J.J. Abrams : « Il est aberrant que les films coûtent autant »

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J.J. Abrams : « Il est aberrant que les films coûtent autant »

J.J. Abrams : « Il est aberrant que les films coûtent autant »

Le producteur et réalisateur J.J. Abrams vient de constater que faire du cinéma grand public avec trois francs six sous est devenu impossible.

 

Avec comme seuls véritables blockbusters, Star Trek et Mission : Impossible III, J.J. Abrams est un peu le nouveau faiseur de blockbuster avec des moyens limités. Que ce soit Une virée en enfer (2001) ou la production de Cloverfield en 2008, J.J. Abrams a toujours fait preuve d’intelligence pour signer des succès grand public avec un budget inférieur à 25 millions de dollars environ. Le dernier exemple en date, Super 8, a connu ce qu’Abrams déplore aujourd’hui : une augmentation du budget plus conséquent, car aujourd’hui il est impossible de réaliser un bon film grand public (très grand public, soyons honnêtes) avec un budget réduit.

 

« Il est absurde et embarrassant que les films coûtent ce qu’ils coûtent ». En effet, lorsque l’on passe d’un budget de 25 millions en 2008 pour celui de la suite de Star Trek s’élevant à 185 millions de dollars, il y a de quoi s’offusquer. On s’approche du tentpole, nouvelle palabre à la mode en passe de remplacer le terme de blockbuster. Il évoque les budgets pharaoniques de superproductions telles que The Dark Knight Rises ou John Carter qui dépassent allègrement les 250 millions de dollars. Ce qu’Abrams souhaite fuir au plus vite. « Je suis impatient de trouver des nouveaux moyens pour faire des films moins chers », aussi difficile cela soit-il.

 

Produire un tentpole (Mission : Impossible – Protocole Fantôme s’en approche fortement), ce sont des nouvelles contraintes budgétaires, et des risques à prendre. « Sur Star Trek et les deux derniers Mission : Impossible, nous avons eu d’importants problèmes budgétaires », avoue-t-il dans les colonnes du LA Times. « Pourtant, nous avons toujours réussi à boucler le budget avant que la production ne commence, mais cela nous a obligés à repenser des aspects du film ». Encore plus pour un tentpole (qui doit devenir une réelle mine d’or pour le studio qui parie dessus), l’argent est le nerf de la guerre. Il en faudrait toujours plus. C’est « frustant », accorde-t-il.

 

C’est avec Bad Robot et Paramount que J.J. Abrams souhaiterait prolonger l’aventure. Le second, major en son état, est le plus économe du tout Hollywood. Le premier fonctionne sur ses bénéfices et ne prend pas des risques inconsidérés. Pour le producteur-réalisateur, il se dit investit d’une mission qui le poussera à chercher des moyens originaux de faire des films moins coûteux, compte tenu de la dite « crise » que traverse l’économie du cinéma. Étonnant pour un homme qui tient un record pour le petit écran : 13 millions de dollars, soit le prix du pilote de Lost.

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