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Test Blu-ray : Black Journal

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Si certaines actrices semblent éprouver des difficultés à supporter le poids des années et courent après la jeunesse éternelle à grands renforts d'injections et de modifications corporelles, d'autres au contraire ont su aborder leur vieillissement avec une certaine sérénité. Véritable sex symbol dans les années 40, Shelley Winters (1920-2006) a par exemple parfaitement su faire évoluer sa carrière en parallèle avec l'image qu'elle renvoyait d'elle-même. Ainsi, au tournant des années 70, l'actrice a su accepter l'altération naturelle de son physique et a fait le choix habile de composer avec sa carrure et ses traits de femme de 50 ans, ce qui pourra bien sûr ne pas être du goût de tout le monde, surtout en ces temps où l'on juge si aisément du physique des acteurs et surtout des actrices, dès qu'il ne rentre plus dans la « norme » imposée par les médias : on a ainsi pu récemment lire, de la part d'un journaliste sérieux et très réputé, que « son volume était à peu près du même calibre que celui de Gérard Depardieu aujourd'hui ». L'élégance à la Française... Si on est loin de faire dans le politiquement correct sur critique-film.fr, on avoue avoir été un peu surpris à la lecture de ce passage aux doux relents de « grossophobie » – qui n'a pas été écrit par Eric Zemmour mais par un critique ayant contribué aux grandes heures d'une revue culte des années 80. Ceci dit, on ne doute pas que ledit passage ne manquera pas d'être édité / censuré dans les prochains jours par le site l'ayant publié...

Critique : Bloody Mama (Roger Corman)

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En France, on a parfois tendance à résumer Roger Corman à une simple casquette de producteur débrouillard et un brin cynique. C'est un tort : on oublie trop souvent le grand cinéaste qu'il fut avant de prendre sa retraite de réalisateur au début des années 70. Touche à tout, aussi à l'aise dans la chronique socio-politique (le formidable The intruder) que dans le formalisme le plus pur (ses sublimes films gothiques adaptés d'Edgar Poe), Corman avait un don indéniable pour capter l'air du temps.