Test Blu-ray : Rogue warfare 3 – La chute d’une nation

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Rogue warfare 3 – La chute d’une nation

États-Unis : 2020
Titre original : Rogue warfare – Death of a nation
Réalisation : Mike Gunther
Scénario : Michael Day
Acteurs : Will Yun Lee, Jermaine Love, Rory Markham
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h39
Genre : Guerre, Action
Date de sortie DVD/BR : 17 février 2020

 

 

Alors que les Masques Noirs tentent de fabriquer des bombes bactériologiques plus efficaces, l’équipe Rogue réussit à les localiser dans une ancienne base américaine. L’unité et le commandant Brisco prennent la décision irrévocable de lancer l’assaut final…

Le film

[3/5]

Après un deuxième opus légèrement moins convaincant que le premier, Rogue Warfare 3 : La chute d’une nation permet à Mike Gunther de redresser la barre dans la dernière ligne droite de sa saga venue de nulle part. Ce n’est pas bien sûr que ce troisième épisode soit à proprement parler une révolution, mais il rectifie sans le moindre problème les petits soucis narratifs du film précédent, qui donnait un peu l’impression de faire du sur-place pendant une heure et demi.

Finies également les grandes phrases emphatiques et vaguement ridicules dans le camp des américains, même si on n’échappera malheureusement pas à une certaine lourdeur au cœur des dialogues entre le « leader suprême » et le scientifique chauve en djellaba. Le personnage de Daniel ayant été libéré à la fin du film précédent, la première moitié de Rogue Warfare 3 : La chute d’une nation se concentrera sur sa ré-acclimatation à la vie du camp – le film s’ouvre d’ailleurs sur une intéressante séquence de presque dix minutes de délire post-traumatique. Les interactions entre les soldats du bien sont plus intéressantes et plus drôles que dans le film précédent, avec notamment un soin tout particulier apporté à approfondir les personnages de Xu (Fernando Chien) et de Jacques (Bertrand-Xavier Corbi, dit « l’homme à la belle beubar »), un peu mis de côté dans les deux premiers opus.

Mais voilà : la grande qualité de Rogue Warfare 3 : La chute d’une nation est bel et bien de donner au public, et de façon assez généreuse, ce qu’il est venu voir, à savoir un affrontement final mettant en scène nos six mercenaires contre une armée entière de dangereux djihadistes, les Masques Noirs. L’infiltration et la mise à sac du camp commencera à mi-métrage, et durera donc une petite quarantaine de minutes de gunfights et d’affrontements ensablés en tous genres, avec un attachement tout particulier à faire dans le spectaculaire quand il s’agit de la mort du scientifique chauve en djellaba dont on parlait un peu plus haut, ainsi bien sûr que dans la mise en scène de l’affrontement très attendu entre un Daniel remis sur pieds et un leader suprême en mode combat rapproché MMA / UFC (que choisir).

Bref, la trilogie Rogue Warfare se ferme sur une note sympathique, nous rappelant avec une émotion certaines les beaux jours de la vidéo physique il y a une quinzaine d’années, ces temps bénis où l’on dénombrait plusieurs dizaines de DTV par mois et où l’on se faisait une joie de passer nos samedis soirs entre hommes à séparer le bon grain de l’ivraie. La saga initiée par Mike Gunther aurait sans doute fait débat à l’époque. De nos jours, étant donné que les DTV d’action sortant en Blu-ray chez nous se comptent littéralement sur les doigts d’une main (où sont les films du duo Jesse V. Johnson / Scott Adkins ?), on se contentera de cette livraison qui, si imparfaite soit-elle, vaut toujours mieux qu’un nouveau nanar paresseux estampillé Nicolas Cage, Bruce Willis ou Steven Seagal.

Le Blu-ray

[4/5]

Qu’il s’agisse d’un simple DTV ou du nouveau film de Terrence Malick, Metropolitan Vidéo ne fait pas de différence. On en veut pour preuve le soin apporté à la sortie vidéo de Rogue Warfare 3 : La chute d’une nation. Le transfert du film est en effet tout à fait bluffant, le niveau de détail est d’une remarquable précision et aucun souci de compression n’est à déplorer. Les nombreuses scènes d’action ne dépareillent pas, tout est formidablement géré par l’éditeur, décidément rôdé au format Haute-Définition. Couleurs, piqué, tout est fait pour plonger le spectateur dans la plus pure admiration devant l’efficace travail sur la saga du chef opérateur John T. Connor, naturellement surnommé le « Terminator des plateaux de tournage » (en tous cas il le serait par moi). Côté son, les deux mixages (VF/VO) sont proposés en DTS-HD Master Audio 5.1, et proposent une immersion du tonnerre au coeur de ces intenses batailles contre les Masques Noirs : la spatialisation est redoutablement efficace, les différents éléments sonores se détachent de façon très classe, bref, c’est du lourd.

Rayon suppléments, Metropolitan Vidéo nous propose de découvrir une poignée de bandes-annonces de films d’action disponibles chez l’éditeur.

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