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Test Blu-ray : Le continent oublié

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Même s'il peut sans le moindre problème être découvert de façon indépendante, Le continent oublié (1977) est en réalité la suite du Sixième continent (1974) ; le film met donc en scène une opération de sauvetage menée par le fringant Ben McBride (Patrick Wayne), et destinée à secourir Bowen Tyler, le personnage central du film précédent, incarné à l'écran par Doug McClure. La filiation entre les deux films est d'ailleurs un peu plus claire en VO : le premier film s'appelait The land that time forgot, le second The people that time forgot. On pourra également intégrer ces deux films au sein d'une tétralogie consacrée par le réalisateur Kevin Connor à quatre des « Mondes perdus » imaginés par Edgar Rice Burroughs au début du vingtième siècle. Les amateurs d'aventures exotiques et d'explorateurs/trices confrontés à des dinosaures ou à des civilisations disparues pourront donc également se tourner vers Centre Terre, septième continent (1976) et Les sept cités d'Atlantis (1978). Mais pour l'heure, revenons au Continent oublié.

Critique : Premier Contact

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Voir Denis Villeneuve, grand cinéaste contemporain pratiquant un cinéma totalement affranchi des diktats des gros studios, sachant allier somptuosité de la forme et faculté à interroger notre morale en confrontant ses personnages à des situations radicales, s’attaquer à la science fiction, avait forcément de quoi provoquer l’excitation des spectateurs en manque de spectacle intelligent. Dépeignant la fameuse arrivée sur Terre de vaisseaux extra-terrestres dont nul ne sait s’ils sont là avec des intentions pacifiques ou pour détruire l’espèce humaine, on peut dire qu’il investit un genre usé jusqu’à la corde, déjà riche d’œuvres définitives sur le sujet. On pense bien évidemment à l’ultime Rencontres du 3ème type, du moins dans un premier temps. Le Contact de Robert Zemeckis n’est également pas loin, avec cette linguiste chargée d’interpréter les paroles d’entités dont l’homme ne peut s’empêcher, fidèle à ses principes guerriers, de se méfier, et d’envisager leur anéantissement pur et simple. Mais au lieu de broder tranquillement sur des thèmes déjà maintes fois abordés par le cinéma de science fiction, Denis Villeneuve, fidèle à sa vision sans compromis du cinéma, décide d’étirer sur tout le film les ultimes minutes du chef d’œuvre de Spielberg. Ce qui peut laisser redouter un pensum verbeux et prétentieux sur le papier, se transforme, par l’intelligence hors normes du cinéaste et sa croyance infinie en le pouvoir du médium cinématographique, en œuvre d’art de grande ampleur, instantanément majeure.