Agathe Cléry

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Agathe Cléry, photo du film

Agathe Cléry, l'affiche du filmAgathe Cléry

France : 2008
Titre original : Agathe Cléry
Réalisateur : Etienne Chatiliez
Scénario : Etienne Chatiliez
Acteurs : Valérie Lemercier, Anthony Kavanagh, Dominique Lavanant
Distribution : Pathé Distribution
Durée : 1h53
Genre : Comédie
Date de sortie : 3 décembre 2008

Globale : [rating:0.5][five-star-rating]

Peu de choses à dire sur ce film de Chatiliez tant il est déconcertant – dans le mauvais sens – et pour tout dire assez consternant.

Résumé : Agathe Cléry est une vraie working girl du XXIe siècle. Brillante directrice du marketing d’une ligne de cosmétiques spéciale « peaux claires », elle n’est néanmoins guère appréciée de ses collègues qui la trouvent dure, hautaine et la savent raciste.
Le jour où on lui annonce qu’elle est atteinte de la maladie d’Addison, maladie rarissime qui va la faire noircir, Agathe refuse de croire à une telle malédiction. Pourtant, un beau matin, elle se retrouve aussi noire que tous ceux qu’elle détestait jusqu’à maintenant.
Commence alors pour Agathe un long parcours initiatique durant lequel elle va subir moult trahisons, perdre tout ce qui lui était le plus cher, mais toutes ces humiliations vont petit à petit métamorphoser la  » dure, hautaine et raciste  » qu’elle était, et lui ouvrir les portes d’une nouvelle vie…

Agathe Cléry, photo du film

Une démonstration qui fait flop

On sourit certes – un peu – mais le scénario est bien indigent.

Démontrer l’absurdité de la discrimination et des préjugés par une comédie, pourquoi pas ? Mais le pitch de départ (Valérie Lemercier dans le rôle titre devient noire suite à une maladie rare) est à la fois simpliste et moyennement crédible . Même si la maladie d’Addison peut comporter des effets sur la peau, ils ne sont pas ceux-là et n’entrainent pas de changement de personnalité. Il a de plus déjà été utilisé par Melvin Van Peebles en 1970 dans « Watermelon man » avec plus d’audace puisque c’est un acteur noir, Godfrey Cambridge, qui interprétait le blanc raciste qui changeait de couleur (ce n’est pas sans importance dans une Amérique qui a longtemps eu une difficulté avec la couleur de ses acteurs – en 1927 un blanc Al Johnson se grimait en noir, en 1939 Hattie McDaniel, l’interprète (et future oscarisée) de Mamma dans Gone with the wind est interdite d’accès à la 1ère mondiale).

On ne sait pas si Chatiliez a voulu réaliser une fable, une satyre, une pochade loufoque, une comédie musicale ou un film à thèse sous le couvert d’une comédie grinçante.

Mais au final rien de tout ça n’apparait et c’est une succession de lieux communs et de scènes convenues, trop longues d’ailleurs à énumérer car le film les enfile sans faiblir.

Valérie Lemercier fait ce qu’elle peut mais ne sauve pas le film du naufrage. Elle n’est guère servie par un si mauvais maquillage qu’elle paraît grimée au cirage alors qu’elle est véritablement noire durant une grande partie du film ?

Agathe Cléry, photo du film

Panne d’inspiration ?

Étienne Chatiliez s’est pourtant fait le – bon – spécialiste des retournements de stéréotypes (La vie est un long fleuve tranquille, Tanguy) mais là il patine tellement qu’il ne met en scène que des clichés éculés.

La seule bande -annonce de « L’oncle Charles » dernier opus de Chatiliez a découragé plus d’un spectateur d’aller voir le film tant là aussi tout paraissait daté, sans surprises.

Pourtant Étienne Chatiliez montre dans ses interviews qu’il est bourré d’un humour caustique …

Peut-être un besoin de faire un break, d’introduire du sang neuf dans son équipe habituelle de co-scénaristes (Florence Quentin et Lionel Chouchan selon les films), de se remettre en question en renouvelant son approche ?

Résumé

 On ne s’ennuie pas réellement mais le film passe à côté de tout ce qu’il aurait pu être.

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