Tobias Dunschen

En parallèle des festivals d’automne qui cherchent soit à positionner les films pour l’année prochaine, soit à reprendre en partie les sélections des trois mastodontes européens et de la saison des prix qui entame à présent sa phase préliminaire, il existe un troisième phénomène dans le monde foisonnant du cinéma qui pourrait passer inaperçu depuis le point de vue franco-français.

Détrompez-vous, nous n’avons pas commis d’erreur en copiant bêtement le genre de bon nombre de films à l’affiche en cette fin novembre 2025 ! Il y a effectivement une demi-douzaine de thrillers qui débarquent dans vos salles obscures à partir d’aujourd’hui.

Suite et fin de notre tour de rattrapage des annonces en termes de prix de cinéma ayant eu lieu la semaine dernière avec celle des films en lice pour l’Oscar du Meilleur Film international. Leur liste a été annoncée vendredi dernier, le 21 novembre, de la part de l’Académie du cinéma américain par voie de communiqué de presse.

De l’autre côté de l’Atlantique, les nouvelles de prix de cinéma tombent de même à un rythme accéléré. Quelques jours à peine après la soirée des Oscars d’honneur, c’était au vénérable American Film Institute d’annoncer vendredi dernier, le 21 novembre, le lauréat de son 51ème Life Achievement Award. Il s’agit de l’acteur et comique Eddie Murphy, qui le recevra dans cinq mois, le samedi 18 avril 2026 au Dolby Theatre à Los Angeles.

Puisqu’il n’y a pas que les festivals dans l’actualité du cinéma, voici en guise de rattrapage la liste des nominations aux 38èmes European Film Awards. Elles ont été annoncées la semaine dernière, le mardi 18 novembre, à Séville en Espagne, dans la continuité du Festival du Film Européen qui s’y était achevé trois jours plus tôt.

« L’Étranger » d’Albert Camus compte parmi ces chefs-d’œuvre de la littérature qu’il aurait peut-être mieux valu ne jamais porter à l’écran. Puisque c’est chose faite depuis près de soixante ans à travers la version de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni, on ne va pas non plus reprocher à François Ozon d’avoir également tenté sa chance. Et d’avoir échoué … ?

En termes de références de comédies de colonies de vacances, le cinéma français disposait jusqu’à présent de deux repères devenus cultes au fil du temps. Côté dramatique, en 1976, il y a eu La Meilleure façon de marcher de Claude Miller. Et côté comique, le duo Toledano / Nakache avait fait mouche trente ans plus tard grâce à Nos jours heureux.

Les films testaments, ces œuvres tragiques, conçues par les uns, terminées par les autres, constituent un cas à part dans l’Histoire du cinéma. Ces carrefours malheureux entre l’envie de faire des films et l’impossibilité de vivre mènent souvent nulle part. Dans le cas d’Enzo, cette histoire d’un adolescent à cran que Laurent Cantet n’a pas eu le temps de voir devenir une réalité, notre verdict est plutôt positif, voire par moments enthousiaste.

En Belgique, il paraît qu’il existe un guichet de soutien officiel aux films soi-disant légers. On ne parle pas ici du genre comique, afin de faire profiter tout le monde de l’humour de nos voisins du nord une fois, mais de la taille du budget, infiniment plus modeste que celui des productions d’envergure dans ce pays à la cinématographie nationale très coriace.

Pourquoi, depuis des semaines, voire des mois, les salles de cinéma vont si mal en France ? Alors que les distributeurs se démènent, semaine après semaine, pour nous sortir un nombre conséquent de films intéressants, le public boude les sorties cinématographiques avec un entêtement consternant. Il y a une discordance entre l’offre et la demande qui nous échappe là.

En parfait ignare de la chose littéraire que nous sommes, hélas, notre seule incursion dans l’univers d’Annie Ernaux a été jusqu’à présent le documentaire que Régis Sauder avait consacré en 2020 à son lien étroit avec la ville nouvelle de Cergy, J’ai aimé vivre là. L’approche de Écrire la vie, présenté en exclusivité au Festival d’Albi avant sa diffusion début décembre sur France 5, est tout autre.

Grâce à la prise de conscience générale déclenchée par le mouvement #MeToo et aux innombrables luttes féministes qui l’ont précédé, osons espérer que la place des femmes change dans la société. Ce qui change en même temps, c’est la représentation véhiculée par les personnages féminins d’une époque, où leur place était invariablement à la cuisine ou aux côtés de leur mari, de préférence dociles et effacés.