Les lumières de la ville

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afficheLes lumières de la ville

États-Unis : 1931
Titre original : City Lights
Réalisateur : Charles Chaplin
Scénario : Charles Chaplin, Harry Crocker
Acteurs : Charles Chaplin, Harry Myers, Al Ernest Garcia, Jean Harlow
Distribution : –
Durée : 1h30
Genre : Comédie, Drame, Romance
Date de sortie : 7 avril 1931

Globale : [rating:5][five-star-rating]

Charles Chaplin résista longtemps au cinéma parlant et « les lumières de la ville » réalisé en 1930 démontre brillamment qu’il n’était pas un nostalgique frileux mais bien un homme de talent à la quintessence de son art. Il sacrifia – un peu – à la mode et aux contraintes économiques et fit de son film un film « sonore », plus tout à fait muet, pas encore parlant.

Synopsis : Charlot vagabond vient en aide à une jeune fleuriste aveugle et suite à un quiproquo involontaire se fait passer pour un homme riche. A force de travail et avec l’aide d’un milliardaire qu’il a sauvé de la noyade, il réunit assez d’argent pour que la jeune fille recouvre la vue.

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Du rire aux larmes

Comédie bien sur car que serait « Charlot » sans les mésaventures que lui vaut sa maladresse, sa naïveté, son inventivité.

Le « vagabond » nous fait rire encore aujourd’hui lorsque dès les premières images du film on le trouve endormi dans les bras d’une statue que les notables viennent inaugurer, lorsqu’il dépeint les effets de l’alcool sur son riche « ami », lorsqu’il substitue par inadvertance son savon au fromage du déjeuner de son collègue de travail, lorsqu’il reçoit un pot de fleurs sur la tête, lorsqu’il combat un boxeur au profil de brute…

Émotion aussi, surtout même lorsqu’il s’aperçoit que la jeune vendeuse de fleurs est aveugle, émotion à son comble quand dans la scène finale, celle-ci, qui a retrouvé la vue grâce à lui, le reconnaît en touchant ses mains. Il n’y a pas à dire c’est une des plus belles scènes d’amour du cinéma, elle vous chavire à chaque fois et vous met les larmes aux yeux sans coup férir.

 

Sur fond de peinture sociale sans concession

Les États-Unis et le monde subissent de plein fouet la grande crise économique et financière de 1929. Charles Chaplin nous parle d’une société qui construit de gigantesques statues à la mémoire de tel ou tel illustre ou comme ici pour glorifier « la postérité » mais qui laisse les siens dormir dehors, d’une société qui ne pratique la solidarité, la générosité que par « égarement » (Harry Myers, le milliardaire ne reconnaît Charlot que dans ses nuits d’ivresse), d’une société qui expulse une jeune aveugle malade, d’une société qui bien sur condamne le vagabond sur son seul délit d’apparence – de faciès dirions nous aujourd’hui.

Vision lucide, tempérée cependant d’un certain humanisme, le plus humble peut apporter sa goutte d’eau et celle-ci peut faire basculer les choses.

 

Résumé

Perfectionniste à l’extrême, Chaplin mit parait-il 32 mois pour boucler le tournage. Il est dit que la scène de la première rencontre entre le vagabond et la fleuriste – à l’origine du quiproquo – fut refaite 320 fois ! N’empêche que 80 ans après la magie opère toujours et que « Les lumières de la ville » est vraisemblablement un des meilleurs films de Chaplin et un des plus beaux de l’histoire du cinéma.

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