Test DVD : Punky Brewster – Saison 1

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Punky Brewster – Saison 1


États-Unis : 1984
Titre original : –
Créateur : David W. Duclon
Acteurs : Soleil Moon Frye, George Gaynes, Cherie Johnson
Éditeur : Elephant Films
Durée : 8h environ
Genre : Série TV, Comédie
Date de sortie DVD : 26 août 2015

 

 

Abandonnée par sa maman dans un supermarché, Punky Brewster, 7 ans, se retrouve seule avec son chien Bandit. Indépendante et pleine de ressources, elle s’installe dans un appartement vacant. Elle y vit seule avec son chien, jusqu’au jour où elle est découverte par Henry Warnimont, le vieux gérant de l’immeuble. Réticent, il décide de la loger, le temps de trouver une autre solution. Mais rapidement, un lien fort se crée entre eux, et une nouvelle vie comment pour Punky…

 

 

La saison

[4,5/5]

Dans les années 80 à la télévision US, et sous l’influence du phénoménal succès de la série Arnold & Willy (1978-1986), on ne se lassait pas de confronter l’American Way of Life, généralement représentée par des WASP plutôt aisés, à des cultures ou à des modes de pensée différents. Au fil des épisodes, les gentils américains si ouverts d’esprit finissaient toujours par dépasser les clivages et par embrasser les différences, parce que comme le disait le générique français d’Arnold & Willy, « Personne dans la vie ne choisit sa couleur, l’important c’est d’écouter son cœur… Si celui du copain est différent, très bien ! C’est le sien, tu as le tien et j’ai le mien… Alors tendons-nous la main, tu sais, faut de tout pour faire un monde », etc, etc.

Ainsi, les sitcoms de l’époque aimaient prôner la tolérance. De Punky Brewster la jeune délurée à Alf l’extra-terrestre, la famille américaine en a vu des vertes et des pas mûres, mais a toujours su s’adapter avec brio aux nouvelles personnalités ; cette vague de série a fait des petits dans la décennie suivante avec des variations sur le même thème, telles que Le prince de Bel Air ou encore Une nounou d’enfer, qui mettaient également en scène un « choc des cultures » qui voyait finalement la fusion dans l’amour et les bons sentiments de deux mondes à priori opposés.

Pour beaucoup d’enfants l’ayant découvert fin 1985 sur TF1, Punky Brewster c’était la petite copine idéale, celle dont nous étions tous secrètement amoureux. Affranchie de toute autorité parentale, indépendante, à la fois excentrique et d’une maturité extraordinaire, la petite fille interprétée par Soleil Moon Frye affichait sa liberté jusque dans sa façon de se vêtir, proche de celle de Madonna à l’époque, couleurs flashy, jeans troués, bandana et chaussures différentes à chaque pied (« parce que ses pieds sont différents l’un de l’autre ! »).

Trente ans après sa prime diffusion sur les écrans français, la série fonctionne encore à plein régime sur les enfants de cinq-six ans qui la regarderont avec leurs nostalgiques de parents. Une nostalgie doublée d’une véritable redécouverte, puisqu’à l’image de Buck Rogers (« Bidibidibidi ! ») ou Tonnerre mécanique (et contrairement à beaucoup d’autres), le show n’a été que peu rediffusé par la suite dans l’hexagone. Pour les enfants d’hier, qui sont aujourd’hui pour la plupart parents d’enfants de l’âge de Penelope « Punky » (prononcer « POUNKY » en VF), le fait de revoir Punky Brewster après toutes ces années représente une sorte de madeleine de Proust télévisuelle, développant une émotion encore renforcée par le côté vaguement lacrymal de la série. Naturellement indispensable.

 

 

Le coffret DVD

[5/5]

Éditeur absolument incontournable dans le paysage vidéo français, Elephant Films fait très fort le 26 août, avec la sortie simultanée de trois séries géniales que les natifs des années 1980 ne pourront tout simplement même pas envisager de louper. Diffusée à partir de 1985 en France, Punky Brewster rappellera aux trentenaires le bon temps passé affalés sur les moquettes et autres tapis devant la télévision à l’époque bénie où n’existaient encore ni les notions de « devoirs » ou de « travail ». Quelques années plus tard, en 1991, les mêmes garnements rentraient du collège le cartable rempli de DM et autres leçons à apprendre, et se collaient en sortant du bus scolaire devant l’émission « Giga » sur France 2, qui diffusait Sauvés par le gong. Enfin, alors aux prises avec les affres de la puberté et la découverte de leurs corps, bien des lycéens de 1995 ne pouvaient pas manquer, en rentrant du bahut le sac à dos négligemment posé sur l’épaule et le visage bourgeonnant d’acné, le rendez-vous quotidien devant Code Lisa. Trois séries, pour trois étapes de la vie, à une époque où on ignorait encore l’existence d’Internet, où les TV étaient toutes carrées, et qu’on ne parlait pas encore de « format 4/3 » ! Bref, on croise les doigts pour que les ventes suivent afin que l’éditeur puisse envisager de sortir les saisons suivantes de chacune de ces séries mythiques et éventuellement acquérir les droits d’une autre série phare des années 90, la totalement déjantée Parker Lewis ne perd jamais.

Techniquement, il y aura bien peu à dire sur ces trois superbes coffrets que les amateurs achèteront la larme à l’œil et le sourire aux lèvres. L’éditeur est bien rôdé à l’encodage sur support DVD, et la SD semble être la meilleure option pour ces séries « vintage » que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. L’image est très satisfaisante, composant à la fois avec les limites du support et les limites visuelles intrinsèques de la série. Côté son, on aura droit à la fois à la VOST et à la VF d’origine, qui comblera à coup sûr de bonheur tous ceux qui l’ont découverte enfant ou ado.

Du côté des suppléments, et outre les bandes-annonces des trois séries de cette passionnante vague made in Elephant Films, on trouvera une intéressante présentation de la série par Johan Chiaramonte, rédacteur en chef de RockyRama.

 

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