Cannes 2016 : L’Effet aquatique – Quinzaine

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L’Effet aquatique

France, Islande, 2016
Titre original : The together project
Réalisateur : Solveig Anspach
Scénario : Jean-Luc Gaget
Acteurs : Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi
Distribution : Le Pacte
Durée : 1h25
Genre : Comédie
Date de sortie : 29 juin 2016

 

3,5/5

Synopsis : Samir fait semblant de ne pas savoir nager pour  se rapprocher de Agathe, maître-nageuse. Lorsque celle-ci s’envole pour un congrès de maîtres-nageurs, en Islande, il la suit.

Grutier à Montreuil, Samir est maladroit mais va essayer coûte que coûte de conquérir le cœur d’Agathe. Ne sachant pas quoi faire de son corps longiligne, dans un maillot trop serré, il nous apparaît tout de suite sympathique : rempli de bonnes intentions, légèrement naïf, bref attachant, dès le premier regard. Il faut dire qu’il évolue dans un monde absurde, et il en résulte des situations toujours drôles. Sans atteindre la “folie” d’un film de Quentin Dupieux, cette absurdité fait évoluer le long-métrage dans des lieux formant une sorte de microcosme, que ce soit la piscine municipale aux employés délirants ou le très sérieux congrès mondial des maîtres-nageurs. Ce congrès est d’ailleurs l’occasion pour Samir de prononcer un discours (en dévoiler les tenants et aboutissants serait le gâcher), à l’image du personnage : naïf en apparence mais d’une grande justesse. Discours à double sens, il donne d’ailleurs son nom au titre international de L’effet aquatique (“The together project”).

F

L’Islande, où est née Solveig Anspach, est le pivot du film : en plus de changer de paysage, nous nous intéressons avec plus d’intérêt à Agathe, interprétée par l’énergétique Florence Loiret-Caille. Les deux acteurs forment un duo singulier, chacun ayant un caractère opposé à l’autre, et lorsqu’un twist (assez facile) surgit sans crier gare on commence à plus s’intéresser à leur relation. Le film finit ainsi par être moins drôle mais toujours aussi plaisant à regarder. Soulignons enfin que si l’humour visuel est autant réussi c’est que chaque plan est cadré avec maîtrise, renforçant l’impression d’observer un monde singulier.

Conclusion

Malheureusement le long-métrage est le dernier Solveig Anspach, décédée en août dernier. Elle laisse derrière elle un feel-good movie toujours sympathique, la cinéaste nous emmenant avec elle dans un petit monde absurde, mais aussi touchant que ses protagonistes.

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