Test Blu-ray : A Real Pain

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A Real Pain

États-Unis, Pologne : 2024
Titre original : –
Réalisation : Jesse Eisenberg
Scénario : Jesse Eisenberg
Acteurs : Jesse Eisenberg, Kieran Culkin, Jennifer Grey
Éditeur : 20th Century Studios
Genre : Drame, Comédie
Durée : 1h30
Date de sortie cinéma : 26 février 2025
Date de sortie DVD/BR : 2 juillet 2025

Deux cousins aux caractères diamétralement opposés – David et Benji – se retrouvent à l’occasion d’un voyage en Pologne afin d’honorer la mémoire de leur grand-mère bien-aimée. Leur odyssée va prendre une tournure inattendue lorsque les vieilles tensions de ce duo improbable vont refaire surface avec, en toile de fond, l’histoire de leur famille…

Le film

[4/5]

Écrit, réalisé et interprété par Jesse Eisenberg, A Real Pain nous propose un récit à la fois drôle et touchant suivant deux cousins américains d’origine juive se rendant en Pologne afin d’en apprendre davantage sur leur passé et leurs racines. Il y a fort à parier que l’acteur / réalisateur américano-polonais ait mis beaucoup de lui-même au cœur de ce projet, même si bien sûr le retour sur la terre de leurs ancêtres n’est finalement qu’un élément secondaire du récit : il s’agit avant tout ici de décortiquer la relation conflictuelle entre ces deux cousins que tout oppose, David et Benji. David (Jesse Eisenberg) est d’une nature introvertie et réservée, tandis qu’à l’opposé, Benji (Kieran Culkin) est un garçon extraverti, drôle et bavard.

Dès l’ouverture du film, David nous est montré comme un angoissé, avalant des médicaments pour ses TOC alors qu’il tente de joindre Benji par téléphone. Benji, lui, est plutôt du genre à se laisser porter par le courant, jusqu’à ce que le courant finisse par l’emporter, auquel cas il peut devenir absolument odieux. Cette opposition entre les deux cousins imprègne le road trip au cœur de A Real Pain, qui les voit visiter divers sites polonais de l’Holocauste avec un groupe hétéroclite d’autres personnes mené par le guide touristique James (Will Sharpe) : la récemment divorcée Marcia (Jennifer Grey), un couple marié composé de Mark (Daniel Oreskes) et Diane (Liza Sadovy), ou encore un Rwandais récemment converti au judaïsme, Eloge (Kurt Egyiawan).

On suivra tout au long de l’intrigue de A Real Pain l’évolution de leur relation parfois conflictuelle, parfois fusionnelle. A ce titre, le scénario de Jesse Eisenberg n’est jamais aussi excellent que lorsqu’il explore la relation entre ces personnages, le conformisme de David se heurtant toujours à l’esprit libre de Benji. Bien sûr, le film emprunte tout de même par moments quelques détours inutiles, à la façon de cette séquence suivant les touristes en train de gambader autour d’une sculpture polonaise commémorant la Seconde Guerre mondiale, amusante mais un peu trop longue et qui n’apporte finalement que peu à la dynamique globale du récit. Les digressions purement humoristiques sont occasionnellement efficaces, mais on pourra également trouver qu’ils peuvent nuire à l’aspect émotionnel de l’ensemble.

Du côté des acteurs, tout le casting s’en sort plutôt bien, avec une mention particulière à Jennifer Grey et Kurt Egyiawan, mais le film est conçu d’une telle manière qu’au fil des séquences, le moins que l’on puisse dire est que A Real Pain met surtout particulièrement en valeur la prestation de Kieran Culkin, à la fois charmant et profondément agaçant dans le rôle de Benji. Le titre du film joue d’ailleurs sur l’idée du traumatisme mémoriel lié au fait d’être enfant ou petit-enfant d’un survivant de l’Holocauste, tout en nous proposant un jeu de mot intraduisible en français, puisqu’au-delà de la « vraie douleur », le terme désigne également le personnage de Benji, qui est « a real pain in the ass », que l’on pourrait traduire par « un vrai connard ». Cependant, le film de Jesse Eisenberg montre la force des liens familiaux, dans le sens où il a beau être un connard, il reste quand même le cousin de David, et à ce titre, il mérite tout l’amour qu’on peut lui porter.

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray de A Real Pain édité par 20th Century Studios s’avère un excellent représentant de la technologie Haute-Définition. La définition, le piqué et le niveau de détail sont au top niveau, les couleurs sont éclatantes, extrêmement saturées, les contrastes sont au taquet, et les séquences nocturnes n’accusent d’aucune baisse de définition, et on ne note pas le moindre souci de compression à l’horizon. Bref, tout est fait pour rendre un vibrant hommage à la belle photo du film signée Michal Dymek, ainsi qu’aux jolies compositions de plans que nous propose Jesse Eisenberg. Côté son, la VO s’impose naturellement en DTS-HD Master Audio 5.1 : si bien sûr le film n’est pas, par sa nature même, propre à déchainer votre installation Home Cinema, le rendu acoustique est clair, sans souffle, préservant le dynamisme des scènes de dialogues et nous proposant quelques effets d’ambiance efficaces. On fera à peu de choses près le même constat concernant la VF mixée en Dolby Digital 5.1, qui bénéficie d’un mixage essentiellement frontal et très solide.

Côté suppléments, on aura droit à un intéressant making of (20 minutes), qui reviendra sur la genèse du film, de l’idée ayant contribué à faire naître le scénario au tournage, en passant bien sûr par le processus de casting. On notera les interventions de Jesse Eisenberg, Kerian Culkin et Jennifer Grey.

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