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L’avalanche des annonces festivalières s’est poursuivie sans discontinuer en cette dernière semaine du mois d’avril 2025 avec celle, hier, de l’un des prix honorifiques du Festival de Locarno. C’est la légende du cinéma populaire chinois Jackie Chan qui recevra le Léopard à la carrière lors de son passage en Suisse le samedi 9 août. Chan présentera de même deux de ses films – Le Marin des mers de Chine et Police Story – et participera à une rencontre avec le public le lendemain. La 78ème édition du Festival de Locarno se déroulera du mercredi 6 au samedi 16 août prochains au bord du lac Majeur.
Comme la plupart des grands festivals européens, celui de Locarno procède depuis un certain temps à la remise de prix honorifiques. Ainsi, le Léopard d’or d’honneur existe depuis 1989. Il a été attribué, entre autres, aux cinéastes asiatiques Hou Hsiao-Hsien et Jia Zhang Ke. Le Léopard à la carrière, soutenu par l’office de tourisme Ascona-Locarno, a été fondé une vingtaine d’années plus tard. Ce qui ne l’a pas empêché de consacrer également quelques grands noms du cinéma asiatique, au sens large, à travers ses hommages à Johnnie To et les deux années passées à Tsai Ming-Liang et à Shah Rukh Khan.

Acteur, producteur, réalisateur et cascadeur : Jackie Chan (* 1954) est tout cela à la fois. Et même si son dernier film à sortir au cinéma en France remonte à près de huit ans – ce fut The Foreigner de Martin Campbell –, Chan n’a nullement chômé depuis. Seulement, la plupart de ses films récents sortent davantage en ligne. A l’exception de sa deuxième incursion dans l’univers de Karate Kid, quinze ans après le remake par Harald Zwart, qui sortira cet été en France sous le titre Karate Kid Legends. Or, l’essentiel des dates de sortie internationales du long-métrage de Jonathan Entwistle est regroupé dès la fin mai, par exemple chez nos voisins italiens et allemands le 29 mai et dès le lendemain sur les marchés britanniques et américains.
Et si c’était grâce à la sortie tardive en France, le 13 août, que Jackie Chan serait de retour sur le continent européen à ce moment-là et par conséquent disponible pour se rendre à son hommage en Suisse ?
Quoiqu’il en soit, la partie mythique de la carrière de l’acteur remonte aux années 1970 et ’80. Auparavant, il avait certes participé au chef-d’œuvre du wu xia pian A Touch of Zen de King Hu et collaboré avec Bruce Lee. Mais sa carrière avait réellement démarré avec des classiques du film d’action de Hong Kong tels que L’Impitoyable et Chien Tse Le Dragon noir de Chen Chi-Hwa, Le Chinois se déchaîne et Le Maître chinois de Yuen Woo-Ping, La Hyène intrépide et La Danse du lion réalisés par lui-même, ainsi que Le Poing de la vengeance de Lo Wei. Chan avait continué sur cette lancée hautement populaire tout au long des années ’80, avec notamment quatre films sur lesquels il assurait à la fois la mise en scène et l’interprétation du rôle principal : Dragon Lord, Le Marin des mers de Chine, Police Story et Mister Dynamite.

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Après une première double expérience américaine à travers L’Équipée du Cannonball et sa suite Cannonball 2 de Hal Needham, Jackie Chan avait mis les années ’90 et 2000 à profit afin de s’imposer également auprès d’un public anglophone. Les succès successifs de Jackie Chan dans le Bronx de Stanley Tong, Mister Cool de Sammo Hung, Rush Hour de Brett Ratner et ses deux suites, Shanghai Kid de Tom Dey, Le Médaillon de Gordon Chan, Le Smoking de Kevin Donovan, Le Tour du monde en 80 jours de Frank Coraci et Le Royaume interdit de Rob Minkoff avaient validé cette stratégie d’expansion commerciale.
En novembre 2016, Jackie Chan avait reçu un Oscar honorifique pour l’ensemble de sa carrière des mains de Chris Tucker, son acolyte dans la trilogie Rush Hour.

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