The Walking Dead – Saison 5 – Episode 1 – « No Sanctuary »

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Le moment fatidique est arrivé. Vous l’avez, tous et toutes, attendu. Tels de petits morts de faim à qui une béquée ne suffit plus, vous ouvrez grand la bouche, très grand, afin qu’on vous déverse de quoi vous bâfrer. « The Walking Dead » a rouvert ses portes pour qu’enfin, vous soyez tous rassasiés, bande de sadiques ! Cette délivrance se traduit par tous ces personnages qu’on avait quittés le cœur lourd, la gorge serrée, et qu’on redécouvre avec ce plaisir hautement, mais alors hautement, non dissimulé. C’est parti pour le JINGLE !

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Un petit retour en arrière ne fait pas de mal…

Dispersés à travers les bois et en plusieurs petits groupes, les survivants de notre équipe de fortune ont abandonné la prison qu’ils avaient réussi à sécuriser et à en faire un havre de paix et de quiétude. Le méchant Gouverneur qui en voulait tellement à notre groupe de joyeux drilles, a passé l’arme à droite (ou à gauche, comme vous voulez), prenant le soin, avant de mourir, de déconstruire cet endroit où régnait d’un côté, l’autosuffisance, mais d’un autre, périclitait à cause de cette satanée épidémie qui rongeait notre groupe de l’intérieur. Certains personnages importants nous ont quittés à notre grand regret : les sœurs Lizzie et Mika Samuels, mais aussi, Hershel Greene (Scott Wilson) notre doyen. Il se murmure qu’un endroit sain, accueillant et où on peut y faire de la balançoire et des cupcakes, existe : le Terminus. Ni une, ni deux tout le monde se dirige vers cet endroit de paix. Evidemment, ce n’est pas si facile que ça. Entre accords et désaccords, nos personnages poursuivent leur destinée en faisant le ménage « hémoglobique » (le petit Larousse ne m’en voudra pas d’inventer des mots qui sonnent biens…enfin je trouve) dans la forêt. Ecartelés entre ce désir de vouloir survivre, de savoir ce qui est bien ou pas pour le groupe, de faire en fonction des états d’âmes de tous, nos chers amis poursuivent leur quête. Ils font la connaissance sur le chemin d’un petit groupuscule emmené par le Sergent Abraham Ford (Michael Cudlitz), mais aussi par la « Laracroftienne » Rosita Espinosa (Christian Serratos) et le professeur Eugene Porter (Josh McDermitt) et sa coupe de mulet. Ce dernier détiendrait la capacité d’éradiquer définitivement ce virus qui gangrène notre chère planète. Ils arrivent enfin au Terminus… Effectivement, c’est propret, bien rôdé, activement organisé. Mais trop beau pour être vrai. Les habitants du Terminus semblent, et cela se voit à des kilomètres, n’avoir pas l’air d’être totalement francs du collier. Ils se passent quelque chose ici de pas très catholique. Ça sent le sapin ! Moi je vous le dis. Allez, j’arrête ! Clap de fin sur la Saison 4 !

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Le cliffhanger final de la saison 4 respecté par le pilote de la saison 5

Comme cela était prévu, il était inévitable s’assister à une entourloupe de la part des résidents du sanctuaire. Enfermés dans un wagon, nos personnages principaux se confectionnent des armes de fortune avec ce qu’ils trouvent sur eux. Avec le temps, on sent bien que nos personnages excellent dans ce bon vieux Système D. Du MacGyver de haute voltige mes amis ! Ils attendent de pied ferme qu’on leur ouvre les portes afin de connaître réellement à quelle sauce ils vont être mangés. On ne croit pas si bien dire en évoquant cela. Les habitants du sanctuaire s’adonnent apparemment à des pratiques un tantinet douteuses de cannibalisme. Oui, oui vous avez très bien entendu (enfin lu) : de can-ni-ba-lis-me ! Fallait vraiment en arriver à la hauteur de cette cinquième saison pour découvrir que les rescapés de cette épidémie, pour continuer à survivre, devaient commencer à détailler et à débiter de l’humain. Rick (Andrew Lincoln), Glenn (Steven Yeun), Daryl (Norman Reedus) et Bob (Lawrence Gilliard Jr) se retrouvent ligotés, penchés au bord d’une baignoire, et prêts à être exécutés de manière soft et conventionnelle (tout simplement bastonnés à coup de batte puis égorgés). Le suspense atteint son paroxysme tant le moment semble se suspendre au-dessus de leur triste sort. Les minutes défilent, on n’en peut plus ! C’est insoutenable ! Mais faites quelque chose messieurs les scénaristes ! Voilà que nos prières s’exaucent comme un claquement de doigts dans un « badaboum » ronflant et grondant libérant ainsi une horde de morts-vivants assoiffés de sang et de chair fraîche. Carol (Melissa McBride) qui avait continué sa route en compagnie de Tyreese (Chad Coleman) et la petite Judith, libère à elle toute seule, nos prisonniers d’une mort certaine… Le liant est bien là, dans cet épisode numéro un de cette saison 5. On s’était arrêté net dans notre élan, le cœur chargé de frustration. L’envie de savoir. L’envie de continuer. Tous les personnages sont là, prêts à en découdre, perchés sur cette envie de vivre et de continuer cette folle aventure les menant tout droit vers ce bonus que la vie semble vouloir leur octroyer. Pas de temps mort, pas de répit évidemment. On a l’impression de les avoir laissés là comme des mannequins qu’on remise à la fermeture d’une boutique de fringues un samedi soir et qu’on retrouve le lundi pour l’ouverture.

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L’évolution des personnages en marche

On assiste à un réel chassé-croisé entre tous les personnages de la série. Tout d’abord, notre valeureux Rick Grimes. On l’avait quitté sur une note que l’on le lui souhaitait. Exit l’homme tendre, le papounet à l’affut des moindres besoins de ses enfants, Carl et Judith, dans la prison. Visiblement, l’homme qui ne voulait plus être le meneur, mais plutôt un jardinier pacifiste, est revenu au premier plan, dézinguant à tout-va celles et ceux s’opposant à la survie de son équipe, zombies et personnes confondus. A notre plus grand bonheur. Chassez tout de même le naturel quand il revient au galop… il accoure vers sa fille Judith qu’il n’avait pas vu depuis longtemps lors de la scène des retrouvailles. Que dire de Daryl alors ? Le loubard du départ a bien mené son bonhomme de chemin depuis les premiers épisodes de la série. L’homme à l’arbalète a lui aussi vu son statut évoluer. Il fond en larmes comme une midinette en revoyant son acolyte Carol et devient de plus en plus sentimentaliste dans ses différentes prises de décision. On approuve sans rechigner cette évolution sentimentale. Arrêtons-nous sur le cas Carol. Au départ soumise, elle a eu le malheur de perdre son mari alcoolico-violent ainsi que sa petite fille. Au fil des épisodes, elle s’est reconstruite, s’attachant à strictement tous les personnages de la série. D’abord très maternelle, elle est devenue plus sombre, agissant quelques fois davantage dans le bien du groupe, en tranchant dans le vif, plutôt que pour son bien personnel. Elle décide d’abréger les souffrances de Karen, la nouvelle petite amie, malheureusement infectée, de Tyreese, en toute discrétion, ainsi que de sanctionner par la mort la petite Lizzie pour sa démente attirance pour les zombies. Elle n’hésite pas à se barbouiller de sang putréfié pour passer inaperçu dans la horde de zombies et ainsi, sauver les personnages emprisonnés dans le Terminus en tirant à coup de fusil dans un baril de propane causant une terrible explosion. Petit à petit, elle prend une assurance réelle, gagnant du gallon au sein de la Team jusqu’à, pourquoi pas, devenir le leader. A noter l’éclosion toute palpable des trois nouveaux (Abraham, Rosita et Eugène). Leur présence apporte ce petit renouveau que l’on recherche dans les séries télévisées, une complémentarité maintenant bien cimentée… jusqu’aux prochains événements, jusqu’aux prochains épisodes. Nous pourrions établir un portrait analytique pour chacun de ces personnages. Mais, gardons cela pour leurs prochaines aventures qui vont encore une fois monter crescendo.

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THE WALKING DEAD – Saison 5 – Episode 1 – Ma conclusion

On a attendu cette introduction à la cinquième saison de The Walking Dead avec beaucoup d’enthousiasme et d’impatience. On a trépigné comme des gamins de huit ans souhaitant coûte que coûte avoir cette console dernier cri, faisant ce caprice international que redoutent nos parents au moins une fois dans leur vie. Un drame, un deuil, un tremblement de terre. Messieurs, dames, il faut parfois attendre pour être récompensés. Nous voilà donc devant ce fameux fait accompli. Et ô grande Sainte-Thérèse de la Bourse-Au-Pré-Fleuri ! Tu viens de nous flanquer une bien belle continuité à cette saison 4 qui nous avait tant meurtri à l’époque. Dans toute sa globalité cet épisode se regarde avec candeur, mais on peut déplorer néanmoins une conclusion au Terminus (sans jeu de mot particulier), un brin trop hâtive. On en a tellement parlé de ce sanctuaire, qu’au final… il est presque passé inaperçu. Sainte-Thérèse nous amène donc peut-être à tourner la page sur ce chapitre des aventures de nos héros, et nous invite à en vivre une autre, certainement encore plus trépidante.

https://youtu.be/Ov8oX7jMLUQ

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