Miguel Gomes à la Quinzaine des Réalisateurs 2015

2
684

mille et une nuit 01

Le(s) nouveau(x) long(s)-métrage(s) du réalisateur de Tabou, succès surprise de l’année 2012, rejoi(gnen)t L’Ombre des femmes de Philippe Garrel et Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin dans la sélection de l’édition 2015 de la Quinzaine des Réalisateurs. Son film Les Mille et une nuits (As mil e uma noites) est une adaptation très libre des contes orientaux dans un cadre contemporain qui reflète la situation sociale difficile du pays se découpe en trois films d’une durée totale d’environ six heures. Volume 1, o inquieto (l’inquiet), Volume 2, o desolado (le désolé) et Volume 3, o encantado (l’enchanté) seront programmés sur trois joursconsécutifs, ce qui finalement semble plutôt logique. Si Shéhérazade accélérait la narration de ses histoires, son sort serait scellé bien plus rapidement. Ainsi la position du spectateur sera jumelle avec celle du sultan contraint d’attendre le lendemain pour en savoir plus. La Quinzaine joue avec le concept de serial, en espérant que cette programmation ne soit pas compliquée à suivre dans le cadre trépidant du festival.

Edouard Waintrop, délégué général, aime décidément les marathons au cinéma après avoir présenté le diptyque Gangs of Wasseypur en 2013 d’une durée totale d’un peu plus de cinq heures et l’an dernier National Gallery de Frederick Wiseman et P’tit Quinquin de Bruno Dumont, trois heures chacun.

L’image sera signée du thaïlandais Sayombhu Mukdeeprom, qui a travaillé sur plusieurs films de Apichatpong Weerasethakul dont Oncle Boonmee.

 

Synopsis :

Dans un pays d’Europe en crise, le Portugal, un réalisateur se propose d’écrire des fictions inspirées de la misérable réalité dans laquelle il est pris. Mais incapable de trouver un sens à son travail, il s’échappe lâchement et donne sa place à la belle Schéhérazade. Il lui faudra bien du courage et de l’esprit pour ne pas ennuyer le Roi avec les tristes histoires de ce pays ! Alors qu’au fil des nuits l’inquiétude laisse place à la désolation et la désolation à l’enchantement, elle organise ses récits en trois volumes. Elle commence ainsi : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays… »

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici