compte complètement désabusés doivent participer à une mission à haut risque qui les forcera à se confronter aux recoins les plus sombres de leur passé. Ce groupe dysfonctionnel se déchirera-t-il ou trouvera-t-il sa rédemption en s’unissant avant qu’il ne soit trop tard ?

Le film

[4/5]

Peut-on commencer une critique de film en évoquant explicitement la fin de ce dernier ? On va dire que oui, étant donné qu’il ne s’agit ici plus véritablement d’un secret ou d’un [Spoiler]. En effet, la jaquette du Blu-ray 4K Ultra HD de Thunderbolts* ne cultive en aucun cas le mystère autour de l’astérisque présente dans le titre : on peut découvrir qu’elle se rapporte au renommage de l’équipe, à savoir *Les Nouveaux Avengers. Si cette révélation n’est faite qu’à la fin du film, une semaine après la sortie du film dans les salles aux États-Unis, Marvel Studios avait déjà annoncé sa volonté de renommer le film en The New Avengers, et une campagne de changement de nom avait été menée sur les réseaux sociaux et les affiches du film. Le coup marketing est amusant, mais ne semble pas suffisamment avoir porté ses fruits, dans le sens où Thunderbolts* finirait son exploitation dans les salles en plafonnant à un peu moins de 400 millions de dollars de recettes – des résultats mi-figue mi-raisin pour une production Marvel, mais qui s’inscrit grosso modo dans la moyenne des films du MCU basés sur des personnages peu connus du grand public.

Parce qu’il faut tout de même l’avouer : pour connaître les Thunderbolts*, il faut soit être un lecteur assidu de comics Marvel, soit avoir attentivement suivi l’évolution du MCU ces dix dernières années. Ainsi, le film de Jake Schreier s’inscrit principalement dans la continuité des films Ant-Man et la Guêpe (2018), Black Widow (2021) et Captain America : Brave New World (2025), ainsi que des séries Hawkeye (2021) et Falcon et le Soldat de l’hiver (2021). Plusieurs acteurs y reprennent dans ce film leurs rôles de précédents films et séries de l’Univers cinématographique Marvel : Florence Pugh y incarne Yelena Belova, la sœur de Natasha Romanoff alias Black Widow, Sebastian Stan est le Soldat de l’hiver, Wyatt Russell incarne U.S. Agent, David Harbour reprend le rôle de Red Guardian, Hannah John-Kamen celui du Fantôme, Julia Louis-Dreyfus celui de Valentina Allegra De Fontaine et Olga Kurylenko nous gratifie d’une courte apparition dans la tenue de Taskmaster. On vous l’a déjà affirmé à de nombreuses reprises : le MCU n’est plus destiné aux dilettantes, et la « stagnation » au box-office des productions Marvel est finalement assez logique.

Pour autant, si vous avez ne serait-ce qu’une vague idée de qui sont les personnages que l’on a cités un peu plus haut, Thunderbolts* parvient donc à proposer un développement très intéressant pour la plupart d’entre eux. Par ailleurs, le film bénéficie d’une intrigue captivante, assez sombre, étonnamment resserrée et presque réaliste, à la façon d’un polar en mode Marvel, à la Brian Michael Bendis. Se refusant à plonger dans un délire de science-fiction ou dans un déluge de scènes d’action et d’images de synthèse, le film garde, à sa façon, les pieds sur terre. Le scénario de Eric Pearson et Joanna Calo joue la carte d’un humour souvent décalé mais régulièrement efficace, mais parvient tout de même à mettre en avant une poignée d’enjeux dramatiques et psychologiques solides. De fait, on ne pourra que saluer le tournant rafraîchissant pris par l’intrigue de Thunderbolts* : essentiellement basé sur ses personnages et largement dépourvu d’effets spéciaux explosifs, le film nous propose une réflexion inattendue sur la solitude, voire même sur l’exclusion et les laissés pour compte. De ce fait, les plus belles scènes du film développent une émotion aussi sincère qu’inattendue, notamment à l’occasion d’une scène assez forte entre Yelena et son père Alexei (Red Guardian). Une réussite !

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Thunderbolts* vient donc tout juste de sortir au format Blu-ray 4K Ultra HD sous les couleurs de Marvel Studios, nanti de son sous-titre *Les Nouveaux Avengers. Comme on pouvait s’y attendre de la part de l’éditeur, le transfert Katka du film de Jake Schreier s’impose une fois de plus comme un véritable sommet technique exceptionnel, grandiose, à se taper le cul par terre. Comme on l’a précisé un peu plus haut, le film est largement moins blindé en CGI et en effets spéciaux que la plupart des autres films issus du giron de Marvel, et cette « sobriété » formelle contribue certainement à une perception plus cohérente du niveau de détail, et à remarquer davantage l’excellence des textures et la précision du piqué. L’apport des technologies HDR10 + Dolby Vision ajoute un éclat absolument remarquable à l’ensemble, tout en accentuant les détails des ombres dans les scènes les plus sombres. Un vrai régal pour les yeux, qui se prolongera du côté de nos esgourdes, puisque le film nous est proposé en VO en Dolby Atmos (que les amplis non compatibles décoderont en Dolby TrueHD 7.1), et nous offre une spatialisation cohérente, utilisant habilement tous les canaux latéraux et arrière, tant pour les effets d’ambiance que pour la musique. L’ensemble sait parfois également se faire subtil en termes, et les dialogues sont toujours clairs et parfaitement placés. La version française, mixée en Dolby Digital+ 7.1, n’est pas en reste : la spatialisation est excellente, l’ampleur et le dynamisme sont au rendez-vous, et le tout est renforcé par des basses tonitruantes. Du très beau travail !

Dans la section suppléments, la galette 4K de Thunderbolts* ne contient que le commentaire audio du réalisateur Jake Schreier (VOST). Le cinéaste s’efforce de rester concentré sur le film, mais il semble avoir tellement de choses à dire que l’on se dit qu’un modérateur ou un autre intervenant l’aurait probablement aidé à rassembler ses idées sans se disperser. Pour autant, l’ensemble reste tout à fait intéressant et dans l’ensemble, on ne ressent pas de longueurs excessives. Sur le Blu-ray du film, on trouvera également un petit ensemble de featurettes relativement consensuelles. On y reviendra sur la scène de base jump qui ouvre le film (9 minutes). On y découvrira les coulisses de cette séquence spectaculaire, et le saut dans le vide réalisé par Florence Pugh. On continuera ensuite avec un focus sur les personnages du film (7 minutes), avec un retour tout particulier sur le personnage interprété par Lewis Pullman), et ses trois personnalités, à savoir Bob, Sentry et The Void (11 minutes). On terminera enfin avec un court bêtisier (3 minutes) qui s’accompagnera de deux scènes coupées, également très courtes (1 minute).

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