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Prenons l’annonce ce jour de la sélection officielle du 78ème Festival de Locarno comme prétexte pour vous dévoiler en détail le programme de sa rétrospective. Celle-ci fut déjà annoncée dans ses grandes lignes le 10 mars dernier, mais nous disposons à présent des titres des près de quarante longs-métrages qui la composent. Deux ans après un panorama du cinéma mexicain des années 1940 à ’60, c’est le cinéma britannique de la même époque qui sera mis à l’honneur. Le principal festival de cinéma suisse aura lieu cette année du mercredi 6 au samedi 16 août prochains.
Le plus étonnant dans cette sélection transversale de la production britannique entre 1945 et ’60, c’est peut-être que l’immense majorité de ces films avaient à l’époque eu le privilège d’une sortie en salles en France. En effet, de nos jours, les œuvres cinématographiques de nos voisins d’outre-Manche ont plutôt tendance à peiner sur grand écran, leurs sorties se faisant au moins aussi souvent en ligne qu’au cinéma. De même pour les ressorties, puisque les plus récentes d’entre elles, un cycle Alec Guinness chez Tamasa en décembre dernier et Je suis un fugitif de Alberto Cavalcanti chez Solaris en septembre 2023, n’ont hélas pas déplacé les foules de cinéphiles nostalgiques.
Qu’à cela ne tienne, la rétrospective de Locarno, conçue avec l’aide du British Film Institute – of course ! –, fait la part belle à une multitude de genres, tout en faisant un tour d’horizon aussi ponctuel qu’exhaustif des noms ayant compté alors au Royaume-Uni devant et derrière la caméra. Ainsi, vous y croiserez les vedettes incontournables des années ’50, Richard Attenborough, Dirk Bogarde et les omniprésents Stanley Baker et Stanley Holloway, tout comme les réalisateurs en vogue, de Powell et Pressburger à Carol Reed, en passant par John Boulting, Charles Crichton, Lewis Gilbert, John Guillermin, David Lean, Alexander Mackendrick, Ralph Thomas et J. Lee Thompson. Enfin, plus de la moitié des films seront projetés en copies numériques et donc, a priori, restaurées.
Les 39 longs-métrages de la rétrospective « Great Expectations »
Les Amants passionnés (1949) de David Lean, avec Ann Todd et Claude Rains
Après moi le déluge (1959) de John Boulting, avec Ian Carmichael et Terry-Thomas
L’Assassin s’était trompé (1955) de Lewis Gilbert, avec Dirk Bogarde et Margaret Lockwood
Le Ballon jaune (1953) de J. Lee Thompson, avec Andrew Ray et Kathleen Ryan
C’était une femme (1948) de Tim Whelan, avec Sonia Dresdel et Barbara White
Cette sacrée jeunesse (1950) de Frank Launder, avec Alastair Sim et Margaret Rutherford
Le Criminel aux abois (1958) de Seth Holt, avec George Nader et Maggie Smith
Égarements (1950) de Terence Fisher et Antony Darnborough, avec Noël Coward et Celia Johnson
La Femme en question (1950) de Anthony Asquith, avec Jean Kent et Dirk Bogarde
La Fille aux papillons (1950) de Ralph Thomas, avec Jean Simmons et Trevor Howard
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Fille maudite (1948) de Lance Comfort, avec Anne Crawford et Siobhan McKenna
The Flying Scot (1957) de Compton Bennett, avec Lee Patterson et Kay Callard
Les Forbans de la nuit (1950) de Jules Dassin, avec Richard Widmark et Gene Tierney
Le Gang des tueurs (1948) de John Boulting, avec Richard Attenborough et Hermione Baddeley
Huit heures de sursis (1947) de Carol Reed, avec James Mason et Robert Newton
Il pleut toujours le dimanche (1947) de Robert Hamer, avec Googie Withers et Jack Warner
Je sais où je vais (1945) de Michael Powell et Emeric Pressburger, avec Wendy Hiller et Roger Livesey
Je suis un fugitif (1947) de Alberto Cavalcanti, avec Sally Gray et Trevor Howard
Jusqu’au bout (1960) de John Guillermin, avec Richard Todd et Peter Sellers
Légitime défense (1947) de George King, avec Oscar Homolka et Derek Farr
La Maison des Lords n’est pas à vendre (1952) de Muriel Box, avec Stanley Holloway et Kathleen Harrison
La Merveilleuse histoire de Mandy (1952) de Alexander Mackendrick, avec Phyllis Calvert et Jack Hawkins
L’Obsédé (1949) de Edward Dmytryk, avec Robert Newton et Sally Gray
Passeport pour Pimlico (1949) de Henry Cornelius, avec Stanley Holloway et Hermione Baddeley
Le Port de la tentation (1947) de Lance Comfort, avec Robert Newton et Simone Simon
Première désillusion (1948) de Carol Reed, avec Ralph Richardon et Michèle Morgan
Rapt (1952) de Charles Crichton, avec Dirk Bogarde et Jon Whiteley
Simon et Laura (1955) de Muriel Box, avec Peter Finch et Kay Kendall
Temps sans pitié (1957) de Joseph Losey, avec Michael Redgrave et Ann Todd
The Three Weird Sisters (1948) de Daniel Birt, avec Nancy Price et Mary Clare
Tiger in the Smoke (1956) de Roy Ward Baker, avec Donald Sinden et Muriel Pavlow
Les Trafiquants du Dunbar (1951) de Basil Dearden, avec Bonar Colleano et Susan Shaw
Train d’enfer (1957) de Cy Endfield, avec Stanley Baker et Herbert Lom
Le Train du destin (1949) de Sidney Cole, Charles Crichton et Basil Dearden, avec Jack Warner et Valerie Hobson
Un homme pour le bagne (1960) de Val Guest, avec Stanley Baker et John Crawford
Vacances sur ordonnance (1950) de Henry Cass, avec Alec Guinness et Beatrice Campbell
Le Voyeur (1960) de Michael Powell, avec Karlheinz Böhm et Moira Shearer
Whisky à gogo (1949) de Alexander Mackendrick, avec Basil Radford et Catherine Lacey
Whispering Smith hits London (1952) de Francis Searle, avec Richard Carlson et Greta Gynt
