Critique Express : Last stop : Yuma County

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Last stop : Yuma County

Etats-Unis : 2023
Titre original : The Last Stop in Yuma County
Réalisation : Francis Galluppi
Scénario : Francis Galluppi
Interprètes : Jim Cummings, Faizon Love, Jocelin Donahue
Distribution : The Jokers Films
Durée : 1h30
Genre : Drame, Thriller
Date de sortie : 6 août 2025

3.5/5

Synopsis : Au milieu du désert brûlant d’Arizona, une station-service se retrouve à sec. Dans le diner attenant, les clients attendent dans une ambiance étouffante l’arrivée du camion-citerne pour les ravitailler. Ils pensent que le pire, c’est la chaleur, mais c’est sans compter sur l’arrivée de deux braqueurs en cavale dans le restaurant…

On peut s’étonner qu’il ait fallu un peu plus de 2 ans pour que Last stop : Yuma County, premier long métrage du jeune réalisateur US Francis Galluppi, trouve sa place sur les écrans de l’hexagone. En effet, voilà un film qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les films de Quentin Tarantino et ceux des frères Coen, un film qui s’est vu décerner le Prix de public au Festival Reims Polar en avril 2024, un film qui, en plus d’être très divertissant arrive à se montrer très cruel dans ce qu’il montre des mœurs  d’une partie de la population US. Peut-être par précaution, Francis Calluppi a situé l’action de son film dans les années 70 mais ces  mœurs ont-ils réellement changé dans l’Amérique trumpiste, 50 ans plus tard ? C’est dans le comté de Yuma, dans le sud-ouest de l’Arizona, que nous convoque le réalisateur, plus précisément dans un de ces lieux typiquement américains et qu’on a déjà souvent rencontrés dans le cinéma US : une station-service et, juste à côté, un motel et un « diner », ce genre de restaurant typiquement américain dont le décor comprend généralement un jukebox et qui sert aux clients de passage des burgers, des salades, des viandes grillées, des pâtisseries, des milkshakes et du café. La station service est à cours de carburant et Vernon, son gérant, un afro-américain en surpoids, attend le camion-citerne qui doit la ravitailler. La station-service la plus proche étant à 150 kilomètres, les clients sont amenés à patienter dans le « diner », tenu par Charlotte, la femme du shérif local.

Dans la chaleur de ce restaurant dont la climatisation est en panne, il y a un représentant de commerce de couteaux japonais qui doit se rendre le plus vite possible à l’anniversaire de sa fille, au bord du Pacifique, à 4 heures de route ; un couple âgé ; un couple de jeunes ; un duo de truands qui viennent de braquer une banque. En somme un petit résumé de la société américaine dont on va vite s’apercevoir que ce qui les intéresse le plus dans la vie, c’est l’argent, et qu’ils sont tous prêts à tout pour récupérer le butin des braqueurs. Bien entendu, tout ce petit monde est armé et dès qu’un protagoniste sort son arme, tout le monde est prêt à sortir le sien et à canarder à tout-va. Tourné en numérique, ce film a fait l’objet de bidouillages lors de la postproduction afin d’obtenir un rendu argentique rappelant les westerns des années 70. Malgré l’absence de très grands noms au générique, la distribution est très solide et le plaisir ressenti à la vision de ce film est très vif.

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