Mickaël Lanoye
Test Blu-ray : Game night
On a déjà évoqué dans la section vidéo tout le bien que l'on pense du cinéma de John Francis Daley et Jonathan Goldstein, scénaristes doués ayant mélangés leurs mojos respectifs afin de passer derrière la caméra et de nous livrer courant 2015 l'une des comédies américaines les plus énormes de ces dernières années avec le formidable Vive les vacances, remake/reboot d'une franchise paresseuse des années 80 que les duettistes avaient littéralement atomisé, explosant au passage nos zygomatiques, qui ne s'en sont d'ailleurs toujours pas réellement remis.
Test Blu-ray : The third murder
En choisissant, avec The third murder, d'évoluer dans un genre qui ne lui était pas familier et semblant à priori très éloigné de son univers, Hirokazu Kore-Eda n'a pas opté pour la solution de facilité. L'exploit de livrer un film aussi réussi n'en est que plus grand... Car autant être clair d'entrée de jeu : The third murder fait indéniablement partie des « grands » films de la décennie. Il y a de plus fort à parier que sa richesse thématique et sa sobriété formelle lui offrent d'ailleurs une pérennité qui ira bien au-delà de la simple décennie.
Test DVD : Instalife
S'il s'avère plus intéressant qu'une bonne partie des comédies américaines qui sortent dans les salles françaises à longueur d'année, et s'il marque sans le plus petit doute possible la naissance d'un réel « auteur » de cinéma en la personne de Matt Spicer, Instalife fait néanmoins de cette race -relativement récente- de films américains qui embarrassent fortement les producteurs et distributeurs à travers le monde. Mais si le film n'a pas trouvé de distributeur pour une programmation dans les salles françaises et débarque aujourd'hui directement en DVD, ce n'est pas à cause d'éventuels défauts ou de critiques assassines : c'est juste qu'Instalife ne rentre réellement dans aucune « case » prédéterminée, de celles qui arrangeraient bien tout le monde afin de le vendre dans le monde entier.
Test Blu-ray : A beautiful day
La prestation de Joaquin Phoenix porte littéralement A beautiful day, avec sa mise en scène bien entendu, et lui apporte une véritable charge émotionnelle, sans donner l’impression d’être dans une quelconque recherche de performance. Avec sa barbe et son regard d’animal blessé, constamment dans un état de semi somnolence, il apporte à la fois beaucoup d’humanité et une violence sourde prête à exploser à n’importe quel instant. Et lorsqu’il la laisse s’exprimer, c’est à coups de marteau qu’il se fraye un chemin parmi ses ennemis. Mais loin de faire dans la stylisation de la violence à la manière d’un Nicolas Winding Refn ou du polar coréen moderne, la cinéaste préfère jouer la retenue, du moins un certain temps. Car la violence graphique est bien évidemment présente, mais esquivée dès que possible par de subtils artifices, par exemple lorsqu’elle capte son personnage massacrant ses adversaires par l’intermédiaire de caméras de surveillance, ou lorsqu’elle utilise subtilement le hors champ, comme lors de cette scène intense où le justicier dit à la très jeune fille qu’il vient délivrer « Close your eyes » avant de tuer l’un des criminels, la caméra restant rivée sur le visage impassible de la jeune victime, comme sonnée par tout ce qu’elle a vécu, et pourtant seul symbole du film de cette innocence souillée par la perversion d’adultes dépravés.
Test DVD : Meurtres à Sandhamn – Saisons 3 & 4
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément pour Meurtres à Sandhamn. Ainsi, l'intrigue sentimentale qui occupait une partie des deux premières saisons du show semble ici se tarir : on imagine mal comment justifier un jeu amoureux du chat et de la souris revenant titiller les personnages à chaque fois qu'un mort apparaît dans le coin.
Test DVD : L’île aux chiens
L'île aux chiens, on pourrait aisément l’interpréter comme une parabole sur notre temps, avec ses fléaux de populations entières déplacées pour des raisons initialement politiques et la classe dirigeante qui cède depuis toujours à la facilité populiste, plutôt que de chercher des solutions plus sophistiquées aux problèmes de son époque. Ou bien, pourquoi ne pas voir ce film tout simplement comme une grande aventure, riche en péripéties et en épreuves à surmonter ensemble, qui fait preuve d’un humour caustique particulièrement divertissant sur fond d’une animation foisonnante, mais pas non plus esthétiquement surchargée ?
Jeu concours DVD : MEURTRES A SANDHAMN – SAISONS 3 &...
À l’occasion de la sortie des saisons 3 & 4 de Meurtres à Sandhamn, le polar scandinave à succès adapté des best-sellers de Viveca Sten - disponible à partir du 21 août 2018 en coffret 2 DVD, ARTE Éditions, L'Atelier d'Images et critique-film.fr vous proposent de participer à un jeu concours pour gagner des coffrets DVD...
Test Blu-ray : Old stone
Sur le ton de la plaisanterie, mais avec une acuité presque prophétique, René Goscinny et Pierre Tchernia avaient déjà brocardé, dès 1976, les dérives des administrations en tous genres au cœur des Douze travaux d’Asterix, avec le fameux passage de la « Maison qui rend fou ». Ces dérives de la bureaucratie sont également au centre du premier long-métrage de Johnny Ma, Old stone : le film suit en effet la trajectoire de Lao Shi, un chauffeur de taxi se retrouvant obligé de prendre en charge l’hospitalisation d’un blessé pour n’avoir pas suivi la procédure à appliquer en cas d’accident de la route, quand bien même la vie de la victime était en danger.
Test DVD : Meurtres à Sandhamn – Saisons 1 & 2
Si la série de romans policiers « Meurtres à Sandhamn » de Viveca Sten s’inscrit dans la tradition du polar nordique, les œuvres de la romancière suédoise n’ont finalement que très peu à voir avec le style développé par des auteurs tels que Henning Mankell, Stieg Larsson, Jo Nesbø ou Arnaldur Indridason.
Test Blu-ray : Comme un chien enragé – Édition Prestige limitée
Un peu plus de trente ans après sa sortie dans les salles françaises, la redécouverte de Comme un chien enragé provoquera à coup sûr une interrogation dans l’esprit du spectateur contemporain : mais qu’est-il donc arrivé à James Foley ?
Test Blu-ray : Évasion 2
Si le concept d’Évasion 2 est grosso merdo le même que dans le premier film (tout est dans le titre), on notera une volonté assez nette de la part des auteurs du film de plonger un peu plus loin dans l’aspect « science-fiction » que pouvait avoir le premier film.
Test Blu-ray : Place publique
Le couple Bacri-Jaoui (ex à la ville mais toujours réunis à l’écran) signe une nouvelle satire sur l’opposition entre les apparences et la réalité des comportements. Les idéaux d’hier sont remplacés par le pragmatisme d’aujourd’hui sous le regard intrusif des réseaux sociaux. Le propos est plus nuancé qu’une simple opposition entre deux générations et personne n’a complètement tort ni tout à fait raison. Jean-Pierre Bacri joue avec un sourire narquois une célébrité angoissée par son échec