Black Storm

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black storm affBlack Storm

Etats-Unis,2014
Titre original : Into the storm
Réalisateur : Steven Quale
Scénario : John Swetnam
Acteurs : Richard Armitage, Sarah Wayne Callies, Max Deacon
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 1h29
Genre : Action, Aventures
Date de sortie : 13 août 2014

Note : 1/5

Synopsis : En une journée, la petite ville de Silverton est dévastée par une multitude de tornades sans précédent. Les habitants sont désormais à la merci de ces cyclones ravageurs et meurtriers, alors même que les météorologues annoncent que le pire est à venir… Tandis que la plupart des gens cherchent un abri, d’autres se risquent à se rapprocher de l’œil du cyclone pour tenter d’immortaliser en photos cet événement exceptionnel.

En 1996, Jan de Bont plongeait Bill Paxton et Helen Hunt dans l’enfer des tornades avec Twister. 2014, ça recommence, histoire de montrer qu’on a fait des progrès dans les effets spéciaux. Mais pas dans l’écriture de scénario…

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Found footage, lost cinema

Des chasseurs de tornades expérimentés dont l’un est un réalisateur de ‘documentaires’ dans un tank solide, des rigolos qui font des sketchs-cascades à la Jackass (nommément cité) dans un camion de garagistes, un père et ses deux fils (l’un d’entre eux utilise l’adjectif awesome, c’est mauvais signe !) dont l’un cherche à séduire une étudiante tentent de survivre à une série de tornades qui frappent la ville le jour de la remise des diplômes. Pendant ce temps-là, ils filment pour un documentaire, pour remplir youtube de leurs gags ou pour célébrer la fin de l’année scolaire en enregistrant des images pour une vidéo adressée à eux-mêmes 25 ans plus tard… Et oui, encore du found footage, cette fois-ci dans le cadre d’un film catastrophe. Hic…

Richard Armitage, Max Deacon, Alycia Debnam-Carey, Nathan Kress et Sarah Wayne Callies
Richard Armitage, Max Deacon, Alycia Debnam-Carey, Nathan Kress et Sarah Wayne Callies

Richard Armitage (Thorin, compagnon de voyage de Bilbo dans la nouvelle trilogie du Hobbit) se révèle plutôt convaincant en héros modeste, assistant du proviseur qui va braver les éléments pour protéger ses enfants mais malgré ses efforts, ne peut pas vraiment faire grand chose pour élever un scénario indigent. Il est pris dans un conflit père-fils prévisible (la mère est morte snif snif). Comble de la suffisance de l’auteur et du réalisateur, le vilain méchant (le réalisateur joué par un certain Matt Walsh, version jeune de Scott Wilson alias Hershel Greene dans The Walking Dead) qui pense plus à filmer qu’à la sécurité de son équipe sera puni, après s’être racheté et sacrifié pour le bien de tous. La petite larme finale de la scientifique neuneu interprétée par la dispensable Sarah Wayne Callies (la pleureuse des séries Prison Break et The Walking Dead) est à ce titre d’une grande hypocrisie.. Jeremy Sumpter est plutôt bon en cameraman réticent, mêlé de près à la meilleure scène de tornade du film. Le suspense est inexistant : ceux que l’on s’attend à voir disparaître disparaîtront, ceux que l’on s’attend à voir survivre survivront. À ce titre, la très longue séquence de sauvetage de deux personnages piégés par l’eau est un exemple sinistre de remplissage à ne plus admettre avec une séquence d’adieux aux parents outrageusement piquée au Projet Blair Witch.

INTO THE STORM

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La tornade du siècle du mois

Côté effets spéciaux, c’est plutôt soigné et certaines séquences de tornades sont visuellement impressionnantes, notamment une séquence où l’une d’entre elles prend feu mais là encore face à l’absence d’enjeu, cet étalage de talent (relatif) ne sert à rien. L’évacuation de l’université ressemble à une mauvaise plaisanterie : le proviseur évoque les centaines de personnes bloquées et pourtant plusieurs bus scolaires partent presque à vide mais de toute façon pas de souci, ils ne sont que des figurants sans existence légitime. Il est particulièrement insupportable d’entendre des personnages évoquer qu’ils sont piégés par la tempête du siècle, comme dans des dizaines de productions du genre alors qu’elle n’a rien de plus. ‘Il n’en a jamais existé d’une telle ampleur ose dire la neuneu. LOL, a-t-on envie d’ajouter. Le plus grand danger de ces phénomènes météorologiques est plus de provoquer l’existence de ces téléfilms ou ici films de cinéma (on ne rit pas) que de causer des morts. S’il y avait un peu plus d’humour comme cette pause dans la projection dans les airs d’un véhicule avec son chauffeur qui prend le temps d’apprécier le beau temps au-dessus des nuages, il serait possible d’être clément, mais là…

Matt Walsh
Matt Walsh

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Résumé

Des tornades, du found footage, mauvais évidemment (si le contraire existait, ça se saurait…) une famille à sauver, ce film spectaculaire qui manque de spectacle se révèle si mauvais qu’il en viendrait presque à faire regretter Twister de Jan de Bont. C’est dire la dimension navrante de cette production qui ressemble à ces téléfilms catastrophes de M6 qui sortent parfois en salles ! Revoyons plutôt Sharknado, autrement plus fun !

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