Without

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Without

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USA : 2011
Titre original : Without
Réalisateur : Mark Jackson
Scénario : Mark Jackson
Acteurs : Joslyn Jensen, Ron Carrier
Distribution : Atopic
Durée : 1h27
Genre : Drame
Date de sortie : 14 novembre 2012

Globale : [rating:2.5][five-star-rating]

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Without est déroutant. Gênant même. Son réalisateur, Mark Jackson frappe fort pour un premier film. Sans grande démonstration de mise en scène, le film parvient pourtant à nous laisser perplexes quand a son réel message.

Synopsis : Sur une île boisée très isolée, Joslyn devient à 19 ans aide à domicile auprès d’un vieil homme en état végétatif, cloué sur son fauteuil roulant. Elle n’a pas de réseau téléphonique, ni d’accès à Internet et a terminé ses études au lycée depuis un an. Traversant une douloureuse épreuve personnelle, elle oscille entre le réconfort quelle pourrait trouver en compagnie du vieil homme et la sensation de peur et de suspicion qu’il lui inspire. Jour après jour, son quotidien solitaire la pousse à s’interroger sur la sexualité, la culpabilité et l’abandon.

Without

Un mélange de genre déroutant

Sans explications, le spectateur se retrouve en effet à la fin du long métrage sans trop savoir quoi penser de tout le film. Beaucoup d’aspects de l’histoire n’étant pas expliqués. Without passe en 1h27 du film indépendant au thriller psychologique, basé sur l’esprit de cette jeune femme seule avec un vieil homme sénile… qui ne l’est peut-être pas tant que ça.

Le film touche à des sujets difficiles : violence, suicide, homosexualité, handicap et vieillesse se retrouvent mêlés dans cette histoire un peu folle. Résultat, rien n’est bien crédible au final, et on a du mal à s’accrocher aux personnages et à démêler le faux du vrai.

Pourtant, on comprend la folie qui commence à envahir la jeune femme, perdue au milieu de cette île, sans personne à qui parler, sans lien avec le monde extérieur et ses proches. On ressent aussi des émotions envers le vieil homme cloué sur son siège, si l’on en croit les réactions de dégoût ou de gêne devant certaines scènes avec les deux personnages. Avis donc, à ceux qui ont des mauvais souvenirs avec des personnes âgées ou handicapées, certaines scènes sont difficiles à regarder.

Cependant, le thème de l’état végétatif a déjà été abordé dans bien des films. Sur ce plan là, Without n’apporte rien de nouveau. Mais ce sujet n’est qu’un prétexte pour parler de l’histoire du personnage de Joslyn, complètement perdue sur le plan personnel. Commençant à avoir un comportement auto-destructeur, on comprend au fur et à mesure du film ce qui l’a conduit à venir changer les couches d’un sosie de Sean Connery en fauteuil (joué par Rob Carrier).

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Joslyn Jensen est la révélation de Without

Heureusement pour Mark Jackson, son actrice principale, Joslyn Jensen est la révélation du film. Se donnant à fond dans son personnage, l’actrice avec sa tête d’ange n’hésite pas à se mettre à nu (au sens propre comme au figuré) pour le rôle. Et elle donne tout : des moments de rire, des moments de folie, des moments de doutes et d’émotions, de colère et de peur même. On la voit aussi découvrant son corps de femme, ne sachant pas trop quoi en faire, ni à qui le montrer : hommes, femmes, vieux, jeunes…ordinateur ? tout le monde y à le droit (surtout le spectateur qui s’immisce dans le lit de la jeune femme) et le réalisateur montre tous les détails de l’intimité de son personnage.

Mais au final, on se demande quand même où il a voulu en venir et comment le téléphone de Joslyn finit toujours par se retrouver à un endroit différent le matin (ceux qui verront le film comprendront). En réalité, Without reste un film indépendant qu’il sera sûrement difficile d’exploiter en salle même si on se demande comment dans une Amérique aussi puritaine, un réalisateur peut faire un film aussi osé, brisant tous les tabous en morceaux.

Résumé :

Un premier film réussit mais déroutant et osé. Du cinéma qui restera indépendant, ne parvenant pas à toucher le grand public, même s’il provoque chez le spectateur de vraies réactions spontanées, qu’elles soit bonnes ou non. Un sujet classique et déjà vu que le réalisateur utilise comme trame de fond à un film pour le moins particulier nous laissant sur notre faim, sans rien expliquer.

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