Test Blu-ray : When the light breaks

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When the light breaks 

Islande, Pays-Bas, Croatie, France : 2024
Titre original : Ljosbrot
Réalisation : Rúnar Rúnarsson
Scénario : Rúnar Rúnarsson
Interprètes : Elín Hall, Mikael Kaaber, Katla Njálsdóttir
Éditeur : Jour2fête
Durée : 1h22
Genre : drame
Date de sortie cinéma : 19 février 2025
Date de sortie DVD/BR : 19 août 2025

Le jour se lève sur une longue journée d’été en Islande. D’un coucher de soleil à l’autre, Una une jeune étudiante en art, rencontre l’amour, l’amitié, le chagrin et la beauté.…

Le film

[3.5/5]

« Perdre un être cher est une épreuve très difficile à vivre. Elle l’est d’autant plus lorsque les circonstances font que vous devez dissimuler à votre entourage que vous êtes en train de vivre un deuil douloureux. C’est exactement ce qui arrive à Una, qui, en l’espace de 24 heures, d’un coucher de soleil au coucher de soleil du jour suivant, va passer d’un sentiment de plénitude au chagrin, à la jalousie et, enfin, à une forme de générosité. Etudiante dans une école d’art de Reykjavik, Una y a fait connaissance avec Diddi. Ensemble, ils font des performances et ils sont devenus amants. Amants, car, « officiellement », Diddi est en couple avec Katia qui vit hors d’Islande. De la liaison entre Una et Diddi, personne, à l’exception d’un ami très proche de  Diddi, n’est au courant dans le groupe d’amis qui s’est formé au sein de l’école d’art. Le sentiment de plénitude, Una va le connaître un soir, lors d’un très beau coucher de soleil sur une plage, lorsque Diddi lui annonce qu’il va rompre avec Katia, qu’il va aller, dès le lendemain, annoncer à Katia qu’il la quitte. Le chagrin va arriver très vite,  Diddi étant pris dès le lendemain matin dans un énorme accident de voiture dans un tunnel et y perdant la vie. Au milieu de la bande d’amis qui s’est réunie et qui s’efforce de tenir le choc face à ce traumatisme en se parlant, en se prenant dans les bras, en s’efforçant de se réconforter, Una doit se comporter comme une amie « ordinaire », elle doit certes montrer un chagrin, mais un chagrin « ordinaire ». D’autant plus lorsque Katia arrive ! Le sentiment de jalousie, Una le ressent face à tous ces amis qui tournent autour de Katia afin de la consoler alors que c’est elle, Una, qui devrait être consolée. Toutefois, persuadé qu’il est que la jeunesse d’aujourd’hui est meilleure que celle de sa génération, mieux informée, plus ouverte d’esprit (C’est beau l’optimisme ! NDLR), le scénariste et réalisateur Rúnar Rúnarsson apporte une forme de générosité à Una, lui faisant opérer un rapprochement avec Katia. Les deux femmes se côtoient, on a l’impression qu’elles se lient d’amitié. On a aussi l’impression que Una va finir par dire à Katia la vérité sur la relation qu’elle avait avec Diddi et sur la rupture que ce dernier envisageait. Toutefois, quelle serait l’utilité d’un tel aveu, et pour Katia et pour Una ? »

Si vous souhaitez continuer la lecture de la critique mise en ligne sur le site au moment de la sortie du film en salle, c’est ICI qu’il faut cliquer !

Le Blu-ray

[4/5]

Tout d’abord, la moindre des choses est bien de remercier Jour2fête de sortir When the light breaks en Blu-ray (et également en DVD) malgré le nombre (injustement) peu élevé de spectateurs ayant été voir ce film dans les salles. Le résultat est d’avoir droit à une qualité d’image qui permet de profiter au maximum de la beauté des paysages islandais. Quant au son, il est disponible en 2.0 et en 5.1, avec le choix entre des sous-titres en français ou en anglais, les islandophones ayant également la possibilité de le voir sans sous-titrage.

Le Blu-ray (et le DVD aussi) n’est pas chiche en suppléments. Tout d’abord, un entretien de 22 minutes avec Rúnar Rúnarsson, le scénariste et réalisateur du film. Dans un anglais parfait (sous-titré en français), il commence par aborder le problème de la représentation du temps dans le cinéma, marquant sa préférence pour les tournages en plans-séquence qui permettent, selon lui, de donner davantage d’authenticité au récit. Après avoir évoqué ce qu’il doit à des réalisateurs comme Tarkovski, Bergman et les frères Dardenne, il dit s’inspirer dans ses films de gens de son entourage en venant greffer de la fiction sur leur histoire. Concernant les rapports qu’entretiennent Una et Katia dans son film, il avoue ne pas comprendre pourquoi, depuis la nuit des temps, les femmes sont presque toujours présentées comme étant des rivales. Pour lui, la sororité est un modèle d’humanisme, sans hiérarchie, sans domination, alors que, lorsqu’on parle de fraternité, l’autre, certes, est humain mais sans qu’on le comprenne forcément. Plus court (8 mn), mais pas inintéressant pour autant, est l’entretien avec Elín Hall, l’interprète de Una. On retient surtout qu’elle considère que le personnage qu’elle interprète est très différent de ce qu’elle est dans la vraie vie et que, plus un interprète s’efforce de réprimer un sentiment ressenti par son personnage, plus ce sentiment ressort à l’écran. O, Le 3ème supplément est un très beau et très poignant court-métrage de 20 minutes, en Noir et Blanc, réalisé en 2024 par Rúnar Rúnarsson. Il raconte la déchéance de Grímur, un homme dans la soixantaine, qui, ayant sombré dans l’alcoolisme, vit dans un foyer et se rend au mariage de sa fille avec la ferme intention de ne rien boire qui soit alcoolisé. Une tâche au dessus de ses forces ! Ingvar Sigurðsson, l’interprète de Grímur, qu’on avait vu, entre autre, dans Godland, de Hlynur Pálmason, s’y montre absolument magistral.

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