Décès de l’actrice Diane Ladd

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Alice n’est plus ici © 1974 Floyd McCarty / Warner Bros. Discovery France Tous droits réservés

L’actrice américaine Diane Ladd est décédée avant-hier à Ojai en Californie. Elle était âgée de 89 ans. En tant qu’actrice de seconds rôles hautement fiable, Ladd s’était imposée dès les années 1970 grâce à son apparition dans Alice n’est plus ici de Martin Scorsese. Sa carrière avait connu un nouveau coup de pouce quinze ans plus tard par le biais de Sailor et Lula de David Lynch, Palme d’or au Festival de Cannes en 1990. Tout au long de sa carrière de plus de soixante ans, elle a également collaboré avec des réalisateurs de renom tels que Roger Corman, Mark Rydell, Stuart Rosenberg, Roman Polanski, Jack Clayton, Bob Rafelson, Alexander Payne, Rob Reiner, Mike Nichols, Roger Donaldson et David O. Russell.

C’est à la télévision que Diane Ladd avait fait ses premiers pas devant la caméra, dès le milieu des années ‘50. Après de petits rôles dans d’innombrables séries à succès de l’époque, elle avait fini par apparaître pour la première fois au générique d’un film en 1966 dans Les Anges sauvages de Roger Corman. Pendant une petite dizaine d’années, elle faisait plutôt modestement partie de la distribution de films tels que Reivers de Mark Rydell, Macho Callahan de Bernard Kowalski, Les Motos de la violence de Martin B. Cohen, WUSA de Stuart Rosenberg et Les Bootleggers de Joseph Sargent.

C’est en 1974 que la chance tourne pour elle, d’abord avec un petit rôle décisif dans Chinatown de Roman Polanski, puis surtout grâce à son personnage de la serveuse aux côtés de Ellen Burstyn dans Alice n’est plus ici de Martin Scorsese. Néanmoins, jusqu’à la fin de la décennie, en face de ses innombrables téléfilms et séries, il n’y a qu’un seul long-métrage de cinéma : Embryo de Ralph Nelson.

Rambling Rose © 1992 Merie Weismiller Wallace / Carolco Pictures / Studiocanal Tous droits réservés

Il faut croire que les faveurs de Diane Ladd ou en tout cas sa popularité étaient encore et toujours du côté de la télévision jusqu’à la fin du siècle. Car face à une poignée de films se trouvent plus de trente rôles pour le petit écran. Au cinéma, on a quand même pu la voir au cours des années ‘80 dans La Vie en mauve de Jean-Claude Tramont, La Foire aux ténèbres de Jack Clayton, La Veuve noire de Bob Rafelson, Le Flic ne porte pas de costard de Martha Coolidge et Le Sapin a les boules de Jeremiah Chechik. La résurrection de sa carrière au cinéma par le biais de son rôle emblématique dans Sailor et Lula n’était malheureusement que de courte durée, même si elle lui a permis de participer à Un baiser avant de mourir de James Dearden et Rambling Rose de Martha Coolidge.

Par la suite, Diane Ladd s’était faite toujours aussi discrète au cinéma, malgré quelques collaborations sporadiques avec Bill Duke (Les Veuves joyeuses), Alexander Payne (Citizen Ruth), Rob Reiner (Les Fantômes du passé), Mike Nichols (Primary Colors), Betty Thomas (28 jours en sursis), Roger Donaldson (Burt Munro), David Lynch (Inland Empire) et David O. Russell (Joy, son dernier film à sortir en salles en France il y a dix ans).

Joy © 2015 François Duhamel / 10 by 10 Entertainment / Fox 2000 Pictures / Annapurna Pictures / TSG Entertainment /
The Walt Disney Company France Tous droits réservés

Diane Ladd a été nommée à trois reprises à l’Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle, pour Alice n’est plus ici, Sailor et Lula et Rambling Rose. Ce dernier lui avait valu l’Independent Spirit Award dans la même catégorie en 1992. Et bien plus tôt, en 1976, elle avait gagné le BAFTA pour Alice n’est plus ici, toujours comme Meilleure actrice dans un second rôle.

Diane Ladd était mariée en premières noces dans les années ‘60 avec l’acteur Bruce Dern (Remember Me). De cette union est née sa fille, l’actrice oscarisée Laura Dern (The Son). Par ailleurs, Ladd et sa fille avaient toutes les deux été nommées à l’Oscar pour Rambling Rose, la seule fois en près d’un siècle du prix suprême de l’Académie du cinéma américain qu’une mère et sa fille aient été nommées la même année pour le même film dans les catégories dramatiques. Une dizaine d’années plus tôt avait eu lieu l’autre cas de double nomination familiale pour le même film par voie de Henry Fonda et sa fille Jane Fonda dans La Maison du lac de Mark Rydell.

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