Tobias Dunschen

Le cas de Rainer Werner Fassbinder est tout de même d'une singularité sidérante. Cet enfant terrible du cinéma allemand était l'observateur hors pair des défauts et autres hypocrisies flagrantes de son pays natal.

En parallèle des températures qui montent vers des chaleurs estivales augmente également notre envie d'aller nous rafraîchir dans des salles obscures climatisées. Heureusement, des mercredis comme celui-ci nous donnent mille et une occasions pour nous plonger dans des territoires cinématographiques tout à fait passionnants.

Alors que le Festival de Cannes 2025 entame les derniers cycles de rattrapage hors de ses murs cette semaine, celui de Venise prend de plus en plus forme. Ainsi, on connaît depuis avant-hier le nom de la deuxième lauréate du Lion d'or d'honneur, qui recevra ce prix prestigieux aux côtés du réalisateur allemand Werner Herzog à la fin de l'été.

Dans son onzième long-métrage, Wes Anderson fait essentiellement du Wes Anderson. C'est-à-dire qu'il nous présente une histoire aussi joliment décalée que tributaire d'une myriade de dispositifs cinématographiques, le tout porté par une distribution surabondante de noms prestigieux.

A peu d'années près un contemporain des géants du cinéma italien que seront pour toujours Federico Fellini et Michelangelo Antonioni, le réalisateur Ettore Scola ne peut guère se prévaloir d'une filmographie aussi touffue que ses illustres confrères. Certes, il a été un chroniqueur hors pair de la société italienne du siècle dernier, quoique sans le regard acéré d'un Elio Petri ou d'un Francesco Rosi.

La longue tradition des anges au cinéma aura bientôt une nouvelle incarnation pour ainsi dire. Connu autant pour son esprit altruiste dans la vie privée que pour ses rôles de vengeurs cyniques et ultra-violents sur grand écran, l'acteur américain Keanu Reeves changera ainsi radicalement de registre après l'univers de John Wick, grâce à Good Fortune de Aziz Ansari.

Après la fin des festivités à Cannes le week-end dernier, les cinéphiles ayant suivi de près ou de loin le festival doivent avoir besoin de repos. Comment expliquer sinon cette semaine de cinéma, la dernière du mois de mai 2025, bonifiée en plus par le pont de l'Ascension, qui ne nous donne guère envie de nous rendre dans la salle obscure la plus proche ?

La perte que représente pour le petit monde des cinéphiles français la disparition de Michel Ciment en novembre 2023 devient une fois de plus évidente à la lecture de « Passeport pour Hollywood ». En effet, la principale qualité que l'on peut tirer de ce recueil d'entretiens avec six cinéastes majeurs seraient les rapports privilégiés que l'auteur a pu entretenir au fil du temps avec ces monstres sacrés du Septième art.

Même un double acte de sabotage samedi matin ayant entrainé d'importantes coupures d'électricité dans la région n'a pas eu raison de la dernière journée du Festival de Cannes. Et c'est donc sans encombre, ni surprise majeure que la 78ème édition s'est terminée avant-hier soir avec l'annonce de son palmarès.

Les derniers films ont beau avoir été projetés, l'excitation est à son comble au Festival de Cannes, où le jury sous la présidence de l'actrice française Juliette Binoche passera la journée à délibérer. Puis, ce soir, le rideau tombera sur cette 78ème édition avec l'annonce du palmarès.

Même pour les pauvres cinéphiles privés d'un séjour du côté de la Croisette, le Festival de Cannes produit de rares retombées appréciables. Car chaque année, en plein festival, il y a un mercredi où le programme des sorties cinéma reste parfaitement abordable.

On aurait dû s'en douter. A condition de suivre de près les préparatifs du Festival de Cannes, ainsi que son déroulement, on se serait rendu compte qu'il manquait encore une Palme d'or honorifique au compteur, aux côtés de celle de Robert De Niro. Celle-là a été remise par Leonardo DiCaprio il y a une semaine, lors de la cérémonie d'ouverture de la 78ème édition du festival.