Hybrid

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Photo du film Hybrid de Eric Valette 2009

Hybrid d'Eric Valette, photo du film en DVDHybrid

USA : 2009
Titre original : Hybrid
Réalisateur : Eric Valette
Scénario : Benjamin Carr
Acteurs : Shannon Beckner, Oded Fehr, Ryan Kennedy
Distribution : Stallion Media
Durée : 1h34
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : DVD le 19 octobre 2011

Globale : [rating:1][five-star-rating]

Il y a les bons films et les mauvais films. Les films gore où ça tâche et les films ingénieux capables de nous foutre la trouille avec peu d’images. Il y a Christine de Carpenter et il y a Hybrid. La belle et la bête…

Synopsis : Une nuit, une mystérieuse voiture est conduite à la fourrière de Chicago après un accident de la route meurtrier. Le mécano du garage, Tilda, découvre rapidement que la voiture est une véritable machine à tuer. Tilda et ses collègues vont donc tout essayer pour survivre dans une lutte effroyable…

Photo du film Hybrid de Eric Valette 2009

Eric Valette est un réalisateur français doué. Il nous l’a prouvé avec son premier long-métrage fantastique Maléfique puis avec ses thrillers Une affaire d’Etat et dernièrement La Proie. Pourtant, entre ces productions hexagonales, le gaillard s’est fait la main aux Etats-Unis, appelé par les sirènes hollywoodiennes afin de mettre en scène deux grosses bouses du cinéma de genre aussi exécrables l’une que l’autre. En 2006, il avait réalisé le honteux remake du film japonais La mort en ligne (One Missed Call), qui demeure toujours inédit en France, et quatre ans plus tard, c’est au tour du fameux Hybrid (ou Hybrid 3D ou Super Hybrid) d’être mis en boîte et de sortir miraculeusement en direct-to-dvd chez nous.

Ils sont sympas chez TF1 Vidéo !

En effet, le film américain est distribué en France, on ne sait par quelle idiotie. Tourné en quelques jours avec un budget dérisoire, ce mélange de Christine et Predator (on ne rigole pas !) nous entraîne dans un garage de nuit fourmillant de stéréotypes où un horrible patron en fout plein la gueule à sa secrétaire nunuche et à ses employés presque tous incompétents. Heureusement, il y a Tilda, une femme forte qui sait mieux réparer les bagnoles qu’entretenir son couple. La not-so pretty woman va donc mener la lutte contre cette voiture polymorphe dévoreuse d’hommes introduite malgré elle dans le petit garage nocturne et prête à un nouveau carnage.

La première question qui nous à l’esprit est : comment Eric Valette a-t-il pu accepter de tourner ce navet ? Est-ce pour se faire encore un peu la main sur les méthodes de travail américaines ? Pour manger ? Pour tenter d’expérimenter des effets numériques ancestraux ? Le réalisateur n’est pas un manche, aussi avons-nous du mal à croire qu’il est bel et bien derrière la caméra, filmant cette histoire sans queue ni tête avec une nonchalance extrême. Les acteurs sont tous, sans exception, mauvais : que ce soit le pourtant bad-ass Oded Fehr (La Momie, Resident Evil), la presque convaincante Shannon Beckner ou l’énervante Melanie Papalia… Tous essaient tant bien que mal de nous faire croire leur aventure extraordinaire ; sans succès. On s’ennuie donc ferme dans le garage de Chicago, les quelques meurtres étant grossièrement présentés sans la moindre goutte de sang ni le moindre frisson.

Photo du film Hybrid de Eric Valette 2009

Pauvre de nous, ça dure 1h30 !

Ecrit par Benjamin Carr, professionnel du navet horrifique depuis presque 15 ans (on lui doit, entre autres, les scripts des derniers Puppet Masters ou encore Hellraiser : Deader), le long-métrage n’arrive pas un seul instant à nous satisfaire. De l’action mollassonne, des plans insignifiants, un rythme inégal et des dialogues à tomber… Le film est un véritable supplice. Aussi se demandons-nous comment un tel film peut être produit et sortir afin d’être vu par des spectateurs… Comment, en 2010, peut-on se dire « Ouais, y’a des effets spéciaux pourris et jamais de sang mais les gens vont kiffer » ? Ne vous y trompez pas : Hybrid ne fait ni peur ni rire ni rien du tout ; il ne provoque qu’un mortel ennui fortement déconseillé aux personnes sensibles de l’oreiller. A éviter, cela va de soi.

Résumé

Quand un brillant réalisateur français traverse l’Atlantique, c’est soit pour exceller soit pour cachetonner. Mais n’est pas Alexandre Aja qui veut et Eric Valette se plante donc en beauté pour ce mini-produit formaté au possible pour n’effrayer personne mais toucher un petit chèque de billets verts.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=uO15aL6VUBk[/youtube]

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