Critique : 007 Spectre – James Bond

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Etats-Unis, Angleterre – 2015
Titre original : Spectre
Réalisateur : Sam Mendes
Scénario : John Logan
Acteurs : Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Durée : 2h30
Genre : Action , Espionnage
Date de sortie : 11 novembre 2015

Note : 2/5

Après le succès immense de Casino Royale (roulette bitcoin casino) en 2006 et Skyfall en 2012, James Bond revient dans Spectre, toujours avec Daniel Craig, toujours réalisé par Sam Mendes et avec à nouveau un grand acteur dans la peau de l’ennemi, Christoph Waltz. Sam Mendes a-t-il trouvé la recette du succès ?

Synopsis : Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

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Le fantôme de Skyfall

Spectre prend place directement après les événements de Skyfall. Sam Mendes et ses scénaristes (les mêmes que Skyfall) tentent de s’inscrire dans sa continuité avec une nouvelle fois une plongée dans le passé de Bond. Les ficelles sont les mêmes : univers sombre, nostalgique, opératique mais avec plus d’action, de destinations exotiques (Mexique, Autriche, Tanger, Rome), un second couteau (Mr. Hinx) rappelant le Oddjob de Goldfinger, une scène de baston dans le train clin d’œil à Bons baisers de Russie.

Sur le papier, ça peut sembler intéressant, malheureusement Spectre n’est qu’une pâle copie de Skyfall… Le film débute une scène d’introduction survitaminée en plein « carnaval des morts » à Mexico City. Un long et gracieux plan-séquence suivi de l’effondrement d’un immeuble et d’une baston à bord d’un hélicoptère virevoltant au-dessus de la foule, seule scène d’action orchestrée avec brio.

Puis arrive le générique avec la chanson de Sam Smith,  « Writing’s on the Wall », qui annonce la couleur du film à venir : inégal, maniéré, sans panache.

Un casting morne

Spectre met en scène non pas une, mais deux James Bond Girl sous les traits de Léa Seydoux et Monica Bellucci. Monica Bellucci ne reste pas bien longtemps à l’écran. Pourtant c’est elle qui s’en sort le mieux. Son personnage ne sert pas à grand-chose mais il charrie du glamour, un mystère qui manque singulièrement par la suite.

Léa Seydoux est bien plus présente à l’écran. Malheureusement son personnage est d’une mollesse folle. Enchaînant les moues tel un petit chien triste, les yeux humides pour finir sur un adieu à James qui devrait rejoindre la mort de Marion Cotillard dans The Dark Knight Rises au panthéon des moments embarrassants que l’on s’échange sur le web.

Alors on se dit que Christoph Waltz va relever le niveau, voir même supplanté Javier Bardem. Et bien pas du tout. Après une scène très réussie ou l’on découvre son personnage dans la pénombre d’une réunion secrète en Italie, il sombre complément dans un personnage fade, insipide sans aucun charisme. Il en fait des caisses et finirait presque pas être drôle : déception.

Daniel Craig dans tout ça semble fatigué par son rôle d’espion et peu convaincu par le scénario du film. Spectre a les apparences d’un baroud d’honneur pour notre Bond qui marque la fin d’un acteur comme la fin d’une saga.

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Une page se tourne

L’ère Daniel Craig semble être arrivée au bout avec Spectre. Ca sent la fin d’une époque pour notre James Bond qui se voulait ultra réaliste. Sam Mendes, réalisateur venu du théâtre et d’un cinéma à Oscars (American Beauty, Les Noces rebelles), est peu intéressé par les scènes d’action et trop obsédé à l’idée de filmer Bond en héros tragique quasi shakespearien.

On rêve de retrouver un 007 plus léger, play-boy blagueur, amoureux et passionné, aux gadgets étonnants, qui voyage dans des destinations exotiques et nous fait rêver entouré de belles femmes, les bases du succès de la saga cinématographique.

Conclusion

L’ère ultra réaliste de James Bond en mode Daniel Craig ne fonctionne plus, il nous avait fait rêver dans Casino Royal, il nous ennuie terriblement dans Spectre. Plus personne ne semble y croire, comme si la suite était déjà dans tous les esprits.

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