Test Blu-ray : The Cloverfield paradox

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The Cloverfield paradox

 
États-Unis : 2018
Titre original : –
Réalisation : Julius Onah
Scénario : Oren Uziel, Doug Jung
Acteurs : Gugu Mbatha-Raw, Daniel Brühl, Zhang Ziyi
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 1h42
Genre : Science-Fiction
Date de sortie DVD/BR : 6 février 2019

 

Après un accident avec un accélérateur à particules, une station spatiale américaine découvre que la Terre a disparu. Les résidents de la station vont alors être confrontés à l’étrange présence d’une autre station spatiale tout près de leur position…

 


 

Le film

[3,5/5]

S’il y a bien une chose que l’on ne pourra pas reprocher à J.J. Abrams sur sa franchise Cloverfield, c’est bien d’avoir voulu enchaîner les films afin de surfer sur l’effet de mode déclenché par le premier film en 2008. Au contraire, il aura non seulement fallu attendre huit ans pour voir débarquer la première suite au film de Matt Reeves, mais 10 Cloverfield Lane prenait le contre-pied total du film original, plongeant le spectateur au cœur d’un huis-clos étouffant, et ne concédant à montrer les extraterrestres que dans les toutes dernières minutes du film. L’idée était donc de détourner les attentes du spectateur, de l’amener à voir un spectacle résolument différent, une « extension » explorant le même univers (le « Cloververse »), sans aucun point commun ou presque avec le premier film.

Sorti en février 2018 sur la plateforme Netflix, The Cloverfield paradox prend à nouveau le parti de prendre tout le monde à revers, enrichissant encore un peu l’originalité de la franchise au cœur du cinéma américain contemporain. Direction l’espace donc avec ce nouveau long-métrage : The Cloverfield paradox adopte la forme du film de vaisseau spatial, mettant en scène les démêlés d’un équipage avec une forme de vie inconnue – on pense forcément à des films tels qu’Alien, Sunshine, Event horizon, Pandorum, Life : Origine inconnue, etc. Faisant à nouveau l’impasse sur les monstres géants qui détruisaient tout au cœur du premier film, l’intrigue du film se concentre sur l’idée d’un univers parallèle, mêlant deux versions du même vaisseau / même équipage au sein d’une réalité alternée, pétrie de « bugs » et de passerelles brutales menant d’un monde à l’autre. « La quatrième dimension » au sein d’un vaisseau spatial donc, le tout étant mené avec une énergie de série B très plaisante, remplie jusqu’à la gueule d’idées folles, et navigant à vue entre les tonalités, du comique le plus grotesque au drame intime le plus poignant, en passant par l’horreur pure et dure. Au final, malgré (ou grâce à) sa façon de mélanger les genres et de multiplier les sous-intrigues, The Cloverfield paradox s’impose comme une excellente série B, au rythme trépidant et survitaminé.

Et si les personnages s’avèrent certes le plus souvent des « archétypes » que l’on aura l’impression d’avoir déjà croisé dans d’autres films de science-fiction, les acteurs sont excellents et absolument convaincants, ce qui permettra de largement compenser l’impression de déjà-vu. C’est en effet un véritable plaisir de retrouver des comédiens de la trempe de Daniel Brühl, Zhang Ziyi ou Aksel Hennie, toujours aussi charismatique quelques années après Headhunters. Et on accordera une mention spéciale à Elizabeth Debicki, comme toujours parfaitement bizarre et inquiétante.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

C’est Paramount Pictures qui nous propose aujourd’hui de (re)découvrir The Cloverfield paradox sur support Blu-ray, et comme à son habitude l’éditeur a vraiment soigné le boulot avec un disque Haute-Définition tenant vraiment de la tuerie atomique. La définition est précise, les couleurs sublimes, les contrastes tranchent dans le vif et on saluera la fort belle tenue des noirs : c’est bel et bien une galette de démo technique que nous avons entre les mains. Côté son, seule la VO est proposée en Dolby Atmos (ou DTS-HD Master Audio 7.1 selon que votre installation soit compatible ou non), au rendu dynamique et immersif en diable, avec une spatialisation étonnante et même absolument redoutable : le spectateur se retrouve littéralement en plein cœur de la station spatiale, avec les personnages. La VF quant à elle ne bénéficie que d’une piste Dolby Digital 5.1 certes soignée et efficace, mais ne tenant pas la comparaison avec la version originale.

Du côté des bonus, Paramount Pictures nous propose une petite demi-heure de suppléments sous la forme de deux featurettes. La première, qui fera office de making of, est consacrée à l’intégration du film dans l’univers de Cloverfield, au script et à ses inspirations, et permettra à l’équipe d’évoquer également les décors, la photo, les effets spéciaux et le production design du film. La deuxième featurette se concentrera quant à elle essentiellement sur les personnages de The Cloverfield paradox, décrits par leurs interprètes.

 

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