Test Blu-ray 4K Ultra HD : Maman, j’ai raté l’avion

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Maman, j’ai raté l’avion

États-Unis : 1990
Titre original : Home Alone
Réalisation : Chris Columbus
Scénario : John Hughes
Acteurs : Macaulay Culkin, Joe Pesci, Daniel Stern
Éditeur : 20th Century Studios
Durée : 1h43
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 19 décembre 1990
Date de sortie 4K : 3 septembre 2025

La veille des vacances de Noël, la maison de Peter et Kate McCallister est en pleine effervescence. Ils doivent le lendemain, prendre l’avion afin de passer les fêtes à Paris. Le trublion est, comme d’habitude, le jeune Kevin McCallister, qui s’ingénie à provoquer des catastrophes et à semer la zizanie. Excédée, sa mère l’envoie se coucher dans le grenier. Au matin, dans l’affolement du départ. Peter et Kate oublient leur fils…

Le film

[4/5]

Réalisé en 1990 par Chris Columbus, sur un scénario signé par le cultissime John Hughes, Maman, j’ai raté l’avion est devenu, au fil des années et des rediffusions télé, un véritable petit classique indémodable de la comédie familiale. Ce premier film était porté par la personnalité du jeune Macaulay Culkin, qui incarnait Kevin McCallister, adorable petit diable blond au visage d’ange – on notera que la part obscure de Macaulay Culkin serait utilisée quelques années plus tard par Joseph Ruben dans Le Bon fils (1993). Ouvertement cartoonesque, très rythmé et déployant des trésors d’imagination dans les pièges tendus par un gamin à deux bandits de pacotille, le premier film de la saga Maman, j’ai raté l’avion s’avère en effet un excellent divertissement familial, plein de bons sentiments, et pour cause – derrière ses allures de comédie d’action déjantée, il s’agit également d’un film de Noël, souvent cité aux côtés de plusieurs grands classiques du genre. Trente-cinq ans après sa sortie dans les salles, bien sûr, quelques éléments du film n’ont pas forcément bien résisté à l’épreuve du temps, mais dans l’ensemble, il reste parfaitement divertissant.

Si l’intrigue de Maman, j’ai raté l’avion n’est pas spécifiquement axée sur la période de Noël et aurait finalement pu se dérouler pendant l’été, force est de constater que John Hugues s’est efforcé d’adapter son récit à la saison : les fêtes de Noël, et plus particulièrement leur « esprit » et leur signification, jouent un rôle crucial dans la tonalité du film. Mieux encore, elles en constituent presque le cœur émotionnel, à travers des thématiques, certes un peu gnan-gnan (importance de la famille, respect des différences, esprit des fêtes), mais sincères. Ainsi, au fil des séquences, et entre deux gags à la Bip Bip et le Coyote, une poignée de scènes touchantes reflètent le véritable sens de Noël. S’il se réjouit tout d’abord d’avoir été « oublié », ce qui est pour lui un synonyme de liberté, la solitude de Kevin et ses confrontations avec les Casseurs Flotteurs (Joe Pesci et Daniel Stern) lui permettront de se rendre compte qu’au-delà de la routine quotidienne, la famille constitue surtout un lien, une compréhension, une force d’amour et de soutien, malgré la séparation.

Pour autant, bien entendu, si les spectateurs ont réservé une telle pérennité à Maman, j’ai raté l’avion, ce n’est probablement pas seulement en raison de l’émotion qu’il dégage, mais bel et bien surtout pour ses séquences humoristiques, et notamment pour son dernier acte totalement saugrenu, durant lequel le jeune Kevin combat les deux cambrioleurs par tous les moyens à sa disposition. Pour l’anecdote, et afin de démontrer à quel point les premiers Maman, j’ai raté l’avion ont pu marquer les enfants des années 80/90, on notera que le comédien Philippe Lacheau (né en 1980), de la fameuse « Bande à Fifi », a affirmé dans une interview qu’il avait essayé de reproduire les pièges du film, et que ceux-ci ne fonctionnaient pas dans la réalité. Il a cité entre autres les glissades sur des petites voitures, le poids d’un corps humain étant trop important pour un petit jouet de ce type…

De plus, pour les fans hardcore et les courageux, la franchise comporte en réalité cinq films. La même équipe que celle du premier film rempilerait en 1992 dans Maman, j’ai encore raté l’avion. Dans le troisième opus, intitulé Maman, je m’occupe des méchants ! (Raja Gosnell, 1997), Culkin ne sera plus de la partie, laissant la place à Alex D. Linz qui incarnera un autre enfant espiègle aux prises avec des cambrioleurs. Le film a la particularité d’également mettre en scène Scarlett Johansson, alors âgée de 13 ans. Dans le quatrième film Maman, je suis seul contre tous (qui était en fait destiné à une diffusion sur le câble), retour au personnage de Kevin McCallister, incarné cette fois par le jeune Mike Weinberg. La franchise a également donné naissance à un cinquième film en 2012, toujours à destination du câble US et intitulé Maman, la maison est hantée

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Petit à petit, Noël approche et c’est sans doute dans cette optique que 20th Century Studios a décidé de ressortir Maman, j’ai raté l’avion au format Blu-ray 4K Ultra HD. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la restauration 4K a vraiment fait des merveilles avec le film de Chris Columbus : le grain 35MM d’origine a été préservé, mais le piqué est d’une précision exceptionnelle. La palette de couleurs du film profite des innovations Dolby Vision / HDR10 et le résultat est assez incroyable, le film bénéficiant d’une netteté, d’une luminosité et de contrastes absolument exceptionnels. Les blancs sont éclatants, les noirs profonds, et le tout affiche une clarté, une richesse et des nuances inédites. Qu’il s’agisse des scènes se déroulant en plein jour ou durant les extérieurs nocturnes, tout est parfait : du grand Art. Côté son, la VO s’impose dans un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 immersif et d’un dynamisme échevelé, mettant en valeur la musique de John Williams tout en accentuant l’esprit cartoonesque du film. La version française n’est quant à elle proposée que dans un classique mixage Dolby Digital 5.1, mais ce dernier s’avère solide et très spectaculaire : parfaitement enveloppant, dynamique et vraiment punchy, avec des effets multidirectionnels dans tous les coins.

Pas de suppléments sur le Katka à proprement parler, mais le Blu-ray du film également disponible au cœur du boîtier nous réserve quelques surprises. On commencera avec un commentaire audio de Chris Columbus et Macaulay Culkin (VOST). Le réalisateur et l’enfant star (devenu adulte) se remémorent le film, le scénario, le casting, leurs expériences avec les autres acteurs. Entre deux rires, ils évoqueront également les moyens utilisés par l’équipe afin de contourner les lois sur le travail des enfants, les projections-tests, le budget, les placements de produits, etc. On continuera ensuite avec une série de featurettes dédiées au film : on passera rapidement sur le dossier de presse de 1990 (4 minutes) pour se concentrer sur l’intéressant making of rétrospectif (19 minutes), en compagnie des acteurs et de l’équipe, qui se remémorent leur travail sur le film en partageant quelques anecdotes. On enchaînera avec une poignée d’images tournées par Macaulay Culkin sur le plateau (4 minutes), un module sur les cascades (7 minutes) et un sujet dédié au doublage international de Maman, j’ai raté l’avion (4 minutes). On embrayera ensuite tranquilou avec un petit sujet concernant Buzz McCallister (3 minutes), et on aura le droit à l’intégralité de la séquence tirée du « film dans le film », alias Angels with Filthy Souls (2 minutes). Enfin, on terminera le tour des bonus par une poignée de scènes coupées / prises alternatives (15 minutes) et par le traditionnel bêtisier (2 minutes).

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