Cannes 2017 : 120 battements par minute

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120 battements par minute

France – 2017
Titre original : 120 battements par minute
Réalisateur : Robin Campillo
Scénario : Robin Campillo
Acteurs : Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel
Distribution : Memento Films Distribution
Durée : 2h 20min
Genre : Drame
Date de sortie : 23 août 2017

Note : 4,5/5

Premier coup de coeur au Festival de Cannes 2017 pour 120 battements par minute qui lance la compétition pour les films français. Une oeuvre bouleversante qui traite d’un sujet lourd, l’arrivée du sida en France au début des années 90. On y découvre le combat d’Act Up, une association homosexuelle dont le but est de sensibiliser les minorités des dangers du virus.

Synopsis :Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale.
Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean.

Lutter pour survivre

Robin Campillo est déjà connu sur la croisette pour deux films sélectionnés, l’un hors compétition en tant que monteur pour Qui a tué Bambi ? et l’autre en compétition en tant que scénariste pour Entre les murs de Laurent Cantet, Palme d’or en 2007.

A en voir l’état du public et de la presse à la sortie de la projection, 120 battements par minute ne peut laisser indifférent. Déjà de part son récit qui aujourd’hui, quasiment trente ans après les faits, semble totalement improbable, mais également pour ses portraits marquants des activistes de l’association, enfin pour sa réalisation puissante, toujours au service du sujet lourd qui est traité.

Le film traite du combat contre le sida en cette période durant laquelle le grand public est encore mal informé, mais ici ce n’est pas un homme que l’on suit, Robin Campillo ose le pari du collectif et propose une oeuvre politique complètement engagée qui s’attarde véritablement sur les hommes de l’association.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Robin Campillo est documenté puisque le réalisateur et scénariste a été lui même militant de l’association Act Up. Il a bien digéré cette période et réussit à distiller une énergie incroyable. Une force dans le scénario aussi bien que dans le jeu d’acteur comme pour prouver que cette période est encore présente, que ces années là ne s’effaceront jamais.

Le film ne traite pas que du sujet politique puisqu’il entre également dans l’intimité de deux de ses bénévoles, Sean, un bénévole contaminé et Nathan qui ne l’est pas. Les deux jeunes militants vont vivres une idylle ensemble. La maladie n’est pas la seule différence entre eux, l’engagement dans l’association n’est pas le même, l’un est radicale, l’autre découvre cet univers avec des yeux fasciné. Un amour sous fond de fureur de vivre, qui ne peut qu’être un amour mortel…

Cette idylle est l’occasion de découvrir l’acteur Nahuel Perez Biscayart (Sean) tout simplement habité par son personnage, un artiste bien parti pour remporter des récompenses.

Conclusion

120 battements par minute fait partie de ces oeuvres qui laissent des traces. Un film dont on ne sort pas indemne, qui choc et fait réfléchir … de la même manière qu’une action militante.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=O9J5pafvfHg[/youtube]

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